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jeudi 31 mai 2012

'Roseraie de l'Haÿ', un rosier robuste et très parfumé


Depuis quelques jours déjà ce très beau rosier ancien créé par Cochet en 1901  est en pleine floraison dans mon jardin et son merveilleux parfum  est perceptible à plusieurs mètres à la ronde. Il est installé depuis 4 ou 5 ans en bordure d'un massif où il côtoie d'autres rosiers anciens célèbres comme Felica, Pink Prosperity, Buff Beauty, Penelope ou Salet. Cette année, il offre une floraison vraiment généreuse. Une valeur sûre pour un jardin de roses anciennes.


Ce rosier hybride de rugosa est un arbuste  au port dressé et à la végétation compacte. Ses branches, fortes et nombreuses sont très ramifiées et épineuses. Il pousse très vite (le mien fait déjà 1,50 de haut et de large) et peut  atteindre assez rapidement 1,80 mètres. Il a aussi tendance à drageonner. Il est recouvert jusqu'à son pied qui ne se dégarnit pas d'un épais feuillage gaufré vert blond très élégant jusqu'à la fin de la saison. En automne, il prend une teinte dorée avant de tomber.


Ce feuillage très riche sert d'écrin à ses roses. Groupés par trois quatre, les boutons très pointus s'ouvrent peu à peu en  coupes larges et bien doubles. Les fleurs à la texture veloutée déclinent divers nuances de rouge et de rose foncé: carmin, cramoisi, pourpre et  fuchsia. Leur parfum suave évoque le miel et la girofle.

Ce rosier remontant refleurit jusqu'à l'automne. Contrairement à d'autres rugosa, il ne donne que peu de fruits. Peu exigeant, il se plaît dans toutes les régions pas trop chaudes. Il ne craint ni les maladies, ni le froid, ni la pluie, ni la sécheresse. Son ancêtre était un dur à cuire qui croissait sur les dunes  bordant la mer dans le Nord-Est de l'Asie.


 Je le fertilise plus modérément que les autres rosiers, il se contente d'un peu de compost en fin d'hiver et d'une poignée d'engrais riche en potasse. Quant à la taille, elle permet surtout de limiter son expansion. En mars, je raccourcis les branches d'un quart. Il ne demande aucun soin par ailleurs.

'Roseraie de l'Haÿ' est parfait pour les jardiniers qui n'ont pas le temps de bichonner leurs rosiers ou ceux qui aiment les rosiers à l'allure très naturelle. Il y a dans cette famille de très beaux arbustes comme 'Blanc double de Coubert' aux fleurs blanches.

 Pour finir, quelques vues du massif où il prospère.


© Ma Planète Jardin, 05/2012

mardi 29 mai 2012

Rosier City of York, florifère et parfumé


Ce rosier grimpant  appelé aussi 'Direktor Benschop' et créé par Tantau en 1945 fut le premier rosier grimpant que j'ai planté il y a une dizaine d'années et il a pris des dimensions impressionnantes. Comme tous les hybrides de wichuraiana, il se caractérise par sa grande vigueur, son feuillage abondant et  ses rameaux très sarmenteux et plutôt épineux. Il pousse sans soins particuliers à condition de supprimer le bois mort, les gourmands  et les fleurs fanées. Tous les 3 ou 4 ans je taille les branches ayant fleuri assez sévèrement au niveau de leur empattement sur les charpentières, une opération à faire après la floraison. Adulte, il peut atteindre 5 mètres de haut sur autant de large.


Sa floraison commence fin mai et dure une bonne partite du mois de juin. Elle est en principe non remontante mais parfois, de façon inexpliquée, il refleurit en plein été. Groupées en bouquets ses belles fleurs en coupe mi-doubles d'abord crème puis blanches  retombent au bout courtes tiges et sont agréablement parfumées. Du coeur des fleurs sortent des étamines dorées. Les fleurs se détachent sur les feuilles vert foncé et brillant.  C'est un rosier facile à vivre et idéal pour un jardin un peu sauvage.


Rustique, frugal et jamais malade, c'est une vraie force de la nature mais il lui faut de la place pour donner le meilleur de lui-même, une clôture par exemple (comme dans mon jardin) ou un vieil arbre dans lequel il pourra grimper. Il préfère les expositions ensoleillées où il fleurit généreusement mais accepte aussi l'ombre légère.


Je le recommande à tous les jardiniers qui désirent un rosier qui pousse vite et demande peu d'entretien.


  © Ma Planète Jardin, 05/2012

dimanche 27 mai 2012

Festival de roses


Quarante-huit heures ont suffi pour provoquer l'éclosion des roses en cascade. Le jardin en est métamorphosé. Beaucoup de rosiers ne sont encore qu'en boutons mais cette saison est sans conteste la plus belle que j'aie connue depuis que j'ai créé ce jardin il y a 12 ans. Je suis émerveillé par cette générosité et ces parfums et je suis récompensé des soins que j'ai prodigués à ces arbustes magnifiques. Seule la rose est capable de mettre le jardinier en joie de cette façon. Voici donc quelques photos prises ce matin, j'espère transmettre un peu de l'atmosphère très belle qui règne au jardin. D'autres merveilles (Roseraie de L'Haÿ, Felicia, Penelope, Yolande d'Aragon, Ulrich Brunner) seront présentées dans peu de temps

vendredi 25 mai 2012

Premières roses


Ce week-end de Pentecôte sera à n'en pas douter bien agréable au jardin. Avec le retour de températures enfin normales pour un mois de mai (et même un peu au-dessus des normes des normes de saison) les floraisons sont éclatantes, celle des rosiers, tant attendue commence enfin. Comme toujours dans mon jardin, ce sont les rosiers Noisette qui ouvrent la ronde. Un peu malmenés par les rigueurs de l'hiver, ils se sont refait une santé. Pour fleurir généreusement, ces natifs du Sud des USA que j'aime infiniment ont besoin de chaleur.

Mon préféré, 'Mme Alfred Carrière', une variété classique créée par Schwartz en 1879 offre depuis quelques jours ses corolles opulentes d'abord rose nacré puis blanc pur. A chaque passage, je ne peux m'empêcher de respirer sont parfum de thé si subtil. Après la floraison, je rabattrai un peu les branches les plus hautes, elles sont désormais hors de portée et le nettoyage en devient impossible à hauteur d'homme.



Le rosier 'Bouquet d'or' s'épanouit lui aussi, sa floraison n'a pas encore atteint son apogée. Son parfum est léger mais il a l'avantage de bien remonter tout l'été.


 Un pavot d'Orient semé il y a bien longtemps (variété Pizzicato, il me semble) habille son pied.


 'Golden Showers', 'Penelope', ''Buff Beauty','Prosperity' et 'Etoile de Hollande' au parfum capiteux (et qui pousse beaucoup cette année) ne donnent encore que quelques roses mais il y a beaucoup de boutons.


Pour 'Reine Lucia',  'Westerland' et 'Pink Cloud' il faudra attendre encore un peu. 


Bons compagnons pour les roses, les geraniums vivaces sont beaux cette année et commencent à fleurir eux aussi.

Quelques jours encore de temps chaud et le jardin sera tout à fait sortie de sa léthargie et la saison des roses totalement ouverte, un moment privilégié pour le jardinier. J'espère pouvoir présenter bientôt le rosier 'Ulrich Brunner', ses roses commencent juste à s'épanouir, leur parfum est tout simplement extraordinaire.

A tous je souhaite un très bon week-end de la Pentecôte.

© Ma Planète Jardin, 05/2012

mardi 22 mai 2012

La verveine de Buenos-Aires se bouture facilement


Cette jolie vivace à la vie un peu courte occupe une place importante dans mon jardin depuis des années. Elle apporte beaucoup de légèreté parmi les vivaces et les annuelles à la floraison généreuse, sa couleur mauve est unique et sa silhouette très graphique en fait une plante structurante de premier ordre. Elle fleurit sans discontinuer de juin à novembre et se contente de très peu. Elle apprécie la terre pauvre et légère de mon jardin et pendant longtemps s'y est suffisamment ressemée pour me permettre de l'installer un peu partout au gré de mes envies. Il me suffisait de récupérer les semis spontanés qui apparaissaient souvent dans le remblais de la cour.

Cette année, la verveine ne se ressème pas, j'imagine que la plupart des graines ont été détruites par le gel. Je ne désespère pas malgré tout d'en voir germer quelques-unes lorsque le temps deviendra plus chaud. Pour pallier le manque de jeunes plants, j'ai donc fait des boutures de tiges prélevées sur les sujets installés l'an dernier. Ils ont miraculeusement résisté à l'hiver très froid.


 Le bouturage est vraiment très facile. Il suffit de sectionner des fragments de jeunes tiges de 15 à 20 cm de long et de les repiquer en pot dans un mélange léger de sable et de terreau maintenu humide mais sans excès. Pour un taux de réussite maximal, je conseille de choisir de préférence les tiges qui partent de la souche, leur base est lignifiée et elles émettent très facilement des racines. Il est inutile d'utiliser de l'hormone de bouturage.


Les boutures ci-dessus ont été faites à la fin du mois de mars, elles sont toutes enracinées. Elles ont été plantées parmi les vivaces et fleuriront dès le début de l'été, plus rapidement que les semis spontanés.

Les verveines issues de semis spontanés donnent souvent des plantes très vigoureuses et plus résistantes au froid. D'ici quelques jours, leurs coussins de fleurs mauves accompagneront la floraison des rosiers 'Felicia' et 'Penelope'.


 Voilà un moyen simple et économique de fleurir le jardin.

© Ma Planète Jardin, 05/2012

samedi 19 mai 2012

Derniers instants de l'Herbe de la pampa


Depuis quelques années déjà, le cordatiera de mon jardin, plus connu sous nom d'Herbe de la pampa n'avait plus ma faveur, il était imposant mais sans grâce. Planté en isolé dans la pelouse, il prenait beaucoup de place et ses plumets, si beaux sur le sujet qui est planté dans mon jardin exotique (où il se marie à merveille aux ricins et cannas) manquaient de volume, sans doute à cause de la terre trop pauvre. Je songeais à m'en débarrasser définitivement mais il me semblait impossible de l'arracher avec mes seules forces, ses racines s'enfonçant puissamment dans le sol. J'avais renoncé.

Et puis l'hiver exceptionnellement rigoureux est venu à mon secours. Le froid extrême à fait geler une partie de la souche et la neige en fondant a fait pourrir le coeur, l'humidité plus que le froid est l'ennemi de cette graminée géante. Au début du printemps, il n'y avait que quelques départs de végétation. J'imagine que cette plante très vigoureuse et même invasive dans certaines régions aurait sans peine repris le dessus avec le retour de la chaleur.

 Il aura fallu les pluies torrentielles du mois d'avril pour que je me décide à intervenir. Le sol détrempé jusque dans les couches profondes m'a permis d'extirper tous les fragments et la plupart des racines. J'ai utilisé pour ce faire la fourche bêche comme levier. Certes, j'ai dû exercer de fortes tractions mais je ne regrette pas de m'être (un peu) fatigué. 


 En quatre heures, j'étais venu à bout du monstre qui a fini au compost. Reste un trou de 2 mètres carrés au beau milieu de la pelouse. J'y aurais bien planté un malus 'Everest' que j'admire chez un de mes voisins, il est superbe mais à bien y réfléchir, un espace central de verdure est plus harmonieux. Le malus trouvera sa place ailleurs.


Des victoires comme celles-ci, surtout lorsqu'elles sont imprévues, redonnent de l'énergie et du courage au jardiner qui en d'autres circonstances doute un peu face à la tâche à accomplir.

© Ma Planète Jardin, 05/2012

jeudi 17 mai 2012

Fleurs de l'Ascension


Le temps plutôt maussade de ce jour de l'Ascension n'incite guère à se promener au jardin. Les Saints de glace sont certes passés mais il continue à faire très frais pour une mi-mai (pas plus de 4° hier matin), malgré tout la plupart des plantes, abreuvées copieusement en avril, s'en trouvent bien. Les feuillages sont opulents, fait assez rare chez moi où le sol superficiel et calcaire est très vite desséché en profondeur. Quant aux floraisons, elles sont dans les temps, celle des rosiers que j'attends avec beaucoup d'impatience est à venir, les boutons sont prometteurs. Pour Sophie, je précise que les trois rosiers achetés chez Pétales de Roses sont superbes (Gold Cottage est presque fleuri !).

Ulrich Brunner (rescapé d'une attaque de rouille qui fut sévère l'an passé) et Roseraie de l'Haÿ, deux rosiers  que je présenterai sous peu, laissent entrevoir quelques pétales.


Tout comme Boule de Neige et The Prince.


Les juliennes des dames blanches apportent beaucoup de douceur dans les massifs.


Increvables, les pervenches fleurissent depuis deux mois.


L'alchémille qui borde tout un massif commence à se faire remarquer, son coloris vert chartreux est unique. 


 Ces massifs, très laids pendant longtemps, sont devenus enfin vivants grâce à quelques grands iris qui acceptent les conditions les plus dures. Les jaunes sont délicatement parfumés.

  
Les azalées mollis fleurissent  peu cette année, surtout la jaune. 


 Le rhododendron blanc croule sous les fleurs qui tiennent bien grâce à la fraîcheur. Il me prend l'envie d'en installer un rose et un rouge à ses côtés, je trouve ces arbustes très raffinés.


Les pigamons au feuillage léger et le geranium maccrorhizum  apportent une touche de couleur.

  


Les phlox subulata plantés en mars m'ont agréablement surpris par leur longue floraison.


La viorne obier devenue énorme et gênante sera taillée mais pour l'heure, je profite de ses ombelles de fleurs blanches.


Quand le moral est en berne, il suffit de faire un tour au jardin  pour se sentir à nouveau serein et faire le plein d'énergie, une action bienfaisante à laquelle je me félicite d'être aussi sensible.

© Ma Planète Jardin, 05/2012