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mercredi 31 mars 2010

Un cognassier à la floraison flamboyante et précoce


Cet arbuste dont le nom scientifique est Chaenomeles est communément appelé cognassier du Japon. On le rencontre fréquemment dans les jardins, même s'il est un peu moins répandu que le forsythia. Ce qui fait son succès, c'est essentiellement sa floraison abondante aux coloris chauds, rouge vif le plus souvent. C'est un de mes arbustes de printemps préférés.


On trouve actuellement des variétés de Chaenomeles speciosa, très vigoureux et drageonnant, dans les tons rouge vif (simonii), blanc (nivalis) ou rose saumoné. Ces cognassiers sont très touffus et un peu raides.

Des hybridations avec Chaenomeles Japonica, de taille plus réduite et aux fleurs plus petites ont donné Chaenomeles superba, aux dimensions plus modestes et au port plus étalé, les cultivars les plus communs sont "Crimson and Glory", cramoisi, "Knapp Hill Sarlett", écarlate orangé et bien d'autres encore.




Cognassier du Japon 03/2010



Sa floraison précoce commence en mars, elle dure jusqu'en avril. Les fleurs en forme de coupe peuvent être aussi blanches ou roses, mais la variété à fleurs rouges reste la plus précoce. Elles précèdent les feuilles qui sont d'un beau vert brillant avec des reflets rouges. Sa facilité de culture est très grande car il est d'une grande robustesse et n'a pas d'exigences particulières, seuls les sols trop calcaires ne lui conviennent pas. Ses dimensions raisonnables (2 m de haut sur autant de large) permettent de le placer à peu près partout, on peut le palisser contre un mur, mais je trouve les formes libres beaucoup plus naturelles. Le mien, planté en plein sud ne souffre nullement de la sécheresse ni de la chaleur.

Il faut se garder de pratiquer une taille sévère, car comme tous les arbustes de printemps, il fleurit sur le bois de l'année précédente, en fait sur des rameaux courts nés sur le le vieux bois.Néanmoins, lorsqu'il est âgé, il peut être nécessaire de supprimer quelques vieilles branches moins florifères, ce qui permettra d'aérer la ramure très dense de l'arbuste mais limitera la floraison pendant quelques temps. Cette taille s'effectue aussitôt après la floraison ou à la fin de l'hiver. Attention, ses branches sont épineuses. Pour le maintenir dans des proportions raisonnables, je taille les nouvelles pousses du sommet et des côtés, jusqu'à la fin du printemps, ce qui lui garde une silhouette arrondie.




On peut le planter en isolé où il se remarquera, en haie libre ou en massif associé au forsythia, au groseiller à fleurs et à des bulbes de printemps, c'est cette dernière association que j'ai choisie.

© Ma Planète Jardin

mardi 30 mars 2010

La spirée de Thunberg, une spirée printanière hâtive

La plupart des spirées printanières n'ont pas grande allure en ce moment, c'est normal, car elles ne fleurissent qu'à la fin du mois d'avril ou en mai, c'est le cas pour la spirée arguta dont les rameaux élancés se couvrent de petites fleurs blanches ou pour la spirée de Van Houtte, à mon sens une des plus belles. Ses longues branches souples se couvrent en mai sur toute leur longueur d'une multitude de fleurs blanches rappelant celle du prunier sauvage, on les dirait alors couvertes de neige.

Il existe aussi dans cette grande famille un autre représentant moins courant et moins imposant que ses deux cousines, mais cette spirée là gagne à être connue, car sa floraison est très précoce. Elle fleurit la première dès la fin mars. Celle qui se trouve dans mon jardin est en pleine floraison depuis une dizaine de jours.




Spirée de Thunberg, 03/2010

La spirée de Thunberg (spirea thnunbergii) est un petit arbuste atteignant au maximum 1m à l'âge adulte. Ses branches fines et souples, mais plus raides que celles des autres spirées de printemps, portent de petites fleurs blanches disposées en ombelles assez semblables à celles des autres spirées printanières, sous leur poids, les rameaux ploient avec grâce. Les fleurs sont suivies de petites feuilles vert clair. Son feuillage fin et découpé est décoratif lui aussi.


Lorsque je l'ai plantée il y a quelques années, je ne connaissais pas ses caractéristiques et j'ai commis l'erreur de l'intégrer dans une haie fleurie avec des arbustes de plus grande taille, alors qu'elle aurait toute sa place au milieu d'un massif ou devant en compagnie de narcisses, tulipes et jacinthes, avec cognassier à fleurs et forsythia en décor de fond de massif. Qu'à cela ne tienne, elle est encore jeune et la transplantation ne posera aucun problème l'hiver prochain.

Comme toutes les spirées, elle est assez frugale et s'accommode de tous les sols et de toutes les expositions, avec toutefois une prédilection pour les expositions ensoleillées. Elle n'a pas besoin d'être taillée. Parfaitement rustique, elle résiste très bien au froid.


© Ma planète Jardin

lundi 29 mars 2010

Des narcisses pour annoncer le printemps. Conseils de plantation


Les narcisses sont des fleurs très communes qu'on associe au printemps précisément parce qu'ils sont parmi les premiers à fleurir en cette saison, et de fait, dans mon jardin, ils sont pleinement épanouis depuis une quinzaine de jours. Cette année, cependant, à cause du froid persistant, la floraison fut un peu plus tardive que d'habitude.


J'apprécie beaucoup leur grâce et leur légèreté, avec eux, le printemps s'invite vraiment au jardin. Plantés en masse, ils composent une très belle scène. La floraison dure trois bonnes semaines, elle sera d'autant plus longue que le temps ne sera pas trop chaud et sec. Malgré les pluies abondantes de ces derniers jours, les fleurs résistent bien.
Ils sont très faciles à cultiver, même pour un jardinier débutant.





Massifs de printemps 03/2010


On peut évidemment les planter seuls en grands groupes dans un massif ou en petites taches dans une pelouse.
Quant à moi, j'ai choisi de les planter en mélange de variétés au pied de deux grands arbustes qui fleurissent en même temps qu'eux, le cognassier à fleurs et le forsythia. J'ai abandonné les variétés à fleurs doubles qui manquent de naturel et ont une fâcheuse tendance à "piquer du nez" à cause de leur poids. Les narcisses habillent les arbustes, donnent de la profondeur et accentuent l'effet de masse. Sur le devant du massif, j'ai installé des tulipes et des bisannuelles telles que les myosotis et les oeillets de poète.



Réussir la plantation

La plantation s'effectue en automne, de septembre à la fin novembre. En général, je les plante vers la mi-novembre, lorsque la terre est fraîche et facile à travailler.

Les narcisses n'ont pas beaucoup d'exigence quant à la nature du sol. Il faut juste qu'il soit bien drainé, car l'humidité stagnante risque de faire pourrir les bulbes. Si la terre est lourde (argileuse), on peut apporter du sable de rivière disposé au fond du trou, il assurera le drainage. Les narcisses se plantent à 10-15 cm de profondeur, en règle générale, en fonction de la taille du bulbe, ils doivent être recouverts d'un épaisseur de terre équivalente à une fois et demie leur grosseur. Pour un effet de masse dès la première floraison, on peut les espacer de 10 cm, sinon de 15-20 cm. Si l'on choisit de les planter individuellement et non dans une tranchée, chaque trou doit être fait avec un plantoir à bulbe de façon à ce que le fond soit plat et que les racines puissent se développer correctement.




L'apport d'engrais est superflu, il peut même être néfaste, car il entraine un développement du feuillage au détriment de la floraison. Au fil du temps, ils formeront des touffes de plus en plus importantes. Si l'on constate qu'ils sont moins florifères, on peut diviser les touffes en juillet, pendant la dormance des bulbes. Mes massifs de narcisses, âgés d'environ une dizaine d'années se portent très bien, et je ne les ai encore jamais divisés.




Les soins à apporter

Ils se résument à peu de choses: Désherber régulièrement, Couper les fleurs fanées, laisser le feuillage intact jusqu'à ce qu'il jaunisse en juin. C'est le signe que les bulbes ont achevé leur cycle de végétation et qu'ils ont reconstitué leurs réserves pour la floraison de l'an prochain. On peut planter quelques annuelles dans l'espace libéré, mais l'opération est délicate, il faut pouvoir griffer légèrement la terre sans abimer ni déterrer les bulbes. C'est plus facile avec des plantes à enracinement superficiel, comme les verveines de Buenos Aires par exemple. De plus, elles se ressèmeront.

Cela laisse du temps pour admirer leurs fleurs et composer de jolis bouquets printaniers.



© Ma Planète Jardin

vendredi 26 mars 2010

un daphne odora pour son parfum puissant

Ce petit arbuste originaire de Chine et du Japon cultivé depuis le 18ème siècle et appelé aussi bois joli odorant a toute sa place au jardin principalement grâce à sa floraison très parfumée. Dans mon jardin, elle commence dès janvier, mais c'est surtout en mars lorsque les températures sont plus clémentes qu'elle s'épanouit vraiment et que je peux profiter de son parfum presque aussi puissant que celui du chèvrefeuille d'hiver. Par ailleurs, sa floraison intervient après d'autres franchement plus hivernales.



Daphne odora 03/2010


L'arbuste en lui même n'est pas très imposant, il est plus large que haut, soit 1,20m de haut sur 1,50 m de large. Ses branches courtes dressées portent un feuillage vernissé vert clair qui rappelle un peu celui des rhododendrons. Le daphne odorant apprécie d'ailleurs un sol légèrement acide. Il se comporte bien aussi en sol neutre, ordinaire ou riche et frais. Je l'ai planté dans un mélange de terreau de feuilles et de terre de bruyère et je paille son pied avec des aiguilles de pin. Il est exposé plein sud et ne souffre pas de la chaleur ni de la sécheresse, je ne l'arrose d'ailleurs jamais contrairement aux plantes de terre de bruyère. Il pousse très bien en bac.

Les boutons rouge vifs apparaissent assez tôt, puis éclosent jusqu'en fin mars sous la forme de bouquets rose vif aux fleurs tubulaires. Leur parfum de miel très intense est des plus agréables et il attire beaucoup les bourdons.

On peut planter de jeunes plants qui se développeront assez vite, car la croissance est assez rapide (le prix d'un sujet adulte reste élevé).



Il est parfois décrit comme peu rustique, mais en réalité il résiste sans problème à des températures de -15°. Le gel peut lui faire perdre ses feuilles, mais il fleurira malgré tout
Son port un peu raide et sa base un peu dégarnie seront adoucis si on l'accompagne de plantes aux formes rondes comme les bruyères d'hiver.

La taille n'est pas nécessaire.

mardi 23 mars 2010

Des hellébores encore et encore


En ce début de printemps la floraison généreuse des hellébores d'Orient est à son apogée, même si la sécheresse qui règne actuellement risque de l'abréger un peu.

Helleborus orientalis 03/2010

Les fleurs d'hellébore sont très belles et on les dirait de porcelaine, mais elles cachent en réalité une vivace dont la robustesse et la longévité sont exceptionnelles. J'ai planté mon premier pied d'hellébore d'Orient il y a une dizaine d'années. D'autres ont suivi. Ils sont installés dans un massif exposé au nord-est, cela leur évite de trop souffrir lorsque le temps est chaud et sec, ce qui arrive parfois dès le printemps dans ma région. Ils voisinent avec tulipes et bisannuelles, et l'été des annuelles de haute taille prennent le relais tout en leur prodiguant de l'ombre. Malgré cela, ils peinent quelquefois à cause du climat un peu trop chaud de ma région, mais ils sont extrêmement résistants et donc précieux.


Helleborus orientalis 03/2010

L'hellébore d'Orient(Helleborus orientalis) de la famille des renonculacées, très résistant au froid, est originaire du Caucase et du nord de la Turquie où les conditions climatiques sont parfois sévères, ce qui explique sa robustesse. Il atteint 30 cm de hauteur, son feuillage vert foncé est persistant et, ce qui constitue son attrait principal, il fleurit de février à avril. Les croisements entre variétés ont produit une multitude d'hybrides aux tons chauds allant du blanc au rose et au rouge très foncé, voire au noir. Il existe aussi des variétés aux fleurs piquetées de rouge ou de rose. Les fleurs ont une forme de coupe et des étamines jaunes.


Ces plantes affectionnent les sols riches et frais, humifères et même calcaires, mais bien drainés car elles détestent l'humidité stagnante qui fait pourrir leurs racines charnues. Il leur faut une exposition mi-ombragée abritée des vents froids. Ma terre pauvre, mais drainante leur convient, moyennant quelques apports de compost. Il faut savoir que cette vivace n'aime pas être dérangée lorsqu'elle est bien installée, elle peut rester au même endroit sans soins particuliers plusieurs dizaines d''années, un peu comme les pivoines. Prudence donc, si l'on souhaite diviser les souches.


Helleborus orientalis, semis spontané, 03/2010




Comme beaucoup de plantes appartenant à la famille des renonculacées, l'hellébore est toxique.

Je regrette seulement de ne pas avoir noté le nom des variétés lorsque je les ai plantés.



Les hellébores n'ont à mes yeux qu'un seul tout petit défaut, c'est leur capacité extraordinaire à se ressemer jusqu'à en devenir envahissants. Chaque année après la floraison, mais sans doute trop tard, je supprime les fleurs qui se dessèchent plus qu'elles ne se fanent, et malgré cela une profusion de semis spontanés envahit le massif. J'en récupère certains pour obtenir de nouveaux hybrides, mais je suis obligé d'en supprimer beaucoup, beaucoup...


Semis spontanés, 03/2010


Je ne lui connais aucun parasite. Parfois, mais de façon limitée, les vieilles feuilles peuvent se couvrir de taches noires. Il suffit de les couper après la floraison, de jeunes feuilles les remplaceront vite.



samedi 20 mars 2010

printemps officiel fleuri

En ce premier jour de printemps officiel, les fleurs sont au rendez-vous, mais moins épanouies que les autres années, la faute à cet hiver particulièrement long et rigoureux que nous avons connu. Sortie de sa torpeur hivernale, la nature semble revivre et cette impression se communique au jardinier qui se sent ragaillardi et bouillonne d'impatience, il y a tant à faire, et il fait si bon dehors!

Les jonquilles, fleurs emblématiques du printemps un peu plus précoces que les narcisses, sont bien écloses. Je les avais plantées il y a longtemps avec d'autres bulbes au pied d'un sorbier dont la dernière tempête a eu raison et qu'il ma fallu débiter.


Les violettes sauvages, sans parfum, contrairement à la violette odorante, sont aussi pleines de charme.


Les anémones blanda, qui forment un vrai tapis au pied d'une spirée encore bien nue en cette saison, se font remarquer un peu plus chaque jour, et comme on peut le voir, elles voisinent avec l'ortie!



La vraie bonne surprise vient de l'iris d'Alger, toujours si chiche en fleurs lorsqu'il fait froid au printemps dans ma région, alors qu'il peut se montrer si prodigue sous d'autre cieux, il semble avoir apprécié l'extrême douceur de ces derniers jours.



Les pervenches à petites fleurs (vinca minor) que j'aime moins que la grande pervenche plus tardive, sont toujours là , et une fois de plus elles ont résisté au sol ingrat où je les ai installées.



Ici et là, quelques touffes de corbeille d'argent refleurissent, mais malgré tous mes efforts, je n'arrive pas à obtenir de larges bordures bien fournies, sans doute les plants que je prélève régulièrement pour combler les vides n'ont-ils pas assez de racines.





mercredi 17 mars 2010

taille de mars pour les rosiers

"Taille tôt, taille tard, mais taille toujours en mars". Ce dicton, dont j'ignore l'origine exacte mais que j'ai souvent entendu me sert de point de repère lorsqu'il s'agit d'effectuer cette tache indispensable qui peut paraître un peu délicate.


Indispensable, la taille l'est indiscutablement, les rosiers, comme d'autres arbustes, fleurissent sur le bois de l'année, et si l'on veut une floraison abondante sur l'ensemble de l'arbuste et non uniquement à l'extrémité des branches, elle doit être effectuée chaque année. Elle permet aussi d'éliminer le bois mort, refuge des parasites et des maladies et permet de donner une silhouette harmonieuse aux plantes.


Selon les années et selon le temps qu'il fait, elle est plus ou moins précoce, depuis deux ans je m'y attelle à la mi-mars, les conditions hivernales tardives qui régnaient durant les deux derniers hivers ont obligé à différer la taille. Il y a encore quelques années, je commençais début mars, à cette date, les bourgeons ("les yeux") étaient facilement identifiables grâce à la relative douceur de l'hiver. Je n'ai jamais pu me résoudre à une taille hivernale, de peur que la végétation reprenne et que les nouvelles pousses soient finalement anéanties par le gel.


Pendant longtemps, la taille des rosiers fut une jungle où j'avais du mal à me retrouver, et puis en faisant la synthèse de ce que je pouvais lire ou entendre dire et en visant la simplicité, j'ai fini par ne plus suivre que quelques grandes règles, ce qui globalement me donne satisfaction.

En fait, je différencie la taille, qui est plus ou moins sévère en fonction des types de rosiers.


Les rosiers modernes à grandes fleurs (hybrides de thé) et polyanthas: Je pratique une taille sévère. Je laisse de 5 à 7 branches, taillées à 3 ou 5 bourgeons (au dessus d'un bourgeon dirigé vers l'extérieur) et je supprime le bois mort. J'adapte la taille à la vigueur de l'arbuste: S'il est vigoureux, je taille assez long, et inversement si sa croissance est langoureuse. Par chance, je n'ai que quelques rosiers de ce groupe, tous âgés, ma préférence allant aux rosiers anciens, anglais et aux grands arbustes pour lesquels la taille est plus légère.

Hybrides de thé après la taille 03/2010

Rosiers anciens remontants (hybrides de rugosas, hybrides de moschata, hybrides remontants), rosiers anglais, roses "générosa", grands arbustes modernes (Westerland, Reine Lucia): Je taille l'extrémité des rameaux, sans enlever plus du quart de la longueur, j'aère le centre en éliminant les branches mortes, frêles ou mal placées.


Rosier  Salet après la taille 03/2010.



Rosier Yolande d'Aragon après la taille



Les rosiers grimpants remontants ( anciens et modernes): Je taille les rameaux secondaires qui ont poussé sur les branches charpentières à 3 yeux et j'enlève le bois mort. Au fil du temps, on peut supprimer quelques branches âgées.


Rosier Etoile de Hollande après la taille 03/2010.

Je taille  peu les rosiers anciens Noisette comme Bouquet d'Or ou Mme Alfred Carrière, je trouve que cela diminue la floraison qui se produit fréquemment sur des brindilles qu'on pourrait être tenté de supprimer. Je me contente de raccourcir les rameaux d'un tiers au maximum. J'applique aussi cette méthode au rosier The Fairy, essentiellement pour éviter que ses branches ne ploient sous le poids des roses.


Les rosiers non remontants (rosiers Centfeuilles, rosiers lianes, quand ils sont encore accessibles!): Je pratique seulement une taille de nettoyage après la floraison (suppression du bois mort et des fleurs fanées)


Pour finir, je traite à la bouillie bordelaise, cela favorise la cicatrisation et élimine les champignons (marsonia et rouille). Je fertilise aussi les rosiers une première fois à cette époque.

lundi 15 mars 2010

le cornouiller mâle, arbuste modeste mais précieux

Bien moins connu que les autres représentants du genre cornus, cultivés pour leur écorce, leur feuillage ou leurs fleurs dont certains sont très beaux mais aussi délicats comme le cornouiller à fleurs (cornus florida), le cornouiller mâle (cornus mas), qui a plusieurs atouts à faire valoir, mérite d'être planté.

Ce petit arbre de 3 à 5 mètre de hauteur primitivement originaire d'Europe méridionale est indigène dans la plupart des régions et on le rencontre souvent dans les haies sauvages. L'accueillir dans son jardin est un moyen de privilégier la flore locale. Il est extrêmement rustique, sans exigence particulière quant au sol même s'il préfère les sols frais et le calcaire, il résiste très bien à la sécheresse. Il s'intègre aussi très bien aux haies champêtres constituées d'arbustes rustiques choisis pour leur fructification ou leur floraison.


Cornus mas 03/2010


En février-mars avant les feuilles, il se couvre entièrement de petites fleurs jaunes en bouquets aux étamines très fines. Sa floraison très légère, à une période où les fleurs sont encore rares au jardin, est son principal intérêt. Ses fleurs éclosent avant celles du forsythia et elles sont mellifères.

J'ai choisi de l'associer à un chèvrefeuille d'hiver qui fleurit en même temps que lui. A son pied poussent quelques hellébores d'Orient issus de semis spontanés On peut planter plusieurs sujets en haie qui pourra être taillée, mais cela risque d'amoindrir la floraison.


03/2010


Les fruits de ce petit arbre, les cornouilles, sont comestibles, mais mon cornouiller, sans doute encore trop jeune n'en a jamais produit, ou alors les oiseaux, nombreux dans mon jardin, les ont dévorées sans que je m'en aperçoive.

Son entretien se limite à la taille des nouvelles pousses un peu trop vigoureuses ce qui permet de lui conserver une silhouette équilibrée. Si on le culitive en forme libre, la taille est facultative.

jeudi 11 mars 2010

taille sévère pour le buddleia

Beaucoup d'arbustes si beaux pendant l'été n'ont pas beaucoup d'attrait en cette saison, mais le jardinier doit se garder de les négliger, c'est justement grâce son intervention qu'il seront magnifiques l'été venu.
Tous les arbustes à floraison estivale fleurissent sur le bois de l'année, et si on omet de les tailler à la fin de l'hiver (on peut intervenir jusqu'à la mi mars, en fonction des aléas climatiques), la floraison sera maigre, et se fera surtout aux extrémités des rameaux. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, la taille n'affaiblit pas les plantes, elle stimule leur croissance et favorise l'émergence de nouveaux rameaux florifères.
Selon les espèces, elle peut être modérée ou sévère. C'est le cas pour le buddleia (buddleia davidii, le buddleia du père David), un arbuste très commun dont la floraison parfumée en épis bleus, blancs ou rouges commence en juin . On le nomme aussi l'arbre aux papillons car ses fleurs parfumées les attirent. Il est très vigoureux, il peut pousser de plus de 2 mètres pendant la saison.
Buddleia avant la taille.03/2010
Après la floraison et pendant tout l'hiver qui suit, ses branches démesurément longues ne sont pas du plus bel effet. La taille, possible dès février, s'il ne gèle pas, permet de lui conserver un port harmonieux et prolonge sa durée de vie.
Toutes les pousses de l'année, tendres et donc faciles à sectionner, devront être rabattues au niveau de la charpente de l'arbuste, des branches basses lignifiées hautes d'environ 1 mètre. De temps en temps, on peut supprimer à la scie quelques branches âgées. Il est bon aussi d'aérer le centre de l'arbuste en éliminant le bois mort et les rameaux grêles. Il ne faut pas craindre de tailler très court, les bourgeons repercent très facilement sur le vieux bois.
Buddleia après la taille.03/2010

lundi 8 mars 2010

crocus et iris réticulés, les messagers du printemps

L'hiver fait un retour inopiné dans ma région comme dans beaucoup d'autres, ciel bleu, bise de nord-est et températures très basses pour un début mars dominent. Ces conditions hivernales tardives obligent à différer la plupart des travaux de saison au potager et ralentissent le rythme des tailles de fin d'hiver. Mais jusqu'à la fin mars, rien ne presse. Il n'empêche, deux fleurs à la floraison bien réconfortante, annoncent avant toutes les autres floraisons printanières, telles de fidèles messagers, que les beaux jours ne sont plus très loin.

Iris réticulés et crocus à grandes fleurs 03/2010






Depuis plusieurs jours déjà, iris réticulés et crocus à grandes fleurs sont complètement épanouis, et le vent desséchant n'altère en rien la floraison. Chaque année, je les oublie complètement, et puis, soudain, dès février, je les retrouve avec un grand plaisir.

Un de leurs grands atouts est leur facilité de culture. Les crocus se plantent en automne, en groupe, à 5 centimètres de profondeur, avec un plantoir à bulbes pour que les racines puissent se développer convenablement. Au fil du temps, ils formeront des taches de plus en plus étendues. En groupe dans la pelouse ou au pied d'arbustes, ils sont du meilleur effet. J'aime beaucoup les variétés à fleurs bleues ou panachées de bleu et de blanc. Ces variétés à grandes fleurs sont plus belles que les variétés de crocus botaniques, intéressantes par leur précocité. Dans ma terre qui est drainante, ils prospèrent bien. Ils redoutent l'humidité stagnante.


03/2010

La seule précaution à prendre, est de ne pas couper le feuillage avant qu'il ne soit jaune en juin, de façon à ce que les bulbes aient reconstitué leurs réserves pour la floraison de l'an prochain. Il est donc préférable de ne pas en parsemer le gazon, sauf à ne tondre qu'à partir du mois de juin ou à faire une prairie fleurie.


Les iris réticulés qui fleurissent en février-mars sont en fait des bulbeuses, différents de leurs cousins rhizomateux. Ils sont de petite taille (15 cm), ils ont des feuilles fines et érigées et leurs fleurs bleu-violet sont très belles. Comme tous les iris, ils ont une prédilection pour les sols légers bien drainés. Ils se plantent en automne à peu près à la même profondeur que les crocus et comme eux ils se naturalisent assez rapidement. Je les ai plantés au pied d'arbustes à fleurs et en association avec d'autres bulbes à la floraison plus tardive: muscaris et scilles campanulées
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03/2010

jeudi 4 mars 2010

la taille du chèvrefeuille grimpant

Appartenant au genre Lonicera, cette grimpante exubérante à la croissance rapide (elle peut atteindre de 6 à 8 mètres) est idéale pour couvrir rapidement de grandes surfaces comme les murs et les clôtures. Son parfum délicieux lorsqu'elle fleurit en juin-juillet est une autre de ses qualités. Elle prospère dans tous les sols sans excès de calcaire et à toutes les expositions, mais elle a une prédilection pour le soleil.


Pendant sa période de végétation, elle ne requiert aucun soin particulier. C'est à la fin de l'hiver que le jardinier doit intervenir pour une taille de nettoyage. En fait, ce sont surtout les variétés à feuillage persistant, les chèvrefeuilles du Japon (la variété Halliana, par exemple), très volubiles, qui nécessitent d'être nettoyées. Les variétés caduques comme Lonicera periclymenum Serotina et Belgica (le chèvrefeuille des bois) ou Lonicera x heckrotti, ont un développement beaucoup plus modeste, et je me contente de supprimer le bois mort et les branches mal placées, c'est l'affaire de quelques minutes.


C'est tout autre chose avec le chèvrefeuille Halliana. De prime abord, on peut être découragé par l'entrelacs de branches, de pousses enchevêtrées, d'où il est quasi impossible d'extirper le bois mort. La plante présente un aspect négligé, et les pousses de l'année dernière qui ont fleuri étouffent les nouveaux bourgeons qui début mars commencent à sortir. On peut être tenté de ne rien faire, mais la floraison risque d'être moins belle.


Chèvrefeuille avant la taille 03/2010

En ce qui me concerne, j'ai fini par opter pour une taille sévère, bien évidemment je ne touche pas aux branches charpentières lignifiées et solidement accrochées au support. Je taille les pousses de l'année précédente identifiables à leur couleur vert foncé juste au dessus d'un bourgeon, souvent elles portent des restes de fleurs, et elles s'entortillent facilement. Cela me permet d'accéder aisément aux branches mortes et aux rameaux frêles que j'ôte également. Plus aéré, l'arbuste recevra aussi plus de lumière, ce qui favorisera la pousse de nouvelles branches et par la suite, la floraison.


L'opération demande seulement un peu d'attention et ne dure pas plus de trois quart d'heures. Même si la taille semble sévère, le chèvrefeuille aura formé de nouvelles pousses très florifères d'ici le mois de juin prochain, et il conservera un port compact. En règle générale, la taille stimule la vigueur et la pousse.

Chèvrefeuille après la taille de fin d'hiver 03/2010




Lorsque la plante est âgée, on peut supprimer quelques vieilles branches, il faut alors étaler cette taille de rajeunissement sur deux ans, pour que la plante puisse continuer à fleurir. Les deux sujets de la variété Halliana que j'ai plantés il y une dizaine d'années (obtenus à partir de boutures faciles à réussir), n'en ont pas encore besoin. Je l'effectuerai quand ils seront moins florifères.

lundi 1 mars 2010

l'hamamélis, un arbuste aux franges en or

Cet arbuste de taille moyenne (3 à 4 mètres à l'âge adulte) dont le feuillage ressemble assez à celui du noisetier, les Anglais l'ont d'ailleurs nommé whitch hazel (le noisetier des sorciers), se distingue essentiellement par sa floraison hivernale très originale. Il peut fleurir de janvier à mars, mais dans mon jardin c'est en ce moment que ses fleurs s'épanouissent. Groupées le long des rameaux, ses fleurs jaune d'or en forme de fines lanières sortent d'un calice rouge sombre et elles sont parfumées. Certaines variétés ont des fleurs rouges. Le prix d'un hamamélis est élevé, car les arbustes sont issus de greffe, mais l'investissement se justifie eu égard à la beauté de ses fleurs.


03/2010


Il existe plusieurs variétés d'hamamélis (famille des hamamelidacées) originaires d'Amérique du Nord, du Japon et de Chine. Ce qui caractérise cette espèce, c'est sa croissance extrêmement lente, et pour qu'il prospère il faut lui apporter les conditions de culture qu'il apprécie. J'ai planté le mien il y a plusieurs années, mais j'ai mis un certain temps à lui trouver son emplacement définitif. Depuis que je l'ai transplanté, il pousse d'environ 15 cm par an, et surtout sa floraison est de plus en plus abondante.

Même s'il pousse bien en sol acide, ce n'est pas exactement une plante de terre de bruyère, et pourtant il n'aime pas du tout le calcaire. A la plantation, j'ai remplacé la moitié de la terre d'origine par un bon terreau de feuilles et je paille son pied régulièrement avec des aiguilles de pin pour acidifier le sol. Il faut éviter de le cultiver en climat trop chaud, il a en effet besoin de fraîcheur en toute saison, le mieux est de le placer à la mi-ombre. Une plantation au nord, où il sera ombragé l'après-midi, est une bonne solution. Il est peu sensible aux maladies et aux ravageurs.




03/2010

Pour l'instant, je n'ai pas apporté d'engrais, le terreau semble lui suffire. Il s'est très bien comporté face à la sécheresse de l'été dernier, et je n'ai pas arrosé une seule fois. La taille est facultative. Dernier atout: En automne, avant la chute, ses feuilles prennent une belle teinte rouge.

Pour le mettre en valeur, je l'ai accompagné de bruyères d'hiver blanches. J'aimerais aussi lui adjoindre quelques pieds d'hellébore d'Orient, qui chez moi se ressème à tout va.



03/2010