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mardi 26 janvier 2010

Le chimonanthe, un arbuste au parfum de miel

Le chimonanthe (chimonanthus praecox), originaire de Chine, est un arbuste assez peu connu et pourtant il mérite vraiment d'être planté. Un de ses principaux atouts est sa floraison hivernale extrêmement parfumée. Ses fleurs jaunes aux étamines rouges ont une forme de clochette renversée, elles apparaissent en décembre-janvier sur les rameaux nus et exhalent une délicieuse odeur de miel. Elles résistent aussi au gel (pas trop intense) et à la pluie, la floraison dure longtemps.



Chimonanthe 01/2010

Je l'ai planté au sud et comme il apprécie les expositions ensoleillées, il semble s'y plaire et ne pas souffrir de la sécheresse estivale ni du calcaire, même s'il préfère les sols argilo-siliceux. Il est accompagné d'une viorne de Bodnant, qui est en fleur elle aussi en ce moment et d'un chèvrefeuille d'hiver dont les boutons commencent à éclore. Pour la première fois cette année, il m'a offert une vraie floraison.

La croissance de cet arbuste rustique (il résiste sans dommage au moins jusqu'à -15°) est réellement très lente, il atteint un mètre cinquante au bout de 6 ans de culture. Adulte, il peut mesurer de 2,5 à 3 mètres de hauteur. A son pied, j'ai planté des crocus, mais je ne suis pas sûr que le chimonanthe soit encore fleuri quand ils s'ouvriront.

L'entretien se limite au minimum, il produit peu de brindilles, pas de bois mort, et comme il pousse lentement, il n'y a pas lieu de le tailler, au moins quand il est jeune. Il n'a ni maladie ni parasite. Certes son intérêt est moindre une bonne partie de l'année, encore que ses feuilles allongées vert tendre soit assez décoratives, mais quel plaisir de le voir fleurir en plein hiver et de sentir son parfum alors que tout est endormi au jardin. Son parfum est aussi puissant que celui des chèvrefeuilles grimpants ou du chèvrefeuille d'hiver. C'est un des arbustes que je préfère.



01/2010

Maintenant qu'il est bien installé, je ne l'arrose plus et je n'apporte plus d'engrais, il faut juste patienter en attendant qu'il grandisse.



01/2010

jeudi 21 janvier 2010

Janvier, le mois idéal pour (trans)planter les rosiers.



Rosier Buff Beauty 05/2009


Le mois de janvier et plus généralement l'hiver se prêtent à la plantation ou à la transplantation des rosiers. Pendant cette période, la végétation est au repos, le stress est donc moindre pour ces arbustes et les chances de reprise meilleures.

Je commence par préparer le trou de plantation. J'essaie de lui donner une largeur équivalente à trois ou quatre fois celle du contenant. Pour la profondeur, je ne vais pas au-delà de deux fers de bêche (soit 50 à 60cm), ce qui dans mon jardin représente la profondeur de terre arable. Après (parfois avant, et dans ce cas je dois jouer de la barre à mine !), la roche mère affleure. Je retire les cailloux et les racines d'adventices. Puis, je jette une poignée d'engrais rosiers au fonds du trou:




01/2010

Je recouvre de terre de façon à ce que l'engrais ne brûle pas les racines, j'ajoute un demi-seau de compost maison (tâche périlleuse car il m'arrive de déranger un hérisson en hibernation au beau milieu du tas de compost), de la terre, je taille les radicelles desséchées ou abîmées. S'il s'agit d'une transplantation, il faut veiller à déterrer l'arbuste avec une motte ou tout au moins sans blesser les racines:




Enfin, je positionne le rosier de sorte que le point de greffe (un genre de renflement à la base du rosier) arrive au niveau du sol mais ne soit pas enterré, je complète avec le reste de terre et je tasse doucement avec le pied.




Transplantation du rosier Ulrich Brunner 01/2010

Dans tous les cas, j'arrose copieusement même si la terre est humide pour qu'elle adhère bien aux racines et qu'il n'y ait pas de poches d'air.

Pour la taille, j'attendrai mars. La cire présente sur certains rosiers n'empêche pas les bourgeons de percer.



Plantation du rosier Thérèse Bugnet 01/2010

lundi 18 janvier 2010

Quand douceur rime avec fleurs et senteurs...

Une période de douceur relative s'est établie depuis quelques jours et le jardin qui s'était assoupi avec la neige et le froid reprend vie tout d'un coup. Cette douceur profite surtout aux arbustes à floraison hivernale que j'aime particulièrement. Leurs fleurs avaient grillé ou les boutons tardaient à s'ouvrir, et puis subitement, ils ont changé d'aspect: quelques fleurs éclosent çà et là, et on peut surprendre quelques effluves parfumées en passant tout près.

Hier après-midi, il flottait comme un air d'avant-printemps, le ciel était bleu, il faisait doux, fleurs et parfums, quoique discrets se remarquaient déjà, quelques abeilles et un bourdon esseulé voletaient.

Le chèvrefeuille d'hiver qui fleurit abondamment en février, porte désormais quelques fleurs éparses, déjà on peut sentir leur merveilleux parfum:



17/01/2010

En admirant les fleurs, je me suis rendu compte qu'il aurait besoin d'une taille de rajeunissement, plusieurs branches âgées mériteraient d'être supprimées, tâche qu'il faudra accomplir après la floraison vers la mi -mars:




Comme bon nombre de mes arbustes, il sert de refuge aux oiseaux qui sont nombreux, j'ignore pourquoi, à faire leur nid dans le jardin.

Pour le jasmin d'hiver, il est trop tard, la neige a brûlé les fleurs, qu'importe, la floraison fut superbe en décembre.
La viorne de Bodnant, elle aussi, a subi le gel qui a roussi fleurs et boutons, mais deux ou trois jours de douceur ont permi l'éclosion de nouvelles fleurs, certes belles mais à mon avis trop peu parfumées.




17/01/2010

Quant à mon Daphne odora (Bois-Joli odorant), il est sur le point de fleurir, son port un peu trop trapu à mon goût et sa croissance extrêmement lente sont grandement rachetés par la beauté de ses fleurs et son parfum puissant.


17/10/2010

L'avantage de toutes ces espèces, c'est bien sûr leur floraison très précoce, par rapport à celle, par exemple, des crocus et des perce-neiges qui sont à peine en boutons en ce moment. Dans cette catégorie d'arbustes à floraison hivernale, mon préféré est sans conteste le Chimonanthe pour son parfum de miel et ses fleurs très originales (article à venir).


mercredi 13 janvier 2010

des boutures de vivaces pour le printemps



Les jardiniers le savent bien, la division des touffes de vivaces est indispensable lorsqu'elles deviennent moins florifères. Cela permet à la fois de rajeunir la plante et de la multiplier à bon compte. Cette opération est un peu pénible, surtout quand les plantes sont âgées et bien enracinées. Il faut aussi veiller à ne pas les blesser en les arrachant.

Le bouturage est également un moyen pour multiplier les vivaces, mais les résultats sont mitigés pour certaines espèces et cette pratique réclame des soins ou des techniques que le jardinier amateur n'est pas toujours en mesure de mettre en oeuvre. J'ai ainsi essayé plusieurs fois de bouturer- sans succès- les delphiniums et les agastaches, une plante à la fois vivace et aromatique que j'aime beaucoup. Pour deux autres espèces en revanche, le bouturage est d'une extrême facilité et les boutures une fois réalisées ne réclament aucune surveillance, pour preuve: les miennes passent tout l'hiver dehors par tous les temps.




Boutures de sedum
01/2010

Il s'agit des grands sedums (sedum spectabile) et des coréopsis vivaces à grandes fleurs (coreopsis lanceolata). Pour les sédums, il suffit de prélever en août-septembre des pousses non fleuries d'environ 15 centimètres, de ne laisser que les feuilles terminales et de les planter dans un pot contenant de la terre ordinaire. La réussite est assurée. Celles que j'ai réalisées l'été dernier sont déjà sorties de terre. Je pourrai les installer au printemps prochain.





01/2010


Quant aux coréopsis, je les bouture au moment où je rabats les touffes pour qu'ils ne s'épuisent pas à produire des graines, même s'il reste quelques fleurs, en général en septembre-octobre. D'une certaine façon, ce sont les déchets de taille qui donneront de nouvelles plantes. Je récupère les pousses feuillues le long des rameaux, je les recoupe et les place dans le même mélange que les sedums. La reprise est certes plus longue que pour ces derniers, mais cela reste un jeu d'enfant.





Boutures de coréopsis
01/2010


samedi 9 janvier 2010

les sedums, des vivaces belles en toutes saisons



01/2010

Les grands sedums (sedum spectabile) sont des plantes vivaces faciles à vivre, très peu exigeantes et leur entretien se réduit au minimum. Je ne saurais m'en passer.


Le feuillage des sedums ressemble un peu à celui des plantes grasses. Il appartient d'ailleurs à la famille des crassulacées, les plantes succulentes. Comme elles, le sedum se contente de peu, se passe d'engrais ou d'arrosage et il affectionne les endroits les plus ingrats du jardin, une plante parfaite en fin de compte.

Dès le mois de juin, il se remarque avec ses inflorescences rondes encore vertes mais c'est surtout en fin d'été et durant tout l'automne qu'il est magnifique. Sa floraison rouge ou rose est très belle et durable, malgré la pluie ou le froid. On peut l'associer à des graminées, des asters d'automne ou des chrysanthèmes. Ses fleurs permettent de composer de somptueux bouquets d'automne. Je ne lui connais ni parasite ni maladie.
Sa multiplication est d'une facilité déconcertante, et il est très aisé d'obtenir de nouveaux sujets (article à venir!)





01/2010

Au moment du nettoyage, je ne le traite pas comme les autres, en effet je laisse tiges et fleurs. Au lieu de se décomposer, elles vont sécher et rester ainsi tout l'hiver, devenant très décoratives quand il gèle ou lorsqu'il y a de la neige comme en ce moment. En fin d'hiver (début mars), il faudra tout enlever pour faire place aux nouvelles pousses de l'année qui déjà sont sorties.

lundi 4 janvier 2010

floraisons de l'an neuf

Même en janvier alors qu'on s'enfonce dans l'hiver, il y a des floraisons que le jardinier guette avec impatience, certaines se font attendre pour le moment, la faute aux conditions hivernales qui règnent actuellement sur bon nombre de régions, les boutons du chèvrefeuille d'hiver (lonicera fragrantissima), par exemple, pourtant si parfumés n'arrivent pas à éclore. Malgré tout, certaines plantes bravent le froid et la grisaille et se mettent à fleurir.

Cela n'a rien de surprenant dans le cas des plantes alpines comme la rose de Noël (helleborus niger), elle a besoin du temps froid pour fleurir. Dans mon jardin, elle s'obstine depuis des années à ne jamais être en fleur pour Noël. Cette année cependant, la floraison fut précoce, elle a commencé deux ou trois jours après le 25 décembre.




01/2010

Je ne l'apprécie pas trop, je trouve qu'elle ne forme pas de belles touffes, la floraison est modeste et surtout, les tiges sont trop courtes, même celles de la variété "Maxima", elle devrait pourtant se plaire dans ma terre calcaire . Non, rien ne vaut à mon sens les hellébores d'Orient, dont les touffes imposantes sont magnifiques avec leurs fleurs aux coloris chauds et veloutés, mais ils fleurissent plus tard, chez moi rarement avant février. Il faudra donc encore patienter avant de pouvoir les admirer.

Plus étonnante est en revanche la floraison de mon oranger. Les boutons sont apparus en novembre lors d'une période de grande douceur alors que les fruits de l'année étaient déjà formés, un peu comme s'il s'agissait d'un "oranger des quatre saisons", ce n'est jamais arrivé et je ne sais comment l'expliquer d'autant que je le soigne de la même façon depuis très longtemps. Hiverné comme toute mes plantes frileuses dans un garage plutôt sombre, il semble être entré en repos, les boutons ne s'ouvrent donc pas, mais ils ne tombent pas non plus pour l'instant.
Qui sait si au printemps ces fleurs donneront des fruits...



01/2010