Le temps doux qui règne à nouveau est propice aux plantations qui se font traditionnellement en hiver comme les arbustes ou les rosiers que l'on trouve à racines nues jusqu'à la mi-mars. Je voulais profiter de cette période pour planter de nouveaux rosiers et au moment où j'ai passé commande, vers le 25 janvier, il faisait encore bon. Je les ai reçus juste avant la vague de grand froid et j'ai préféré en différer la plantation, ne sachant pas combien de temps durerait cet épisode hivernal.
Bien m'en a pris. J'étais loin de m'imaginer qu'il durerait deux semaines, que la neige recouvrirait tout et qu'il il gèlerait à pierre fendre. Les rosiers ne pouvaient rester plus de quelques jours dans leur emballage de mousse confectionné avec le plus grand soin. Il fallait les mettre en pot dans du terreau maintenu humide pour éviter le dessèchement des racines.
Cette semaine, j'ai pu enfin installer mes nouveaux pensionnaires à leur emplacement définitif. Ils n'ont absolument pas souffert de cette mise en jauge. Leurs racines étaient fraîches, les branches pleines de vitalité
Le choix ne fut pas facile car je suis "rosomane". Les 12 rosiers élus sont de "vrais" rosiers anciens ou des obtentions récentes à l'allure ancienne, la limite entre anciens et modernes reste difficile à établir et le critère de la date (1867 ou 1920, par exemple) est peu satisfaisant. La rose ancienne, c'est surtout un style.
Dans un nouveau et vaste massif créé pour eux, j'ai planté:
Narrow Water (Daisy Hills Nurseries, 1883). Un Noisette grimpant de 2,5 mètres. Grandes fleurs en coupe rose lilas. TR.
Trier (hybride de moschata, Lambert, 1904). Grand arbuste (2,5 mètres). Fleurs jaunes mi-doubles au parfum de miel.TR.
Contre la clôture du potager (non loin de Bouquet d'Or) j'ai placé:
Iceberg Climbing (Cants of Colchester, 1968). Un floribunda célèbre qui peut faire 4 mètres de haut. Ses bouquets de fleurs blanc pur ont un charme rétro. Il aime les climats chauds et secs, il devrait se plaire chez moi.
Dans le massif des quatre saisons ont pris place:
Ballerina (Bentall, 1937), 1,20 m. Un très bel hybride de moschata. Ses bouquets de fleurs rose tendre sont superbes. TR.
George Dickson (hybride de thé, Dickson, 1912),1,20 m. Rouge foncé, très parfumé. TR.
Robin Hood (hybride de moschata, Pemberton, 1927), 1,20 m. Fleurs rouge framboise mi-doubles. Il est associé à Centenaire de Lourdes planté il y a quelque temps.TR.
Sally Holmes (Holmes, 1976). Hybride de moschata moderne, 1,80 m. Fleurs simples blanc rose puis crème, très florifère.
Lavender Lassie, floribunda (Kordes,1960), 1,50 m. Fleurs mi-doubles rose lavande bien parfumées. TR
Paul Neyron (hybride remontant, Levet 1869), 1,20 m. Très grosses fleurs roses, doubles et parfumées.R.
Schneezwerg (hybride de rugosa, Lambert 1912), 1,50m. Fleurs blanches mi-doubles parfumées.R.
Le grand massif à l'entrée du jardin a accueilli:
Blush Noisette (Noisette, 1818). Vigoureux (1,80mètres). Fleurs doubles rose lilas très pâle.TR.
Aloha (hybride de thé, Boerner, 1949). Fleurs doubles roses très parfumées, il peut se conduire en petit grimpant (3m). TR.
Pour les accompagner, j'ai choisi les vivaces qui se plaisent le plus dans mon jardin. Elles sont d'heureux faire-valoir et ne volent jamais la vedette aux rosiers: Coquelourdes, valérianes, gauras, verveines de Buenos-Aires , népéta 'Six Hills Giant' et surtout juliennes des dames à l'allure très romantique. Elles se ressèment ou s'étendent assez pour que je n'aie jamais besoin d'en acheter.
Quatorze rosiers (avec Centenaire de Lourdes et Bonica) plantés, voilà de quoi assouvir ma passion des roses. Elle me souffle pourtant encore une idée: Trois ou quatre rosiers arbustifs modernes pour égayer les massifs de vivaces. Ce sera chose faite sous peu.
© Ma Planète Jardin, 02/2012