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lundi 27 mai 2013

Toutes premières roses


En temps ordinaire, la saison des roses commence toujours la dernière semaine de mai dans mon jardin. Rien de tel ce printemps qui est décidément hors norme, nous subissons la pluie et le froid depuis longtemps et cela ne réussit guère aux rosiers qui ont besoin de chaleur et de soleil pour fleurir généreusement. Ces jours-ci, je me suis promené près des massifs de rosiers à la recherche d'une première rose, en vain. Et aujourd'hui à la faveur de  quelques rayons de soleil et d'un peu de douceur quelques roses ont éclos isolément. On est bien loin des floraisons de l'an dernier et à la vérité je doute de pouvoir profiter début juin de la même explosion de fleurs que l'année dernière, une saison qui fut exceptionnelle.

Mutabilis, pourtant frileux, est le plus fleuri.


Yellow Romantica, tout jeune encore, me surprend.


Mme Alfred Carrière dont les quelques roses épanouies embaument.


Old blush  fleurit mais avec toute cette humidité il est touché par le  marsonia et perd ses feuilles.


Reine Lucia



Paul's Scarlet


Alister Stella Gray


Blanc double de Coubert


Tous les autres rosiers n'offrent encore que des promesses de fleurs.

Yolande d'Aragon


Diamond Jubilee


 Pierre de Ronsard



Boule de neige


Thérèse Bugnet


 Roseraie de l'Haÿ



Un temps vraiment printanier, voilà qui pourrait changer la donne. Juin sera-t-il malgré tout un peu le mois des roses? Ce n'est pas impossible.

© Ma Planète Jardin

vendredi 24 mai 2013

Les hellébores se refont une beauté


Les hellébores d'Orient comptent parmi les plantes les plus robustes et leur longévité est tout à fait remarquable, ils peuvent en effet rester en place plusieurs dizaines d'années, ils détestent d'ailleurs être dérangés. Au bout de quelques années seulement, ils fleurissent beaucoup et leurs fleurs de porcelaine aux coloris délicats ont beaucoup de charme. Ces belles vivaces à la santé de fer ne réclament aucun soin si ce n'est un petit nettoyage que je pratique toujours en mai avant que les graines ne murissent ce qui limite les semis spontanés.

Avant


Les totuffes présentent un aspect négligé, les tiges défleuries prennent une teinte brunâtre peu esthétique et s'affaissent, les feuilles noires ou grillées, que je ne retire jamais pendant la floraison, ne sont pas du plus bel effet; elles font perdre à l'hellébore sa belle silhouette et on ne remarque plus ses grande feuilles vert sombre très découpées.

Après

Déchets à composter

Toutes les tiges florales sont sectionnées à la base, les feuilles abîmées sont également enlevées. Le volume des déchets, qui sont portés au compost, est important mais cela en vaut la peine car ensuite le feuillage bien net ressort particulièrement bien et c'est heureux parce que dans les massifs les fleurs de printemps faiblissent et que je n'ai encore aucune annuelle à installer. L'hellébore étant toxique, il convient de se laver les mains après ce travail.

 © Ma Planète Jardin, 05/2013

mardi 21 mai 2013

Des floraisons qui résistent plus ou moins à la pluie


Ma région comme tant d'autres en France vient de connaître quatre jours consécutifs de pluie forte après deux semaines déjà bien arrosées et des températures dignes d'un mois de novembre. Le sol est détrempé et il va falloir patienter encore avant de pouvoir semer en pleine terre quelques annuelles pour assurer le décor sinon de l'été du moins de l'arrière-saison. Toute cette pluie a au moins le mérite de rendre les feuillages et la pelouse bien verts, j'avais perdu l'habitude d'une telle luxuriance depuis bien longtemps.

Malgré le déluge et la grande fraîcheur, la plupart des plantes fleuries se comportent bien et sont encore tout à fait présentables et bien appréciables en attendant les roses qui commencent à éclore ici et là.


Les juliennes des dames penchent certes un peu la tête mais avec grâce et leurs fleurs délicates résistent très bien.


Celles de ce souci arrivé là tout seul ou de la valériane sont impeccables elles aussi.



Et que dire de  l'alchémille en boutons qui retient  avec magie des perles de pluie.



Les sauges des prés restent bien droites mais le lin s'affaisse.



 Les marguerites, petites ou grandes, aiment semble-t-il autant la pluie que le soleil.



 Le weigelia praecox et le kolkwitzia colorent sans faillir la grisaille ambiante.



 La viorne obier tient le coup mais elle est envahie de pucerons.




Le seul rayon de soleil vient du genêt 'Allgold'. J'ai failli m'en séparer car il fleurissait peu, un comble!




Ces pluies diluviennes ont fait malgré tout quelques victimes:  la spirée de Van houtte s'écroule complètement (mais elle se redressera après la floraison), la boule de neige s'aplatit et les iris se fripent.



Un mois de mai comme on aimerait ne plus en avoir au jardin.

© Ma Planète Jardin, 05/2013

samedi 18 mai 2013

Geranium macrorrhizum, un couvre sol rustique et très solide


Les géraniums vivaces, très en vogue depuis une quinzaine d'années, n'ont pas leur pareil pour former  rapidement de jolis coussins arrondis ou des tapis colorés qui habillent avec élégance le pied des rosiers ou des arbustes. Leur feuilage découpé et leur floraison légère et naturelle fait aussi merveille dans les bordures. Ils ne sont pas difficiles à cultiver et sont bien rustiques mais ils apprécient malgré tout une certaine fraîcheur et un sol assez riche. Dans mon jardin, ils souffrent parfois de la sécheresse qui freine leur floraison et abîme leur feuillage mais il reviennent toujours fidèlement.

Dans cette grande famille il en est un qui est vraiment résistant et même totalement increvable, le geranium macrorrizhum qui pousse absolument partout, même dans les endroits les plus ingrats du jardin. On aime ou on déteste la très forte odeur aromatique que dégagent ses  feuilles au moindre contact mais il faut reconnaître que ses feuilles palmées vert clair qui prennent de belles teintes automales sont très décoratives. 


Il tolère parfaitement les sols pauvres et secs et ne craint pas la concurrence des racines d'arbres ou d'arbustes. Dans mon jardin, il se plaît au pied d'une rideau d'érables et tout près d'un cornouiller sanguin sauvage. Vigoureux, il se propage rapidement grâce à ses rhizomes charnus (qu'on peut  facilement arracher lorsqu'il devient envahissant) et empêche les mauvaises herbes de pousser.


De mai à juillet, il porte de petites fleurs au longues étamines qui ne manquent pas de charme. Elles sont blanches, roses ou rouge framboise pour la variété 'Czakor' auquel  ressemble beaucoup celui que je possède. Il ne demande que peu d'entretien, il suffit d'ôter les feuilles sèches en  fin d'hiver. 


Il est toujours le premier à fleurir chez moi mais cette année il est accompagné par un autre beau géranium à la silhouette délicate et à la floraison d'un rouge profond que je  croyais avoir perdu, le geranium phaeum qui revit grâce à la fraîcheur et à l'humidité de ce printemps.


Tous les autres, endressii, psilostemon, Brookside et Johnson's Blue fleuriront beaucoup plus tard mais leur feuillage est déjà  attrayant.

© Ma Planète Jardin, 05/2013

mercredi 15 mai 2013

Jolie floraison d'une jeune glycine


La glycine a la réputation d'être une plante capricieuse, une réputation que je touve un peu injustifiée car de toutes les plantes grimpantes de mon jardin, c'est elle qui me demande le moins de soins, bien moins par exemple que le chèvrefeuille henryi que je dois tailler régulièrement tant il se montre exubérant. Je dois reconnaitre cependant qu'il faut faire preuve de patience avec cette grimpante magnifique, il lui faut du temps pour bien s'établir et elle ne fleurit correctement qu'après quelques années de culture.

Celle qui est plantée à l'entrée du jardin est bien jeune encore mais sa floraison au coloris unique est particulièrement généreuse cette année. Les grappes de fleurs mauves marquées d'un oeil  jaune et agréablement parfumées qui se détachent sur les jeunes feuilles pointues d'un beau vert clair sont assez nombreuses. Installée en 2004, il lui a bien fallu quatre ans avant de fleurir un peu au point que j'ai pensé avoir négligé quelque chose au moment de la plantation. Je ne connais pas la variété mais elle ressemble beaucoup à la glycine du Japon  (Wisteria floribunda var. macrobotrys) dont les grappes sont plus longues et plus étroites que celles de la glycine de Chine. Elle est aussi moins vigoureuse.


Depuis deux ou trois ans sa floraison est vraiment significative, elle habille joliment le vieux mur de pierre et égaie ce coin un peu triste tant que le rosier Mme Alfred Carrière situé tout près n'est pas encore fleuri.


Etant donné sa jeunesse, la taille est rapide. En mars, je raccourcis les rameaux latéraux en conservant 30 cm de tige comprenant 4 à 5 bourgeons et j'épargne les brindilles. En saison (souvent en août), je taille les pousses de l'année un peu trop volubiles et je lui applique un régime strict toute l'année: elle ne reçoit ni eau ni nourriture, la belle doit en effet souffrir pour être florifère.


Une grimpante somme toute facile à vivre.

© Ma Planète Jardin, 05/2013