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vendredi 30 avril 2010

camassias et scilles campanulées pour le mois de mai

Ces deux plantes bulbeuses moins connues que les autres ont l'avantage de fleurir assez tard, en général fin avril début mai et leurs fleurs en forme d'étoiles bleues pour les camassias et de petites clochettes bleues, roses ou blanches pour les scilles, sont très décoratives en massif ou au pied d'arbustes. Ces deux vivaces sont d'autant plus précieuses qu'à cette période du printemps, les narcisses et les tulipes ont pour la plupart achevé leur floraison. Celle plus tardive des ails d'ornement leur succédera.

Camassia 04/2010

Le camassia appelé aussi camassie de Cusick ou quamash (famille des liliacées) est originaire des prairies humides d'Amérique du Nord où les tribus indiennes consommaient son bulbe. Cette bulbeuse pousse très bien dans les sols riches et frais mais bien drainés où elle se naturalise rapidement pour former de grandes colonies, mais elle peut aussi s'adapter à des terres argileuses, calcaires ou acides. Ses fleurs étoilées à étamines jaunes sont bleu pâle ou moyen, violettes ou mauves, elles sont groupées en épis de 20cm et sont portées par des tiges atteignant de 50 cm à 1 m.



Ses feuilles sont linéaires et dressées, les fleurs à six pétales s'ouvrent progressivement depuis la base. Le camassia n'aime pas l'eau stagnante ni la sécheresse, en région chaude il est préférable de le planter à la mi-ombre. Il est très beau en compagnie de fleurs jaunes comme les doronics ou les euphorbes qui apprécient aussi un sol bien drainé. J'ai réussi à en acclimater quelques uns dans mon jardin et ma terre pauvre et sèche ne semble pas les gêner. Il est vrai qu'ils étaient plantés au pied d'un arbre aujourd'hui disparu qui leur faisait de l'ombre. Ils se plantent en automne à 10 12 cm de profondeur et à une distance de 30 cm.

Camassia cusickii a des fleurs bleu mauve, camassia leichtlinii cearulea, lui, a des fleurs bleu clair à bleu violet.


Les scilles campanulées ou jacinthes d'Espagne (Hyacinthoides Ispanica) de la famille des liliacées fleurissent en même temps que les camassias mais plus longtemps. En avril-mai, les hampes florales hautes de 10 à 30 cm apparaissent, elles portent des grappes de fleurs en forme de jolies clochettes, bleues pour l'espèce sauvage, mais aussi roses et blanches pour les variétés cultivées. Les feuilles fines et allongées forment des touffes denses qui se couchent si le sol est sec. Certaines fleurs pendent un peu plus que les autres. Bien que gracieuses, les fleurs ne sont pas vraiment parfumées.


Hyacinthoides Ispanica 04/2010

Elle se contente d'un sol ordinaire, mais redoute autant les excès d'humidité, comme beaucoup de bulbes, que les périodes de sécheresse. Elle est vraiment à l'aise dans les sols riches en humus et frais. Elle résiste mieux au soleil que la jacinthe des bois et n'a pas absolument besoin d'être cultivée à l'ombre. Dans une pelouse ou sous les arbres elle fait merveille et forme de belles taches colorées. Dans mon jardin, c'est au pied d'une spirée qu'elle se plait le plus. On peut aussi l'associer à des plantes de rocaille, comme les corbeilles d'or ou les aubriètes. Elle aussi s'installe à l'automne, les bulbes doivent être plantés à 10/15 cm de distance, à une profondeur de 5/10cm.

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mercredi 28 avril 2010

Le chèvrefeuille de Tatarie, un arbuste tout-terrain

Ce représentant méconnu du genre lonicera est une vraie force de la nature, il est tout bonnement increvable, ce qui s'explique par ses origines, il vient en effet de Russie méridionale, du Caucase et d'Asie centrale où les conditions climatiques sont parfois sévères. Il résiste à tout: Sécheresse, chaleur, froid et pluie. Son nom courant est chèvrefeuille de Tatarie (Lonicera Tatarica)



Lonicera Tatarica 04/2010

Sa croissance est vraiment très rapide, et en quelques années il peut faire de 2 à 3 mètres de haut. Ses grandes feuilles caduques ovales vert foncé sont belles et ressemblent à celles des chèvrefeuilles grimpants, mais lui a un port arbustif. Ce dur à cuire offre en prime en avril-mai une très belle floraison rouge, rose ou pourpre à mon avis beaucoup plus élégante que celles des variétés grimpantes. De forme tubulaire, elles portent cinq pétales et cinq étamines. Riches en pollen et en nectar, elles sont visitées par quantité d'abeilles, de bourdons et papillons Malheureusement, les fleurs ne durent pas plus de quinze jours et elles ne sont pas parfumées.


Il n'est pas exigeant quant à la nature du sol et pousse bien même en terre calcaire ou peu fertile. Avec le temps, il a tendance à se dégarnir du pied, on peut alors le rabattre sans problème au niveau de la charpente, il atteindra à nouveau près de 2 mètres de haut en deux ou trois ans et des nouvelles pousses apparaîtront sur le vieux bois. Une taille légère régulière permet de lui garder un silhouette équilibrée et de maîtriser ses rameaux parfois un peu volubiles.

Je l'ai planté près d'une viorne de Chine (Viburnum plicatum) à laquelle il apporte un peu d'ombre, elle fleurira juste après lui. Il est parfait aussi dans une haie fleurie et idéal pour les amateurs de végétaux faciles à vivre et poussant vite. Jamais malade et très frugal, il ne requiert ni engrais ni traitement.



Quelques variétés:

Arnold Pink, floraison rose soutenu
Carleton, floraison rose foncé
Hack's red, fleurs rose vif à pourpre, floraison tardive (mai-juin), peut atteindre 5 m de haut
Crimsona, floraison rouge cramoisi
Zabelii, abondante floraison rose

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lundi 26 avril 2010

Un exochorda pour sa floraison spectaculaire

Son nom, il est vrai, n'est pas très facile à retenir, mais il a par ailleurs de grandes qualités, principalement sa floraison d'une grande générosité, qui fin avril début mai fait ployer ses branches avec élégance. En le voyant cette année encore en pleine floraison, je suis admiratif. Malgré le temps sec et chaud qui règne dans ma région, ses fleurs blanches immaculées assez grandes tiennent bien, il vole la vedette à tous les autres arbustes, défleuris comme la spirée arguta ou en boutons comme la spirée de Van Houtte ou le seringat dont les fleurs ressemblent aux siennes.

Exochorda 04/2010

Il n'est pas très répandu mais gagne réellement à être connu tant sa facilité de culture est grande et ses exigences réduites. La plus belle des variétés est sans conteste exochorda x macrantha "The bride", c'est à dire la mariée, ce nom évocateur suggère à lui seul sa beauté.

Les branches longues et souples sont très souvent arquées et donnent un port pleureur à cet arbuste, mais c'est surtout lorsqu'il se couvre entièrement de fleurs simples blanc pur en forme de coupe réunies en grappes légèrement pendantes qu'il est magnifique. Pour lui conserver son port lâche, il faut bien sûr s'abstenir de le tailler sévèrement après la floraison. Il lui faut de la place puisqu'il pousse aussi beaucoup en largeur.


Je l'ai associé à un oranger du Mexique lui aussi fleuri en ce moment, mais son feuillage à souffert du gel prolongé de cet hiver et des chutes de neige fréquentes qui l'ont brûlé. La scène est donc moins belle que d'habitude. Le lilas et le seringat sont aussi de bons compagnons.



Il peut atteindre 3 à 4 mètres à l'âge adulte, mais chez moi, sans doute à cause du climat de plus en plus sec, il pousse lentement, cela dit il résiste parfaitement aux conditions climatiques parfois difficiles. Comme beaucoup d'arbustes de printemps, il affectionne les sols riches, humifères et bien drainés et n'aime pas les terres trop calcaires. On peut donc le planter à peu près partout.

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mercredi 21 avril 2010

N'oubliez pas le myosotis

Cette jolie fleur printanière, qui signifie "Ne m'oubliez pas" dans le langage des fleurs (on l'appelle d'ailleurs Vergissmeinnicht en Allemagne, littéralement, ne m'oublie pas), offre en ce moment le meilleur d'elle même et donne un nouvel éclat aux massifs de printemps alors que les narcisses sont fanés et que la floraison des tulipes faiblit. Personnellement, c'est en compagnie d'autres bisannuelles, comme les lunaires-monnaies du pape ou les giroflées hybrides (erysimum allionii) ou même des vivaces comme la Julienne des Dames que je la préfère, mais on peut bien sûr l'associer à des pâquerettes ou des pensées. Elle prolonge l'intérêt des massifs de printemps pendant une bonne partie du mois de mai, c'est pourquoi je lui attribue une place importante dans le décor floral de mon jardin. Cela retarde juste un peu l'installation de plantes annuelles qui fleuriront en été.



Le coloris bleu indigo de ses petites mais très nombreuses fleurs étoilées d'un oeil jaune et réunies en grappes apporte un peu de variété par rapport au coloris des narcisses ou des tulipes. Une de ses qualités essentielles outre la longueur de sa floraison (près d'un mois et demi), c'est que les touffes très ramifiées hautes d'environ 30 cm finissent par former un véritable tapis qui donne de la profondeur aux massifs et habille parfaitement les autres fleurs à la silhouette un peu plus rigide. Son aspect délicat cache en fait une plante des plus robustes, qui demande juste un sol bien drainé pour bien pousser. Elle résiste parfaitement à la sécheresse.


Myosotis alpestris 04/2010


Cette plante est une bisannuelle, c'est à dire qu'elle doit être semée l'année précédant la floraison, traditionnellement, en juin-juillet, en pépinière ou en caissette, la mise en place se faisant à l'automne suivant à 25 cm d'écartement. Il est conseillé de faire un repiquage, faute de temps je m'en passe et cela ne compromet en rien la floraison. La germination des graines est parfois lente voire capricieuse, mais on peut contourner cette difficulté en aidant le myosotis à se ressemer, il suffit de porter au compost les plantes défleuries et montées à graines ou de les secouer à l'emplacement où l'on veut les voir réapparaître, la réussite est assurée. Dans mon jardin, le myosotis se ressème abondamment, parfois même un peu trop. J'applique ce principe de semis pour d'autres plantes, parfois avec beaucoup de succès (grandes achillées, verveine de Buenos Aires notamment).




Il existe aussi des variétés à fleurs roses ou blanches, mais elles n'ont pas la vigueur des variétés à fleurs bleues, en tout cas dans mon jardin.

Quelques variétés: Myosotis Express, hâtif, à grandes fleurs bleues, Myosotis Indigo, port compact, Myosotis Merveille Bleue, à très grosses fleurs, portées par de très longs rameaux (40cm), Myosotis Victoria, à fleurs blanches, nain (20 cm), Myosotis Pompadour, rose carminé, nain et compact (15cm).

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lundi 19 avril 2010

La viorne de Burkwood pour sa floraison opulente et parfumée

Cette famille comporte beaucoup de très belles variétés qui donnent beaucoup de raffinement et d'élégance au jardin, la plupart ont un port étagé et lorsque en mai leur ramure disparait sous les inflorescences aplaties, on croirait alors l'arbuste recouvert de neige. C'est le cas pour les viornes de Chine ou viburnum plicatum (variétés Mariesii, Lanarth ou Tomentosum). Quoique superbes, ces viornes sont délicates et souffrent parfois beaucoup l'été dans mon jardin.

D'autres, à feuillage persistant ou caduc ont un port érigé et et leur floraison se présente en bouquets arrondis ou aplatis, blancs ou roses très parfumés, les variétés les plus connues étant Viburnum opulus, la Boule de Neige, qui a une fâcheuse tendance à être envahie de pucerons, la viorne de Carles (viburnum carlesii), viburnum Fragrans ou encore Viburnum x carlcephalum, aux inflorescences très grandes. Une des variétés les plus intéressantes et les plus faciles à réussir reste à mes yeux la viorne de Burkwood, viburnum x burkwoodii, qui fleurit généreusement même quand elle est encore jeune et qui a beaucoup de charme.



Viburnum burkwoodi 04/2010


Cette viorne à feuillage semi-persistant, se montre très résistante aux conditions parfois difficiles qui règnent dans mon jardin et je la recommande aux amateurs de plantes faciles à vivre. Comme beaucoup de viornes, elle affectionne les sols profonds, riches, consistants et frais, et demande en principe à être protégée du soleil ardent et des vents froids. Sa croissance est assez rapide, plutôt moyenne dans mon jardin à cause de la nature du sol et à l'âge adulte elle atteint 1,5 à 2m de haut sur à peu près autant de large. Je l'ai plantée eu sud, dans une terre plutôt sèche, et je ne l'arrose l'été que très exceptionnellement en période de sécheresse et parce qu'elle est encore jeune.



Son port est arrondi, ses feuilles vernissées sont vert foncé. Courant avril, bien avant la Boule de neige classique, apparaissent ses fleurs en formes de boules assez grosses, d'abord roses ou rouge vif lorsqu'elles sont en boutons, puis, selon les variétés, blanches, rose pâle ou blanches maculées de rouge à épanouissement. Elles sont délicieusement parfumées et de bonne tenue. Elle n'a ni parasite ni maladie, la taille est facultative, il suffit juste d'équilibrer la forme de l'arbuste et de supprimer les branches mortes ou frêles. Je l'ai plantée parmi d'autres viornes qui fleuriront plus tard (viorne obier, viburnum mariesii, viburnum summer snowflake). L'année prochaine, je lui associerai des myosotis à fleurs blanches qui fleurissent en même temps qu'elle.

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vendredi 16 avril 2010

La spirée arguta, une très belle spirée de printemps

La spirée arguta appelée aussi spirée dentelée (famille des rosacées) offre en ce moment et pour trois semaines au moins une floraison abondante alors que d'autres arbustes sont défleuris ou pas encore épanouis au jardin. Ce qui la rend remarquable et lui confère beaucoup de grâce et de légèreté, c'est que cette profusion de petites fleurs blanches en bouquets recouvre entièrement les rameaux souples et arqués de l'arbuste. L'arbuste ploie littéralement dès la mi -avril sous ses fleurs blanc pur. Sa beauté lui a valu le nom de "Bridal wreath" en Grande-Bretagne, c'est-à-dire couronne nuptiale. Du fait de cette floraison massive et en même temps élégante, la spirée est l'arbuste de printemps que je préfère. Elle constitue à elle seule l'ornement principal du jardin.


Spiraea arguta 04/2010

Cette spirée a sa place dans tous les jardins, elle ne dépasse guère 1,50 mètre à l'âge adulte. Elle est rustique et résiste à la sécheresse.
Elle pousse dans tous les sols, même pauvres et secs,ce qui est le cas dans mon jardin, même si elle a une préférence pour les sols frais. Elle prospère au soleil ou la mi-ombre.
Il est parfois recommandé de la la rabattre légèrement après la floraison, mais comme elle fleurit sur le bois de l'année précédente (ce qui garantit la floraison), que sa croissance est moyenne et que sa silhouette reste harmonieuse,
je m'abstiens de la tailler tant qu'elle est très florifère, principe que j'applique aussi pour le forsythia. Je ne lui prodigue en fin de compte aucun soin. Cette floraison magnifique, vrai cadeau du printemps, en est d'autant plus réjouissante. C'est différent pour une autre espèce de spirée pour laquelle j'interviens régulièrement afin qu'elle garde un aspect soigné après la floraison.



On peut la planter en isolé, ou en groupe de plusieurs sujets, accompagnés de bulbes de printemps, par exemple des narcisses tardifs. La mienne se trouve dans une haie libre, il est bien tentant de déplacer le lilas qui est planté à côté pour installer une deuxième spirée arguta et obtenir ainsi un bel effet de masse.

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mercredi 14 avril 2010

Le thlaspi, idéal pour fleurir bordures et murets

Le thlaspi vivace, de son vrai nom iberis sempervirens, est une plante vivace basse (très précisément un sous-arbrisseau) originaire de la péninsule ibérique qui fleurit en avril-mai. Au fil du temps, il s'étend considérablement et un seul pied suffit à couvrir 50 cm². Il faut tenir compte de ce développement à la plantation et espacer les pieds d'au moins 40 cm. Il est vraiment très rustique et je suis surpris de voir à quel point les quelques pieds que j'ai plantés voilà des années sur une bordure de pierre ont pris de l'ampleur, alors que l'aubriète à fleurs blanches a, elle, beaucoup de mal à s'étoffer.


Iberis sempervirens 04/2010

Cette vivace de petite taille atteint 15 à 30 cm de hauteur, elle est parfaite en couvre sol, dans une rocaille, une bordure, sur un talus ou encore pour fleurir un muret, ses tiges sont nombreuses et très ramifiées. Son feuillage abondant et persistant a une forme arrondie qui porte à ses extrémités des ombelles plates de fleurs blanc argent, la floraison est très généreuse et durable. Il mérite vraiment son nom courant de corbeille d'argent.

La plante ne craint ni le froid, ni la sécheresse, elle pousse dans tous les sols, même calcaires mais préfère les sols légers, on peut la planter au soleil ou à la mi-ombre. Je me contente de la tailler légèrement à la cisaille après la floraison pour conserver un port compact aux touffes. Cette espèce se bouture, de juin à août, mais on peut aussi diviser les touffes d'octobre à mars.



En plus de l'espèce type, il existe la variété "Snow Flake", très belle par l'abondance de son feuillage et la grandeur de ses fleurs.

Le thlaspi de Gibraltar (iberis gibraltarica), moins rustique (mais il résiste tout de même jusqu'à -16°), a des fleurs roses, mauves ou violettes. Il existe aussi des variétés compactes qui poussent très bien en pot.

On peut l'associer à des aubriètes violettes, des céraistes, des corbeilles d'or et des tulipes. Dans mon jardin, il est planté parmi des vivaces qui fleuriront après lui: ceraiste, érigerons, népétas et alchémilles.

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lundi 12 avril 2010

L'amélanchier, un bel arbuste venu du Canada

Pas très connu en France, ce bel arbuste à la floraison blanche, légère et abondante est pleinement épanoui depuis peu dans mon jardin, il faut en profiter car sa floraison ne dure pas plus d'une dizaine de jours, en tout cas dans ma région. J'apprécie beaucoup sa floraison massive qui prend le relais de celle finissante des forsythias.


Amelanchier canadensis 04/2010

L'amélanchier du Canada (amelanchier canadensis) de la famille des rosacées est un arbuste au port dressé qui fleurit en avril. Il drageonne et peut atteindre de 3 à 4 mètres de hauteur à l'âge adulte. Les fleurs étoilées en grappes pendantes exhalent un léger parfum et contrastent avec le jeune feuillage rose ou cuivré. Elles sont suivies de baies rouge foncé appelées amélanches ou baies de Saskatoon très appréciées des oiseaux. Les merles du jardin les dévorent inmanquablement. Nos amis Canadiens en font, je crois, d'excellentes confitures. A l'automne, le feuillage prend de belles teintes rouge orangé. Ses couleurs automnales se marient bien avec celles d'un nandina que j'ai planté à côté de lui.



L'amélanchier a eu du mal à s'adapter dans mon jardin car le sol est peu profond, sec en été et calcaire, et lorsque je l'ai planté je ne connaissais pas vraiment ses exigences. Il apprécie les sols profonds et riches gardant de la fraîcheur en été, une exposition ensoleillée mais non brûlante, ce qui n'est pas du tout le cas chez moi. Acidophile, il déteste le calcaire. Il souffre aussi pendant l'été qui est souvent chaud et sec dans ma région. Maintenant qu'il est bien installé, il pousse davantage, il faudra juste penser à pailler son pied avec des écorces ou des aiguilles de pin, ce qui acidifiera le sol et conservera un peu d'humidité. Pour l'heure, sa base est envahie par un semis spontané de nigelles de Damas que je vais bien sûr laisser fleurir et se ressemer.

La taille-si taille il doit y avoir- doit être légère, il faut en effet lui garder une silhouette naturelle, elle vise surtout à éviter l'enchevêtrement des branches. L'arbuste, par ses origines canadiennes, est très résistant au froid.

Dans une bonne terre de jardin, en petits groupes ou dans des massifs accompagné de bulbes de printemps, il devient vraiment très beau.

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samedi 10 avril 2010

symphonie en bleu

Trois fleurs toutes de petite taille et toutes de couleur bleue se font remarquer actuellement, alors que la plupart des espèces fleuries en ce moment déclinent les tons de blanc, de jaune de rouge et de rose. Elles forment ensemble un joli contraste. Ce sont toutes les trois des vivaces bulbeuses très faciles à cultiver et qui s'étendent d'année en année.

L'anémone blanda (anémone de Grèce)

Les "pattes" (c'est le nom des bulbes) se plantent en automne, dans un sol léger et bien drainé, à une profondeur de 3 à 5 centimètres, à 15 cm d'écartement, au soleil ou à la mi-ombre, en rocaille ou en sous-bois. Je les ai plantées au pied d'une spirée et elles s'étendent à présent jusque dans les hémérocalles toutes proches. La floraison est vraiment intéressante au bout de 2 ou 3 ans. Elle se produit en mars-avril dans différentes nuances de bleu, très lumineuses.


Anémone blanda 04/2010

Le muscari

Cette petite bulbeuse vivace très rustique dont la floraison se terminera bientôt est elle aussi d'une grande facilité de culture. Les fleurs bleues pour l'espèce la plus cultivée sont réunies en grappe au bout des tiges qui sortent des feuilles allongées en forme de gouttière. Dans mon jardin, certains restent sagement groupés et d'autres, qui ressemblent beaucoup à l'espèce sauvage, envahissent littéralement la pelouse alentour. Ils prospèrent dans tous les sols bien drainés et apprécient une exposition ensoleillée. Ils se plantent en automne, en touffe à 8 cm de profondeur. On peut diviser les touffes trop denses lorsque le feuillages a jauni.
L'espèce la plus connue, muscari botryoïdes, a des fleurs bleu ciel, muscari botryoïdes album présente des fleurs blanches.


Muscari 04/2010


L'eupheion uniflorus

J'ai installé cette petite bulbeuse pas très connue originaire d'Amérique du Sud il y a des années au pied de rosiers qu'elle égaye un peu alors qu'il sont encore bien dépouillés. Elle ne dépasse pas 15 cm de hauteur. En avril, pendant au moins trois semaines, des fleurs bleu pâle en forme d'étoile sortent du feuillage très fin qui a un aspect gazonnant. Cette bulbeuse pousse en sol très bien drainé plutôt sec, elle se plait au soleil et résiste à la chaleur. On peut l'associer à des primevères jaunes ou à des bulbes de printemps Elle se plante en automne à 4-5 cm de profondeur. Elle ne nécessite aucun soin et ne doit pas être arrosée. Elle se naturalise bien et les bulbes peuvent être divisés à l'automne.


Eupheion 04/2010

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jeudi 8 avril 2010

Un camélia à la floraison printanière

Beaucoup de camélias fleurissent en février-mars, c'est le cas pour les camélias du Japon (camelia japonica), certains sont très précoces comme Nobilissima dont les fleurs s'ouvrent en décembre-janvier. D'autres variétés sont au contraire tardives comme Margherita Coleoni.

Le camélia sasanqua, lui, est encore plus précoce, certains sont fleuris dès octobre et en plus ils sont parfumés. Ce camélia apprécie le soleil.

Celui qui se trouve dans mon jardin est assez tardif et ne fleurit jamais avant le début du mois d'avril. Je l'ai récupéré chez un proche il y a longtemps. Son système radiculaire assez superficiel permet de le transplanter, au moins lorsqu'il est jeune. Ses fleurs rose vif sont très doubles et délicates, mais la pluie les abîme souvent. Ses feuilles arrondies vert foncé et brillantes sont décoratives. J'ignore la variété, peut-être Gloire de Nantes. Il voisine avec un skimmia dont les fleurs blanches embaument en ce moment. Par manque de place, j'ai dû renoncer à habiller son pied, mais des bruyères ou des bulbes de printemps seraient du meilleur effet.


Camelia Japonica 04/2010

Originaire de Chine, du Japon et du Sud-est asiatique, le camélia est assez rustique, plus ou moins selon les variétés, il convient de le protéger sous les climats rudes. Planté au nord et protégé par un mur, il ne souffrira pas de dégels trop rapides. La neige occasionne aussi des dégâts sur le feuillage et les fleurs qu'elle brûle. Dans les autres régions, le couvert de grands arbres à feuilles caduques apporte fraîcheur en été et lumière en hiver. Il faut veiller aussi à le protéger du vent et de la pluie.

Le camélia dont le feuillage persistant respire et favorise l'évapo-transpiration aime l'humidité et les sols frais, il est vraiment magnifique dans les régions au climat océanique (Ouest et littoral atlantique) où il peut atteindre 3 à 5 mètres de haut. Le mien, bien qu'abrité des vents dominants et du soleil aux heures les plus chaudes car planté au nord, reste de taille modeste, il s'arrête complètement de pousser en été à cause de la chaleur et de la sécheresse. Pour autant, je ne l'arrose jamais et il le supporte très bien.

Il n'est pas nécessaire de le planter dans de la terre de bruyère pure cela peut même être néfaste, car ce substrat est pauvre en éléments nutritifs. Un sol acide sans excès (ph 6) lui convient, il doit être riche en humus et garder de la fraîcheur en toute saison. Un paillage peut d'avérer utile.

En sol neutre, un apport de terreau et de substance acidifiante (soufre) suffit. Le chélate de fer permet de réduire l'alcalinité des sols qui peut provoquer une chlorose du feuillage.



Je me suis contenté de remplacer la terre d'origine de mauvaise qualité par un bon terreau de feuille mélangé à un peu de terre de bruyère. De temps en temps, j'apporte une poignée d'engrais organique spécial plantes de terre de bruyère. Il n'a ni carence ni maladie d'aucune sorte et je n'emploie jamais de substance chimique. Une taille régulière n'est pas nécessaire.


mardi 6 avril 2010

Avril, le mois des tulipes

Il manquerait certainement quelque chose au printemps sans ces fleurs aux coloris variés et éclatants qui ont leur place dans tous les jardins en compagnie de quantité d'autres plantes. La première quinzaine d'avril est la grande période de floraison des tulipes, tout au moins pour les variétés hâtives, elles font la jonction entre les narcisses dont la floraison commence à passer et les bisannuelles qui prendront le relais. La floraison dure assez longtemps s'il ne pleut pas trop et s'il n'y a pas de vent. Je les apprécie beaucoup en mélange de couleurs, seules en massif, ou associées à d'autres végétaux, surtout quand elles ne sont pas encore ouvertes.




Massif de printemps, 04/2010


Leur culture est vraiment très facile, et au bout de tant d'années je m'étonne de les voir fleurir si généreusement alors que je leur consacre si peu de soins, et pour le jardinier, c'est un vrai bonheur de réussir même ce qui est facile.

En fait, ces vivaces bulbeuses réclament le plus d'attention non pas à la plantation mais après. Le choix des bulbes est aisé, les bulbes du commerce de petit calibre (10/11cm) vendus en mélange donnent d'excellents résultats, à condition de les acheter assez tôt, pour avoir des bulbes d'une bonne qualité, trop vieux, ils se vident et moisissent. On a parfois de bonnes surprises en ce qui concerne les coloris, des tulipes flammées se glissent ainsi parmi les rouges, les jaunes et les oranges.



Pour la plantation, il suffit de respecter quelques règles simples. Il faut planter en automne, pas après la fin novembre, utiliser un plantoir à bulbes, le plantoir classique fait en effet un trou conique et le bulbe repose alors sur une poche d'air et non sur la terre. Elles se plantent à 12-15 cm de profondeur à 15-20 cm d'écartement selon l'effet recherché et selon qu'elles sont seules ou associées. Elles préfèrent les sols légers, bien drainés, elles résistent au froid. Si le temps est sec pendant la période de végétation, il faut arroser modérément sans mouiller les feuilles, la tulipe comme beaucoup de bulbes est un "faux dur", pas si résistante que cela à la sécheresse. Ma variété préférée reste la tulipe Triomphe à fleurs simples.



Tulipes Triomphe 04/2010

Après la floraison, il faut couper les fleurs fanées pour empêcher la formation de graines. Idéalement, il faudrait laisser sécher le feuillage avant de déterrer les bulbes, pour qu'ils reconstituent leurs réserves et refleurissent, mais le jardinier souhaite souvent installer à leur place des annuelles qui fleuriront durant l'été. Le mieux est donc d'arracher les bulbes et de les mettre en jauge dans un coin du potager par exemple jusqu'à la complète maturité à la fin juin ou au début juillet, moment où les bulbes peuvent être débarrassés de leur feuillage jauni. Stockés au sec, les plus gros pourront être replantés à l'automne suivant.

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samedi 3 avril 2010

L'osmanthe de burkwood, un arbuste à découvrir

Depuis deux ans, mon jardin exotique subit les rigueurs de l'hiver, après plusieurs années d'une grande douceur pendant lesquelles les gelées étaient absentes. Ce froid fut l'occasion de tester la rusticité des plantes dites exotiques que j'ai acclimatées dans ce jardin. Le climat y est certes doux mais il a gelé et les températures sont certainement descendues assez bas sans doute jusqu'à -8 ou -9°. Le gel a grillé un peu les feuilles de l'eucalyptus gunii, pourtant bien installé et haut de plus de 10 mètres, mais pas de l'olivier, ce qui est curieux. Cannas, hédychiums, euryops, bananier, abutilons, solanums et phénix repartiront bientôt de la souche. D'autres plantes ont très bien résisté et s'avèrent être de vraies championnes en matière de rusticité, par exemple les agaves, les palmiers chamaerops humilis et excelsa, le phormium, l'opuntia, le freemontia, le pittosporum ou encore le grévilléa. Je pense que certaines variétés d'echiums (vipérines) ou d'erythrines, que je trouve très belles et vraiment exotiques, pourraient s'adapter facilement à ces conditions.

Je ne m'explique pas en revanche la mort apparente d'un pied déjà gros de germandrée arbustive (teucrium), plantée en sol drainé et normalement assez rustique.

Cette mauvaise surprise a été compensée par le spectacle réjouissant que m'a réservé un arbuste que j'avais planté il y a 3 ou 4 ans en jeune plant, l'osmanthe de burkwood (Osmanthus x burkwoodi). Il est actuellement fleuri, avec semble-t-il, un peu d'avance sur le calendrier officiel. Il fleurit en principe plutôt en mai, et l'hiver rigoureux semble lui avoir assez bien réussi.


Osmanthe de Burkwood, 04/2010


Cet arbuste au port compact et étalé peut atteindre 2 à 3 mètres à l'âge adulte. Ses feuilles persistantes, sont ovales et d'un vert sombre brillant. Il pousse en tous sols neutres ou calcaires pas trop secs ni trop pauvres, l'idéal étant un sol léger, fertile et frais. Il est rustique jusqu'à -10 degrés au moins. Je ne le protège pas en hiver. En mai-juin, il se couvre de fleurs blanches tubulaires réunies en bouquets parfumés et de longue tenue. Sa croissance est moyenne. On peut le planter en isolé ou en massif avec d'autres arbustes à feuillage persistant. Il ne réclame pas de soins particuliers.



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