Ce matin, il a gelé vraiment fort (presque -4°), cela n'a rien d'inhabituel pour la saison et le jardinier prévoyant qui travaille toujours en tenant compte des prévisions météo n'a pas été pris de court, les plantes frileuses du jardin tempéré ont été rentrées à temps ou laissées en place avec une bonne protection hivernale.
Soumis au gel, beaucoup de végétaux ont revêtu une nouvelle parure, ce ne sont plus les rouges profonds et les ors éclatants de l'automne qui s'offrent au regard mais la fine pellicule de givre qui recouvre feuillages et inflorescences fanées. Le spectacle ne dure guère, il faut se hâter d'immortaliser la scène avant le redoux qui a déjà eu lieu depuis longtemps à l'heure où j'écris ces lignes.
Le givre transfigure certaines parties du jardin qui n'ont pourtant plus beaucoup d'attrait en cette saison, l'ensemble est bien nu et la végétation qui reste est plutôt triste. La grisaille persistante de ces derniers jours n'arrange rien. Pourtant, il a suffi d'une bonne gelée et d'une éclaircie matinale pour tout illuminer. Preuve, s'il en fallait, qu'il ne faut pas tout tailler avant l'hiver si l'on veut profiter de cette beauté créée par le givre.
Les inflorescences passées de l'hortensia paniculé et des sedums semblent avoir été cristallisées:
Le feuillage des rosiers qui après cela ne tardera plus à tomber, celui des hellébores d'Orient, du miscanthus et des bruyères semblent recouverts d'un fin glaçage ou de dentelle:
Les feuilles de l'oreille d'ours (stachys byzantina), d'ordinaire bleu gris, sont devenues toutes blanches et se remarquent vraiment:
Dans la haie fleurie, si terne à présent, seul un millepertuis qui porte encore toutes ses feuilles et ses fruits, assure encore le décor:
L'automne est décidément une saison aux multiples facettes.
© Ma Planète Jardin