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dimanche 14 novembre 2010

Les feuilles mortes, de l'or pour le jardin

Parmi toutes les tâches qui s'imposent aux jardiniers, le ratissage et le ramassage des feuilles mortes qui tourbillonnent en tous sens depuis quelques temps à cause des vents forts est certainement celle qui rebute le plus, tant elle semble dictée uniquement par un souci esthétique, en un mot, nettoyer. Bien sûr, je les ramasse aussi pour que mon jardin soit propre (mon jardin exotique, lui, est peuplé uniquement d'espèces persistantes), je déteste voir les feuilles mortes joncher cours, allées, terrasses et pelouse. Il serait par ailleurs dommage de laisser ce trésor végétal se perdre. Il suffit d'observer ce qui se passe dans les forêts où tout pousse sans engrais et sans aucun travail du sol pour comprendre la valeur de ce matériau végétal.

La valorisation de tous les déchets végétaux est la base du jardinage tel que je le conçois, c'est à eux que je dois le caractère opulent, foisonnant et la bonne santé de mes jardins, mais il faut beaucoup de constance, de patience et d'énergie pour en venir bout. Le sol de mon jardin tempéré, pauvre, peu profond et vite sec en été a été considérablement amendé grâce à l'utilisation des feuilles mortes, beaucoup de végétaux y prospèrent à présent. J'accomplis donc ce travail certes un peu fatigant avec enthousiasme. Je reconnais que j'aurais certainement plus de mal si mon jardin était très vaste. Ce cycle naturel au cours duquel le végétal nourrit le végétal et la renaissance succède à la décomposition me plaît vraiment.


Le potager paillé pour l'hiver, 11/2010

Dès la fin octobre, je commence à ratisser soigneusement et régulièrement les feuilles mortes des grands arbres et surtout celles de la trentaine d'arbustes à feuilles caduques du jardin . Les plus grosses, celles des cerisiers, des érables et du marronnier sont broyées puis incorporées au compost. Les feuilles d'arbustes et de bouleau sont balayées puis déposées en couches minces (de 5cm) sur les planches du potager, dans les massifs de vivaces et au pied des rosiers. Ce paillis végétal protège la terre (que je répugne à laisser nue en hiver), améliore sa structure (elle donne du corps à ma terre légère) et favorise l'activité des micro-organismes.

Ces végétaux seront décomposés d'ici le printemps, ils se transformeront en humus riche en nutriments facilement assimilables par les plantes qui pousseront mieux. Grâce à cette couverture, les éléments nutritifs ne sont pas lessivés par les pluies, la mauvaise herbe pousse plus difficilement et ce matelas sert de refuge aux insectes, de garde-manger aux oiseaux et les hérissons y font souvent leur nid.

Cet apport d'humus (il est apporté aussi par le compost que je réserve aux potager, les vivaces n'en sont pas gourmandes) augmente la capacité de rétention d'eau du sol, malgré tout les étés de plus en plus secs m'obligent à arroser rosiers et vivaces mais jamais les arbustes à fleurs. Evidemment, toute cette matière organique apporte essentiellement de l'azote et a tendance à acidifier le sol, j'apporte donc en complément une fois par an un engrais riche en potasse comme la potasse organique ou le patentkali et en phosphore tel que la farine d'arêtes de poisson ou le guano. J'utilise aussi la cendre de bois, elle contient beaucoup de potasse et de phosphore. Alcaline, à cause de sa teneur en calcium, elle corrige les excès d'acidité.


Vivaces taillées et sol protégé par un matelas de feuilles, 11/2010

La terre du jardin qui était sèche en été, compacte et boueuse en hiver (car elle se gorgeait d'eau) est devenue très souple et agréable a travailler (je ne la retourne jamais) et surtout fertile. Ce résultat mérite bien quelques efforts de la part du jardinier
.

© Ma Planète Jardin

1 commentaire:

  1. C'est la sagesse même ! Mon rêve est d'avoir pu posséder un tel environnement ...J'envie votre bonheur . Merci de le partager.

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