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mardi 31 mars 2015

Un chèvrefeuille bien fourni de la base au sommet


De toutes les plantes grimpantes, le chèvrefeuille est celle que je préfère. Sa vigueur, sa robustesse, son exubérance et son foisonnement, sans oublier sa merveilleuse floraison au parfum délicieux, tout me plaît en lui. Cette belle grimpante fait parfois le désespoir des jardiniers quand vient le moment de la taille. A la vérité, on peut s'en passer et laisser le chèvrefeuille à lui-même. Cet abandon ne le fera certes pas mourir mais quelques défauts finiront par apparaître avec le temps.


Non taillé, il finit par étouffer car ses rameaux volubiles s'entortillent les uns dans les autres. Le centre de l'arbuste manque d'air et de lumière, il se forme beaucoup de bois mort, la floraison est moins belle, la base se dégarnit beaucoup et surtout le chèvrefeuille devient très encombrant.


Même après des années de pratique, j'ai encore un moment de doute (voire de découragement, je l'avoue sans honte) quand je m'attelle à la taille de mes deux chèvrefeuilles grimpants. Bien que je les taille tous les ans, les branches sont enchevêtrées et au somment l'entrelacs est inextricable.


Très vite, je redeviens serein car la méthode de taille que j'applique me permet de venir à bout  facilement de ce fouillis végétal. J'épargne toutes les branches charpentières (elles sont grosses et lignifiées). Je ne taille presque pas en hauteur mais énormément en épaisseur. Je taille peu en bas mais n'hésite pas à mettre la charpente à nu. Pour le haut, je taille dans la masse et retire toutes les pousses de l'année, même celles qui sont bien feuillues, ce qui représente un gros volume. Je m'arrête dès que je rencontre une jeune pousse. Il est alors très facile d'ôter les rameaux secs et c'est en fait le plus long.



Comme on le voit, un mois après la taille, le chèvrefeuille a une silhouette élégante, le feuillage s'est étoffé et déjà le sommet est bien fourni. Les jeunes poussent sortent en nombre des  branches charpentières, y compris à la base qui est encore un peu clairsemée.



Ce n'est qu'en juin que le chèvrefeuille aura un feuillage opulent et fourni de bas en haut tout en gardant des dimensions raisonnables.

Cette taille sévère n'a que des avantages et pour le jardinier, elle est rassurante.



© Ma Planète Jardin, 03/2015

jeudi 26 mars 2015

Des arbustes et des conifères de chez Leaderplant


Trouver un producteur proposant un large choix de végétaux de qualité à des prix abordables n’est pas toujours chose facile pour le jardinier exigeant. Leaderplant fait partie de ceux-là. Créée en 1989, cette pépinière située tout près de Nantes est spécialisée dans la production de jeunes plants initialement destinés aux paysagistes et aux collectivités mais disponibles aussi pour les particuliers depuis 2008 via son site de vente en ligne internet leaderplant.com
 
Son catalogue est riche, environ 1500 espèces différentes y figurent, des plus populaires aux moins connues. On y trouve de nombreux arbustes, des arbres, des fruitiers, des  graminées mais surtout une large gamme de magnolias et, plus original, une belle sélection de fargesia, des bambous non traçants d’une élégance rare dont le prix est attractif.

Parmi la dizaine de variétés présentées le fargesia robustaCampbell retient l’attention. Son feuillage très fin et ses chaumes gainés de blanc sont d’une grande beauté. Ce bambou cespiteux forme en quelques années seulement une haie dense et bien droite et s’acclimate à tous les climats. 

                                                                  Photo Leaderplant

D’autres comme ‘TrifinaBlack’, ‘AsianWonder’ et ‘Angustissima’ aux chaumes colorés de pourpre ou de noir sont tout aussi séduisants et si on ne dispose que d’une terrasse ou d’un balcon on peut choisir le charmant bambou nain ‘Sigita’.
  
                                                             Photos Leaderplant

Quant au choix d’arbustes d’ornement proposé par Leaderplant, il est énorme et fait rêver les jardiniers passionnés. Il y a bien sûr les variétés classiques mais aussi de belles obtentions récentes qui séduiront l’amateur ou le collectionneur en quête de nouveautés. L'abelia ‘Radiance’ et son beau feuillage panaché se distingue particulièrement mais plus encore le mahonia ‘SoftCaress’. Cet arbuste au port compact possède des feuilles lancéolées non piquantes et une  floraison automnale jaune d’or.

                                                                 Photos Leaderplant
                                                             
L’étonnant mahonia ‘Cabaret’ est lui plus petit que le mahonia ‘Charity’ mais il fleurit plus tôt. Ses grappes de fleurs rouge orangé s’épanouissent dès le mois d’août et jusqu’en novembre. 

                                                                Photo Leaderplant

Le caryopteris ‘Hint of gold’ se remarque par son feuillage doré qui met en valeur ses fleurs bleu vif. 

                                                                   Photo Leaderplant 

On peut aussi se laisser tenter par le splendide magnolia à port fastigié ‘Alta’ dont les fleurs blanches exhalent un parfum de citron.

                                                                   Photo Leaderplant

J'ai pour ma part opté pour des arbustes et des conifères qui ne manquent jamais de faire grand effet. Des juniperus rampants comme ‘Blue Star’ et ‘Blue Chip’, deux juniperus colonnaires ‘Sky Rocket’, un cyprès de Lawson ‘Ellwoodii’, un juniperus de Chine ‘Blue Alps’, deux lauriers du Portugal, un viburnum cinamomifolium qui formeront une haie dans un coin très vide du jardin, un callicarpa ‘Profusion’, un fusain d’Europe ‘Red Cascade’, un garrya hybride ‘Selection’ et un sarcoccoca orientalis pour colorer et parfumer l'hiver, des hortensias paniculés (‘Sundae Fraise’,‘Tardiva’, ‘Kuyshu’), un hortensia ‘Annabelle’ et enfin un physocarpus ‘Lady in Red’ qui sera associé à un cornus alba 'Sibirica Variegata’. 

                                                              Photos Leaderplant

Ce sont de jeunes et beaux sujets âgés de 2 ans (3 pour le sarcoccoca qui est superbe). Il sont emballés et étiquetés avec soin et d’une  fraîcheur remarquable car conditionnés la veille de leur expédition. Comme d’autres avant eux, ils s’installeront sans peine dans mon jardin où les conditions ne sont pas toujours optimales. Planter petit n’a que des avantages pour le jardinier patient.



Leaderplant, une pépinière incontournable pour créer ou embellir son jardin à un prix raisonnable.


© Ma Planète Jardin, 03/2015

samedi 21 mars 2015

Des fleurs pour annoncer le printemps


Le printemps officiel a fait son arrivée hier et pourtant l'atmosphère reste bien hivernale au jardin depuis quelques jours. Il fait très frais, le ciel est bas et gris et un vent de nord et assez désagréable souffle assez fort. Durant l'hiver qui a apporté quelques gelées salutaires et des températures de saison la végétation a trouvé le repos et elle semble encore endormie. Pourtant quelques signes de réveil ne trompent pas, les massifs, la haie fleurie et la pelouse reprennent des couleurs et surtout les floraisons printanières commencent à se faire remarquer. La transition se fait en douceur mais le changement est chaque jour plus perceptible.


La partie sud du jardin est la plus attrayante en cette saison car de nombreux arbustes à fleurs s'y épanouissent. Les arbustes à floraison hivernale, fleuris depuis février sont à leur apogée, bientôt leur déclin commencera. La viorne de Bodnant, vieillissante, fleurit beaucoup mais surtout dans sa partie haute. Je vais sans doute devoir tailler les branches âgées, une opération qui demande réflexion.




Le cornouiller mâle dont les fruits régalent les oiseaux en été et le chèvrefeuille d'hiver sont très beaux cette année.




En quelques jours les forsythias et le cognassier du Japon se sont métamorphosés. Je ne me lasse pas de cette association très tonique.



 Coincé entre les cyprès et les bouleaux le prunier à fleurs s'impose enfin.



Les narcisses éclosent peu à peu. Certaines touffes peu florifères seront divisées en juillet.



Un hellébore niger tardif mais très florifère attire particulièrement le regard.




Dans la partie nord le camélia qui a fleuri dès décembre (signe du changement climatique ?) porte de nombreuses fleurs.




Non loin de lui, bruyères et hellébores d'Orient égaient le massif des quatre saisons où les rosiers commencent à arborer un jeune feuillage cuivré, en autres ceux qui viennent de chez Kordes.




Les photinias Red Robin de chez Planfor plantés en compagnie d'eleagnus Limelignt en mai dernier ont de jolies pousses rouge vif et l'un d'entre eux va fleurir.




Il y a encore de jolies promesses de fleurs, notamment du côté de l'amélanchier couvert de boutons. Le temps et les années ne changent décidément rien à l'enchantement que provoque le printemps, la saison préférée du jardinier.

© Ma Planète Jardin, 03/2015

vendredi 13 mars 2015

Taille du chitalpa à des fins prophylactiques


Pendant longtemps je ne me suis pas soucié de tailler le chitalpa de Tachkent qui est installé dans mon jardin depuis dix ans et du reste cette opération n'a rien d'absolument nécessaire à sa floraison qui ne manque jamais de se produire avec générosité en juillet. Il a fallu un évènement climatique imprévu pour que je me décide à intervenir dans l'urgence.

Une tempête d'une rare violence s'est en effet abattue sur le jardin en juillet 2013. Elle n'a pas fait trop de dégâts mais elle a aplati de nombreuses branches encore jeunes et donc souples de mon chitalpa. A la fin de l'hiver, j'ai taillé assez court toutes les branches horizontales qui déséquilibraient sa silhouette. Quelques branches du sommet, épargnées par la tempête, sont restées telles quelles. Comme on le voit, il a bien poussé l'an dernier et sa floraison fut belle. Le chitalpa démarre très tard en mai, pourtant sa vigueur est grande et sa croissance rapide.



Cette taille a des effets bénéfiques sur la santé de l'arbre. Plus compact (le mien mesure malgré tout plus de 3,5m) il est moins sujet au dessèchement brutal de branches entières provoqué par la sécheresse qui entraîne un stress hydrique, ce qui est fréquent chez moi (le chitalpa aime la chaleur mais aussi une certaine fraîcheur du sol). Grâce à la taille, il est sans doute aussi moins  sensible à des attaques de verticilliose qui se traduisent de la même façon. Cette année, j'ai appliquée une taille un peu plus sévère. 

Avant

J'ai rabattu toutes les jeunes pousses de l'année au niveau des branches charpentières. J'ai remarqué il y a peu qu'un autre jardinier pratiquait tous les ans cette taille importante sur un vieux sujet qui fleurit ensuit magnifiquement durant l'été. En le voyant resplendissant de santé et si florifère j'ai osé faire de même pour le mien. Je dois malgré tout humblement reconnaître que je ne m'y serais peut-être pas risqué sans la fureur des éléments.

Après

Une histoire à suivre car pour l'heure, le chitalpa n'est qu'un squelette et ses bourgeons encore dormants. Pour parachever ce toilettage, je vais brosser son tronc colonisé par les lichens.


© Ma Planète Jardin, 03/2015

samedi 7 mars 2015

Dix beaux rosiers anciens de la pépinière Roses Loubert


Après avoir planté des rosiers modernes en décembre dernier, j'ai eu envie de compléter ma petite collection de rosiers anciens dont beaucoup sont  regroupés dans un massif bordé d'un côté par l'hortensia paniculé et de l'autre par le chitalpa. C'est finalement dans une pépinière du Grand Ouest où je réside également que j'ai trouvé mon bonheur.


Située dans le village des Rosiers-sur-Loire  dans le Maine-et-Loire (n'oublions pas que le Val de Loire est un centre très important de production de roses en France), la pépinière Roses Loubert (www.pepiniere-rosesloubert.com) dirigée avec passion par Jérôme Chené multiplie et commercialise  dans le monde entier des rosiers de la collection Loubert qui rassemble sur 3 hectares quelque 3000 variétés de roses dont plusieurs centaines de rosiers botaniques et qui est à ce titre classée Collection Nationale de Roses botaniques (elle se visite en mai-juin, www.rosesloubert.com).


Le catalogue de la pépinière est d'une extrême richesse, nul doute que l'amateur de roses y trouvera la perle rare convoitée. On y recense près de 500 variétés de rosiers botaniques (greffés sur rosa laxa pour une meilleure résistance au froid et au calcaire), plus de 300 d'hybrides remontants et environ 200 magnifiques variétés de rosiers galliques dont certaines sont rares ou méconnues. Polyanthas, centfeuilles et bourbons sont aussi largement représentés et comptent plusieurs dizaines de variétés.Toutes sont préservées et multipliées et de nouvelles, en particulier des hybrides de rosiers botaniques, viennent s'y ajouter régulièrement.


Parmi les merveilles de rosiers botaniques disponibles dans le catalogue, il y a l'étonnante rosa sericea pteracantha aux larges aiguillons translucides rouge vif ou la rosa davidii à la superbe fructification rouge et orange.


                                         Photo: Pépinière Roses Loubert


J'ai pour ma part choisi des variétés anciennes classiques dont je rêvais depuis longtemps: des bourbons qui poussent très bien chez moi, Louise Odier, Mme Ernest Calvat, une mutation rose de Mme Isaac Péreire et Honorine de Brabant, un Portland, Jacques Cartier, un hybride remontant, Mrs John Laing, pour remplacer le mien qui a dépéri, Fantin Latour, un centfeuille très connu, deux polyantha, Bloomfield Abundance et Phyllis Bide et deux rosiers modernes anciens par leur style, Fritz Nobis et l'extraordinaire Raubritter, un hybride de macrantha qui offre une profusion de fleurs globuleuses au charme irrésistible. Il est vraisemblable que je me laisse un jour séduire par les très beaux galliques proposé par la pépinière et aussi par quelques Damas au parfum envoûtant comme Ispahan et Kazanlik, la fameuse rose cultivée en Bulgarie pour produire l'essence de rose.


                                           Photos : Pépinière Roses Loubert

Comme on le voit, les plants sont beaux et très vigoureux.



La pépinière Roses Loubert est un vrai paradis que je recommande à tous les passionnés de roses.

© Ma Planète Jardin, 03/2015