L'été est bien installé et sitôt commencé, il nous apporte une chaleur accablante combinée à un vent assez fort (plus de 37° hier au plus chaud de la journée). Par chance, la terre conserve de la fraîcheur en profondeur grâce aux pluies abondantes du mois de juin. Les vivaces, les annuelles et le potager n'en souffrent pas pour le moment et poursuivent tranquillement leur croissance. Seuls certains rosiers semblent désorientés par ce pic de chaleur brutal qui succède à une période humide, ils perdent quelques feuilles atteintes par la rouille ou le marsonia que je ramasse régulièrement. Ces maladies sont contagieuses et on les contient si on élimine les spores des champignons présents sur les feuilles.
C'est en faisant le tour du jardin pour inspecter mes rosiers que j'ai remarqué que toutes les floraisons du moment ou presque sont jaunes ou bleues. Pour les rudbeckias nitida géants, mes préférés, il est encore trop tôt mais cela ne tardera plus, tout comme pour les rudbeckias fulgida deamii, parfaits pour créer un effet de masse. J'ai bien cru qu'ils allaient disparaître à cause de la sécheresse printanière, eh bien non, ils sont superbes et les tiges florales commencent à sortir, c'est dire s'il sont robustes. Pour l'instant, ce sont d'autres vivaces et arbustes qui attirent le regard.
Le millepertuis à petites fleurs par exemple est fleuri depuis assez longtemps. Je ne connais pas son nom, mais il est bien différent de la variété 'Hidcote' que je ne possède pas.
Les oenothères qui se ressèment à foison et ouvrent leur corolle le soir ou lorsque le temps est couvert.
Le rosier Golden Showers qui d'habitude marque une pause en début d'été va refleurir et offre déjà quelques roses.
Le bleu est plus largement représenté, en particulier par les nepetas 'Six Hills Giant' fleuris depuis le mois de mai. Ils resteront beaux encore longtemps. Quand les fleurs faneront, je raserai complètement le feuillage et avec quelques arrosages, il y aura une deuxième floraison.
La verveine de Buenos Aires, chiche en semis spontanés cette année, accompagnera dans ce massif quelques roses d'Inde encore toutes petites.
Taillé sévèrement à la fin de l'hiver le buddleia du Père David commence à fleurir, ses fleurs paniculées sont parfumées et attirent les papillons. En taillant les épis desséchés, on s'assure une floraison jusqu'en septembre.
Les lavandes officinales plantées l'an dernier arborent un coloris bleu pastel des plus intéressants.
Une autre lavande, très vieille et bleu vif, s'étale languissamment sur les érigerons karvinskianus.
Ce phlox paniculé, en réalité plus violet foncé que bleu, fleurit convenablement pour la première fois, à ma grande surprise.
Toutes ces petites taches de couleurs sont certes modestes mais idéales pour patienter en attendant la grande vague de floraison des vivaces estivales.
© Ma Planète Jardin, 06/2011
© Ma Planète Jardin, 06/2011