Après deux jours de temps relativement beau et assez chaud, la grisaille et la fraîcheur sont revenues, apparemment de manière provisoire avant le grand retour de l'été qui est vraiment attendu par tous les jardiniers qui cultivent un potager car les légumes d'été qui aiment la chaleur ont du mal à pousser. Au jardin d'ornement en revanche, les floraisons sont dans les temps et beaucoup de plantes fleuries apportent de la couleur, une aubaine car j'ai dû refaire mes semis d'annuelles (du jamais vu!) et sans les vivaces, les rosiers ou les arbustes le jardin serait bien vide.
Les rosiers ont beaucoup souffert des pluies surabondantes du mois de juin, non pas qu'ils soient malades mais les roses ont fané ou pourri en grand nombre et j'ai dû les nettoyer, une tâche que j'adore faire. Les rosiers les plus tardifs seront bientôt à leur apogée comme Line Renaud. Cette force de la nature distille cette anneé encore son parfum extraordinaire. J'ai fait l'effort de ne pas tailler toutes les branches à la même longueur pour avoir des fleurs aussi en partie basse. Il est tellement vigoureux que la taille longue ne ralentit pas sa croissance. Quelle santé !
The Fairy est un peu en retard. Une taille courte lui évite de s'écrouler.
Polka
Les fleurs très doubles de La Giralda dont ont du mal à s'épanouir, elles supportent la pluie mais jusqu'à un certain point seulement.
Les rosiers lianesToby Tristam et American Pillar.
Les rosiers à fleurs simples ou mi-doubles, comme remarqué par Sophie (Notre Jardin Secret), résistent très bien à la pluie.
Ballerina et Narrow Water plantés en février 2012.
Deux rosiers à fleurs doubles me surprennent aussi par la durée et la tenue de leur floraison.
Westerland
Pink Cloud qui refuse de pousser en hauteur et prend la forme d'un arbuste.
Réalisée il y a deux ans, cette jeune bouture de rosier Emera qui a
failli disparaître pendant la grande sécheresse de l'an dernier revit.
Nimbée de gauras, de valérianes et entourée de sedums, elle pourrait
devenir belle, j'en suis très heureux.
La fraîcheur réussit au chèvrefeuille, je ne crois l'avoir jamais vu aussi fleuri et grâce à une taille sévère il garde une forme compacte. De grandes achillées déjà fleuries habillent son pied.
La lavande, très vieille, est belle également. J'ai toujours peur de la faire mourir en la taillant presque jusqu'au bois et c'est justement ce qui l'empêche de se dégarnir et de péricliter.
Les lys regale sont florifères mais leur fleurs en cornet sont moins grandes que d'habitude, sans doute en raison du manque de chaleur. Les hémérocalles qui aiment le soleil peinent aussi à s'ouvrir.
Juillet est une période creuse pour les arbustes à fleurs, les ceanothes Gloire de Versailles qui a perdu quelques branches âgées, Marie Simon qui a démarré très tard ou le cotenaster lacteus, paradis des butineurs, sont donc précieux.
J'attends avec impatience les premières fleurs du jeune buddleia Sungold dont les fleurs jaunes sont très lumineuses.
Installé l'an dernier, ce millepertuis Hidcote donne quleques fleurs.
Le massif sud-ouest, toujours trop nu en juillet, fait bonne figure grâce à une lavatère, des oeillets de poète et des anthémis tinctoria. J'ai semé quelques pavots de Californie pour combler les vides.
Le geranium Johnson's Blue, qui était en sursis, restera finalement. Sa floraison souvent maigre chez moi fut belle comme jamais.
Dans les massifs de vivaces, ce sont surtout les lysimaques, les véroniques en épis, les gauras et les premières héliopsides qui se remarquent.
Malgré ce printemps cahotique, le bilan n'est pas si mauvais et cela suffit au bonheur du jardinier.
© Ma Planète Jardin, 07/2013