Un miracle, c'est le mot qui me vient à l'esprit (que j'ai plutôt cartésien !) lorsque je vois le peu de dégâts que mon jardin a subi après le violent orage, je devrais dire l'ouragan, qui s'est abattu sur lui dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Vers 2 heures du matin, un vent d'une force inouïe s'est déchaîné, rugissant avec une puissance que je n'avais jamais vue et qui m'a vraiment effrayé. C'était plus puissant que la tempête de 1999 et même que l'ouragan Xynthia pour lequel ma région avait été placée en vigilance rouge. J'ai eu peur non pour le jardin auquel je ne pensais guère mais pour la maison. Crainte, impuissance et humilité, voilà ce que de tels évènements font ressentir.
Malgré ces rafales très fortes (140km/h), les dégâts sont minimes. Aucun des grands arbres n'est tombé, pas une branche à terre, juste un océan de feuilles à râtisser. Pas de dommage non plus sur la maison, le soulagement est immense. Pour le village, c'est autre chose, la place centrale est totalement dévastée, des dizaines de grosses branches sont cassées, des arbres ont été déracinés, la toiture de l'école a été très abîmée, une vraie désolation.
Chez moi, seule la bignone a été cassée par le vent et il m'a fallu la sacrifier. Cette grimpante qui rejette beaucoup repoussera sans peine.
Le chèvrefeuille a été éventré mais ce dur à cuire s'en remettra facilement. En septembre, je ferai une taille de nettoyage.
Les grandes vivaces, bien que couchées, n'ont pas plié et j'ai pu aisément les redresser. C'est notamment le cas des rudbeckias nitida, atteints de gigantisme cette année.
Au potager les rames des haricots grimpants ont été mises à bas, j'ai pu les relever mais la récolte sera sans doute maigre. Un autre système de rames que j'utilise depuis des années (j'en parlerai sous peu) a lui parfaitement résisté.
Le maïs doux planté tout près était tombé lui aussi, il m'a suffi de fixer ses tiges aux rames.
Les héliopsides, simples ou doubles, accompagnées de fenouils ou d'un miscanthus auparavant associé aux rosiers sont les stars du jardin cet été.
Les pois vivaces se marient aux achillées.
Les premières anémones animent ce coin où tout est défleuri.
Les hydrangeas que je ne réussissais pas donnent enfin quelque chose.
L'hortensia paniculé offre de belles promesses.
Les lavandes officinales, l'hémérocalle Burning Daylight, les solidages et la gypsophile égaient les massifs.
Il y a peu de roses, je les apprécie d'autant plus.
Ballerina et Robin Hood, deux champions de la floraison que je me félicite d'avoir plantés en 2012.
Mme Alfred Carrière remonte un peu, Allister Stella Gray et The Prince davantage. Aloha, tout jeune encore, prépare lui aussi une jolie remontée.
Buddleia et abelia sont les seuls arbustes fleuris.
Le chitalpa, totalement aplati par la tempête, fleurira malgré tout.
Les premières commelines éclosent mais le feuillage, couché par le vent, a piètre allure
Il n'y a rien de tel qu'une balade au jardin dans le calme revenu pour retouver la sérénité.
© Ma Planète Jardin, 07/2013
Quelle chance pour vous que la maison et le jardin soient épargnés alors qu'il y a tant de dégâts à déplorer non loin de là!
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