Très cultivée dans les jardins d'antan et encore appréciée de nos jours pour la confection de bouquets secs, la lunaire appelée aussi monnaie du pape occupe depuis toujours ou presque une place dans les massifs printaniers de mon jardin. A la vérité, les résultats étaient plutôt décevants tant que je m'obstinais à semer en terrine ou en pépinière des graines du commerce ou des semences récupérées sur des plantes montées à graine .
Certes, toutes les graines germaient et les plants poussaient et fleurissaient mais ils restaient chétifs et jamais je n'arrivais à composer de grandes taches fleuries. Lassé d'être privé d'une floraison opulente, j ai fini par changer de stratégie. Le résultat est à la hauteur de mes attentes. Pour la première fois les plantes se sont bien développées. Certaines dépassent les 80cm de haut et leur floraison violet foncé qui n'est pas sans rappeler celle d'une autre crucifère que j'affectionne, la julienne des dames, apporte beaucoup de couleur et de charme aux massifs fleuris de cette mi-avril parfois bien grise.
J'apprécie beaucoup ses feuilles large en forme de coeur dont le bord est denté dont la teinte d'un vert assez tendre s'accorde avec toutes les autres nuances de couleurs. Les fleurs à quatre pétales violet foncé sont petites mais groupées en panicules assez denses au bout de tiges fines qui continuent à s'allonger pendant la floraison.
Les fruits qui succèdent aux fleurs sont d'abord verts puis rougissent avant de brunir à maturité. Je laisse les plantes sécher puis en juin j'arrache celle qui libèreront la place pour le décor estival et extrais les graines des fameuses siliques translucides à l'aspect nacré et argenté qui servent pour les bouquets secs et je les sème en place. J'en laisse quelques-unes sur les bords du massif où elles n'empiètent pas sur les annuelles qui fleurissent en été. J'ai procédé ainsi dans le massif sud-ouest et c'est précisément là que les lunaires sont les plus belles.
Elles forment un groupe imposant au pied du forsythia.
D'autres sont installées au pied de l'amélanchier.
Elles accompagnent aussi les première tulipes Princesse Irène.
Dans la massif des quatre saisons des plants semés en pépinière ont fleuri mais cette fois-ci je prendrai la précaution de les semer en place pour obtenir des sujets plus vigoureux. Quant la nature est plus experte que le jardinier, il faut laisser faire. Avec les myosotis et les tulipes Triomphe le mariage est réussi. J'aurai soin aussi de transplanter les semis spontanés qui apparaissent aux quatre coins du jardin grâce au vent et aux oiseaux, ils sont souvent fort beaux.
Une bien belle fleur de printemps aux moeurs un rien sauvages qu'il convient de respecter.
© Ma Planète Jardin, 04/2017
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