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mardi 20 novembre 2018

Un liquidambar sauvé de la chlorose


Lorsque j'ai planté un liquidambar (ou copalme d'Amérique) il y a une dizaine d'années, je pensais que le sous-sol  très calcaire du jardin ne le mettrait pas trop en difficulté. Ce fut le cas jusqu'à l'année dernière. Il a poussé régulièrement pour atteindre près de 3m de haut tandis que son beau feuillage palmé décoratif en toute saison prenait une coloration rouge brique tout à fait remarquable. Jamais son pied n'est resté nu, j'ai pris la précaution du printemps à l'automne de le recouvrir d'un paillis constitué de tontes de gazon et de feuilles mortes. Cette matière organique l'a aidé à se développer en dépit des conditions de culture souvent cahotiques qui règnent dans mon jardin.


Malgré cela sa végétation fut très languissante l'an dernier et j'ai bien cru le perdre. Les feuilles sont restées petites et ne sont pas formées au sommet. Dès juillet elles montraient des signes de décoloration qui m'ont fait penser à la chlorose. Ces feuilles jaunes aux nervure restées vertes n'étaient vraiment pas du plus bel effet. Les racines du liquidambar devaient avoir plongé dans les couches profondes du sous-sol qui sont fortement alcalines.


En novembre de l'année dernière , j'ai disposé à son pied sur une surface de 50cm² une couche d'aiguilles de pin épaisse de 20cm que le grand pin noir fournit en abondance. Le résultat de ce paillis acidifiant qui a neutralisé les excès de calcaire fut visible en mai, les feuilles de belle taille étaient toutes d'un beau vert sombre et l'arbre pourtant planté en situation brûlante n'a pas souffert du tout de la sécheresse extrême ni des fortes chaleur de l'été.



Pendant de longues semaines il a arboré une splendide livrée automnale. En fait, je ne crois pas l'avoir vu aussi flamboyant depuis longtemps.




Il apporte beaucoup de couleur dans cette partie du jardin où les ifs taillés en topiaires dominent l'espace de leur silhouette imposante et un peu austère.


Contrairement à d'autres arbustes colorés en automne comme l'amélanchier ou les lagerstroemias le feuillage résiste très bien au vent.


Je lui associé le gingko biloba Autumn Gold que j'ai déplacé in extremis et qui s'est bien installé a son nouvel emplacement. J'espère pouvoir profiter dans deux ou trois ans d'un joli spectacle.





Quoi qu'il en soit, j'aurai soin de renouveler le paillis d'aiguilles pour préserver la vigueur et la beauté de mon liquidambar qui est réellement un des rois de l'automne.


© Ma Planète Jardin, 11/2018

2 commentaires:

  1. Michel Lauféron7 octobre 2024 à 14:59

    Bonjour, je viens de lire votre post sur la chlorose soignée de votre liquidambar.... je vais donc m'en inspirer mais suis surpris par : "j'ai disposé à son pied sur une surface de 50cm² une couche d'aiguilles de pin épaisse de 20cm " ......La surface me semble tres petite et l'épaisseur importante !...
    merci pour votre clarification.....
    Cordialement
    michellauferon@yahoo.fr

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  2. Michel Lauféron7 octobre 2024 à 15:00

    message parti trop vite..... :merci pour votre site tres bien fait et illustré

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