Comme chaque année dès la deuxième quinzaine de février, l'hamamelis de mon jardin (hamamelis x intermedia Pallida) attire l'attention tant sa floraison éclatante d'un beau jaune d'or est remarquable. Il fait partie de ces merveilles qui ne demandent aucun entretien, aucun arrosage ni aucune taille. Il fleurit pendant quatre à cinq semaines, un spectacle que je ne me lasse pas d'admirer.
Planté il y a 10 ans à l'abri du soleil ardent (au nord-est) dans une terre légère à tendance calcaire largement amendée de terreau, il se contente de presque rien pour croître, prospérer et fleurir avec générosité. Certes, il faut faire preuve de patience avec ce bel arbuste car il pousse lentement mais toujours harmonieusement. Dans son jeune âge, sa silhouette est plutôt érigée puis elle s'évase ce qui lui enlève toute raideur.
Cette année , les fleurs frangées sont nombreuses mais un phénomène imprévu me pousse à intervenir, ce que je n'ai jamais fait, pas même pour ramasser les feuilles mortes que je laisse se décomposer à son pied pour enrichir le sol. Au coeur de sa ramure, enserrés dans les fleurs, se dressent deux rameaux disgracieux qui partent du sol et qui sont donc totalement affranchis du porte-greffe (mon hamamelis, comme beaucoup, est un sujet greffé). Ils ne portent aucune fleur et sur l'un d'eux les feuilles bien sèches à présent sont restées accrochées. Normalement, seule l'extrémité des jeunes pousses est sans fleur.
Il s'agit sans aucun doute de gourmands qui détournent la sève à leur profit, ce qui semblerait expliquer pourquoi les fleurs sont moins grosses qu'avant. J'ignore comment ils ont pu échapper à ma vigilance mais je vais les sectionner à la base sans tarder afin de pouvoir profiter à loisir des magnifiques fleurs frangées si lumineuses. Ensuite, je contemplerai ses belles feuilles gaufrées vert tendre du printemps à l'été puis dorées en automne et enfin ses boutons sphériques qui apparaissent dès novembre et restent sagement endormis jusqu'en février, tout en ayant soin de rechercher d'éventuels gourmands.
Les connaissances d'un jardinier amateur ne cessent vraiment jamais de s'enrichir et c'est bien un des attraits de cet univers si passionnant.
© Ma Planète Jardin, 02/2015
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