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lundi 9 novembre 2015

Etonnante floraison automnale du callistemon splendens


Planté en même temps que la plupart des plantes de climat subtropical qui peuplent mon jardin exotique, le callistemon citrinus splendens, choisi pour la forme originale et la couleur flamboyante de ses fleurs,  a été très décevant pendant de longues années. Le sachant assez peu rustique (jusqu'à -7 ou -8°), je prenais la peine de le protéger d'un voile d'hivernage et de pailler son pied de feuilles mortes. Malgré ces précautions et la douceur relative des hivers dans mon jardin situé  non loin de l'Atlantique, il perdait toutes ses feuilles durant la mauvaise saison. Au printemps, il mobilisait son énergie pour reconstituer son feuillage et il ne fleurissait pas.
   
Les effets conjugués du froid et de l'humidité expliquent sans doute la réaction de cet arbuste qui aime l'eau mais aussi une certaine douceur hivernale et un sol riche et bien drainé. Lassé de son comportement, je l'ai transplanté il y a quelques années contre la façade est de la maison où la terre est plus légère et moins gorgée d'eau en hiver. Toujours bien protégé, il garde à présent son feuillage lancéolé vert franc et m'offre une belle floraison en juin.


   
J'admire alors durant plusieurs semaines ses remarquables étamines rouge sang  à la pointe dorée  qui sont groupées en bouquets denses et cylindriques dont la forme évoque celle d'un goupillon ou d'un rince-bouteille. Cette architecture étonnante en fait un des plus beaux représentants de la famille des myrtacées qui se distingue par la présence d'étamines saillantes (c'est le cas notamment du feijoa qui m'offre en ce moment une récolte pléthorique de fruits). Passé ce feu d'artifice à l'allure exotique, j'oublie le callistemon. Je ne supprime pas les fleurs fanées car les fruits qui leur succèdent, ovoïdes et agglutinés en grappes, sont décoratifs. Cet automne à la douceur exceptionnelle lui permet à nouveau d'attirer l'attention pour la première fois depuis son installation


Depuis deux semaines il porte à nouveau un assez grand nombre de d'épis floraux d'une quinzaine de centimètres qui se détachent joliment sur le feuillage. Les températures chaudes que le jardin connaît associées à une pluviométrie satisfaisante, des conditions dont le callistemon profite dans son pays d'origine (l'Australie), sont à l'origine de cette deuxième floraison inattendue.




Seul bémol, le froid hivernal induit un repos végétatif qui ralentit sa croissance, il ne mesure en effet que 1,5m de haut pour 1m de large. L'espoir est de mise car son emplacement actuel lui plaît et de belles pousses printanières dont j'aperçois dès novembre les prémices l'étoffent un peu plus chaque année.


© Ma Planète Jardin,  11/2015

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