Durant la période hivernale, je ne me rends guère dans mon potager sauf pour y récolter quelques salades comme la délicieuse chicorée cornet de Bordeaux ou de la mâche. Cette année, la culture de chicorée est presque réduite à néant. Les plants, fort beaux en septembre, ont brutalement bruni, se sont desséchés et ont disparu en quelques jours. Les survivants n'ont pu atteindre leur taille normale en raison du manque de pluie de cet automne, la récolte est donc maigre.
Heureusement, cette déception est largement compensée par résultats surprenants du chou romanesco un légume que je récolte le plus souvent d'octobre à novembre. Repiqué au tout début juillet en même temps que les choux-fleurs, qui eux ont produit normalement, il aurait dû donner des pommes en octobre mais malgré mes efforts seules des feuilles d'une taille impressionnante se sont développées.
Durant les semaines chaudes et sèches que ma région a connues en octobre, j'ai pris soin de les arroser et de doucher le feuillage colonisé par une nuée de mouches blanches promptes à en sucer la sève. Novembre et décembre sont passés et j'ai laissé les plants en place pensant que le gel allait les détruire. Ils ont résisté à -6° tout comme aux pluies intenses de ces derniers temps.
De manière tout à fait inattendue, tous se sont mis à pommer dans le courant du mois de janvier et à m'offrir régulièrement de jolies têtes à la forme pyramidale et spiralée très graphique dont le goût est incomparable. Dans des conditions plus favorables, j'imagine qu'elles se seraient formées plus vite et surtout qu'elles auraient été plus volumineuses mais le jardinier est malgré tout bien payé de sa peine.
Je ne manquerai pas de réserver l'an prochain un emplacement de choix a ce chou à la saveur si douce. Je le sèmerai au printemps comme je l'ai fait l'an passé en ayant soin de lui apporter un peu plus de potasse organique pour favoriser le grossissement des pommes. Gageons que que cette fois la variété méritera bien son nom, à savoir Romanesco Précoce (!). J'aurai l'occasion d'y revenir.
Seul petit bémol, je ne sais que faire des feuilles qui servent encore de gîte à d'indestructibles aleurodes que ni le gel ni les pluies torrentielles n'ont réussi à éradiquer. Je vais devoir les entasser dans un coin du potager jusqu'à leur complète décomposition, ne pouvant les incorporer en l'état au compost. Puissent les micro-organismes du sol bien faire leur travail et priver de nourriture ces parasites d'ici le printemps. Par chance, il y a aussi quelques auxiliaires précieux qui assistent le jardinier parfois bien démuni face aux assauts des ravageurs.
© Ma Planète Jardin, 01/2018
© Ma Planète Jardin, 01/2018
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