jeudi 10 septembre 2015

'Mme Julia Correvon', une clématite florifère et peu exigeante


Les clématites à grandes fleurs sont des grimpantes superbes mais malgré tous mes efforts, ces belles capricieuses ne donnent que de piètres résultats dans mon jardin. Elles arrivent certes à fleurir au printemps mais elles ne parviennent jamais à s'étoffer et finissent parfois par dépérir si bien que j'ai renoncé à les cultiver au profit des clématites viticella qui  fleurissent beaucoup en demandant peu de soins.


Après avoir déjà bien fleuri à la fin du printemps, la clématite Mme Julia Correvon installée à l'entrée du potager offre une très belle deuxième floraison depuis plusieurs semaines, sans doute la plus belle depuis son acquisition. Les températures fraîches expliquent certainement cette floraison généreuse au coloris intense. Naguère plantée en situation brûlante dans la partie sud du  jardin, elle ne donne tout sa mesure que depuis son transfert récent à son emplacement actuel où elle profite de la fraîcheur et de l'ombre en fin de journée. Sa floraison apporte de la couleur dans un espace où en juin les rosiers Chaplin's Pink Climber et Paul's Scarlet se font particulièrement remarquer.



Assez vigoureuse, cette clématite originaire d'Europe méridionale est une liane qui peut atteindre 3,5m de haut pour un 1 mètre de large. Ses tiges munies de vrilles qui lui permettent de d'accrocher à son support portent un abondant feuillage composé de folioles trilobées vert franc. Les fleurs ressemblent  a de petites  clochettes avant d'éclore puis s'ouvrent en grandes fleurs plates de forme étoilée. Leurs grands pétales étroits et écartés dont le bord supérieur est recourbé vers le bas sont d'un beau rouge foncé qui tranche avec les étamines jaunes du coeur.Dans mon jardin, cette floraison élégante se produit en juin puis en août-septembre durant trois à quatre semaines.



Contrairement à d'autres, cette clématite  solide et résistante ne craint pas la chaleur ni le vent, se contente d'un sol drainé pas trop sec et pousse très bien en sol maigre  à tendance calcaire comme chez moi. Les pluies surabondantes de la fin août (plus 80mm en quelques heures) et les vents forts de ces derniers jours ne l'empêchent nullement de continuer à fleurir. Non contente d'habiller la clôture du potager, elle escalade une touffe d'helenium qui est située de l'autre côté et rejoint la clématite des montagnes qui recouvre à présent tout le portique du potager.




Très simple, la taille de cette clématite qui fleurit sur les pousses de l'année se déroule en deux temps. A la fin de l'hiver, je taille tous les rameux secs au-dessus d'un bourgeon, ce qui revient bien souvent à la rabattre de moitié. En juillet, je taille toutes les branches ayant fleuri pour permettre une remonté en fin d'été.



Une très belle grimpante qui a réconcilié le jardiner avec les clématites.



© Ma Planète Jardin, 09/2015

vendredi 4 septembre 2015

Soleil 'Beauté d'automne', une annuelle spectaculaire à la floraison colorée


De toutes les annuelles cultivées dans mon potager, le soleil annuel Beauté d'automne est certainement la plus imposante. Dès l'entrée sa haute silhouette se remarque et ses fleurs aux couleurs vives attirent immanquablement le regard. Quand les conditions sont bonnes comme cette année, sa croissance est très rapide et sa vigueur impressionnante, ses tiges peuvent en effet se hisser très haut. Bien qu'elles soient rigides, il m'a fallu malgré tout les tuteurer pour leur permettre de résister aux fortes rafales du 24 août dernier.


Ce soleil annuel compte parmi les plus grands puisqu'il peut faire jusqu'à 1,9m de haut, voire même 2,5m comme dans mon jardin. Ses tiges portent de grandes feuilles en forme de coeur assez souples au bout desquelles éclosent de la mi-juillet à la fin octobre des fleurs simples de taille moyenne. Ce soleil est multiflore, c'est-à-dire que chaque pied produit successivement de très nombreuses fleurs sur une longue période. Pour ma part, je coupe les fleurs dès qu'elles sont fanées pour ne pas épuiser la plante et prolonger la floraison.Leurs  couleurs chaudes et lumineuses vont du jaune d'or, la teinte classique des tournesols, au jaune pâle et au  rouge, certaines fleurs arborent des teintes bronze, brunes ou dorées ce qui apporte un contraste très harmonieux. 


Je ne connais pas de fleurs plus facile à réussir. Le semis en pleine terre est possible d'avril à juin en sol ordinaire bien drainé, je le réalise quant à moi début mai lorsque la terre est suffisamment réchauffée. Il faut ameublir le sol avant le semis, recouvrir les graines de 2cm de terre et arroser régulièrement jusqu'à la levée qui intervient en 10 jours. Il est conseillé d'éclaircir en ne laissant qu'un plant tous les 50 à 80cm, personnellement je ne laisse que 25cm entre chaque soleil pour obtenir un rideau bien dense qui forme une belle haie fleurie.


Une fois bien développé, ce soleil résiste parfaitement à la sécheresse en raison de son enracinement profond et ne demande que des arrosages sporadiques. Les expositions très ensoleillées lui réussissent très bien et il n'est jamais aussi beau que quand  l'été est chaud comme cette année. Il est aussi bien adapté aux sols maigres et ne craint pas la concurrence. Dans mon potager, il prospère devant une haie de thuyas qu'il masque presque complètement et illumine ce coin un peu triste où aucune fleur n'a jamais réussi à s'implanter de manière satisfaisante. On peut aussi le planter contre une clôture ou une haie qu'il habillera avec naturel.



Une fleur au charme champêtre qui n'a pas pareil pour fleurir l'arrière-saison.


© Ma Planète Jardin, 09/2015

jeudi 27 août 2015

Un potager fleuri



Tous les jardiniers sont unanimes sur ce point, la vocation première d'un potager c'est de produire des légumes en toute saison. Quand on ne dispose que d'une petite surface (100m²), ce qui est mon cas, il faut optimiser l'espace pour maximiser les rendements. Malgré tout, on peut se permettre d'y convier les fleurs, vivaces ou annuelles tout en laissant la part belle aux légumes. De cette façon, le potager devient le prolongement du jardin d'agrément et il est agréable d'y déambuler. Depuis longtemps je fleuris mon potager et les avantages sont multiples.


Les fleurs apportent de la couleur et leurs nuances vives font ressortir particulièrement le feuillage gris vert des légumes. Leur légèreté ou leur exubérance maîtrisée par le jardinier apportent du naturel et confèrent au potager où se succèdent de manière un peu stricte les rangs de légumes un aspect sauvage. En plantant des fleurs en lignes sur les bordures l'effet est maximum et l'espace occupé somme toute assez restreint.


Le cosmos sulphureus aux fleurs très colorées et au feuillage d'une grande finesse occupe une place de choix dans mon potager. Cette année, ils se marie harmonieusement aux feuilles très découpées des carottes, une association improvisée que je renouvellerai sans faute.



Les grands zinnias sont à leur aise sur le bord un peu aride de la parcelle principale, leur couleurs toniques s'associent très bien au  rouge vif des tomates et au jaune d'or des rudbeckias. Tout comme les cosmos, ils font le bonheur des bourdons, l'insecte que je préfère entre tous.



Pour la première fois, j'ai planté des zinnias Profusion, un variété naine très florifère qui habille avec élégance le pied des tomates cerises.


Sur la bordure opposée, des dahlias roses et des amarantes bordeaux attirent le regard qui a tendance à se perdre dans le vert des feuillages. 



Les rudbeckias nitida illuminent le fond du potager qui est un peu sombre.


Quelques rosiers grimpants et une clématite suffisent à rendre le potager accueillant.



Outre cet aspect esthétique, il faute aussi prendre en compte le rôle que joue certaines plantes dans la santé des légumes ou leur productivité.Les plantes mellifères attirent en nombre les insectes butineurs.Les plus visitées sont les bien sûr les nepetas Six Hills Giant mais aussi les tournesols, les sedums et les asters de la Nouvelle-Angleterre qui commencent à fleurir en raison du temps automnal de ces dernier jours.


Sans oublier la lavande officinale. Quelques boutures installées provisoirement au potager vont finalement y rester.

La tanaisie et les soucis éloignent les insectes ravageurs.


Tout comme les oeillets et les roses d'Inde qu'il faudrait idéalement planter bien plus près des tomates que je ne le fais pour profiter pleinement de leur vertus nématicides.



Cultiver quelques fleurs au potager ne nuit en rien à la qualité de la production, bien au contraire, et c'est un régal pour l'oeil du jardinier. 



© Ma Planète Jardin, 08/2015

samedi 22 août 2015

De la consoude de Russie pour fertiliser les plantes du jardin


De nombreuses plantes sauvages ou cultivées sont de précieuses alliées pour le jardinier en raison de leurs vertus curatives ou fertilisantes. Utilisées le plus souvent en purin (je préfère pour ma part le terme de macération car l'odeur n'est pas aussi terrible que ce que ce mot suggère), elles font des miracles pour soigner les maladies, éloigner les parasites ou stimuler la végétation.

Depuis des années, je récupère les orties de mes jardins que je la considère comme une vraie manne végétale. Leur richesse en azote réussit en effet à un grand nombre de végétaux. J'utilise aussi de la cendre de bois comme engrais et comme correcteur d'acidité au potager qui a retrouvé une très belle santé cet été grâce à ce traitement. Ayant beaucoup entendu  vanter les mérites de la consoude, je souhaitais en cultiver pour préparer une solution riche en potasse et en oligo-éléments.Trouver dans le commerce des plants de  consoude  n'est pas chose aisée, en général les jardineries n'en proposent pas.

J'ai fini pour mon  plus grand bonheur par en dénicher chez une jardinière de la région nantaise qui m'en a fait parvenir une dizaine de plants pour un  prix modique.  Il s'agit d'une consoude Russie Bocking 14, une variété hybride stérile. J'ai reçu les plants qui étaient fort beaux pendant la canicule de juillet. Après les avoir laissés 24 heures au dans l'eau, (la consoude aime avoir les pieds au frais), j'ai repiqué les pieds dans un mélange terre et de compost maintenu humide.Quelques jours après, des feuilles apparaissaient, ce qui en dit long sur la vigueur de cette  plante.


J'ai eu un peu de mal à trouver une exposition ombragée et fraîche, une situation rare chez moi et pourtant utile au bon développement du feuillage de la consoude. Finalement, six pieds ont pris place sous le mirabellier, à coté de la tanaisie (une autre plante utile qui est pour quelque chose dans l'incroyable récolte de mirabelles de ce mois d'août ). 


Cinq autres ont été installés au pied de la spirée Anthony Waterer. La terre y est plus riche à cause des feuilles de spirée qui apportent de l'humus et de l'ombre  presque toujours présente. Ils devront s'affirmer contre les orties qui aiment aussi pousser à cet endroit. Les pieds sont  maintenant tous très beaux et les feuilles déjà bien larges. Le feuillage opulent de la consoude et sa floraison bleue qui interviendra l'année prochaine  en font une plante ornementale.

  
Je ne vais certainement pas manquer de matière première car dans le même temps les graines de consoude officinale reçues des Semences du Puy ont germé et je possède à présent un grand nombre de jeunes sujets. Je devrais pouvoir récolter et utiliser de multiples façons les feuilles au printemps prochain, un moment que je ne manquerai pas de décrire en détails.



© Ma Planète Jardin, 08/2015