Certaines vivaces à floraison estivale de mon jardin se montrent toujours aussi florifères alors qu'elles n'ont jamais été divisées. C'est le cas des rudbeckias fulgida deamii. Agés de 7 ou 8 ans, ils ne montrent aucun signe de vieillissement. Après avoir sans cesse repoussé cette besogne qu'une succession d'automnes secs rendait difficile, j'ai profité de ce mois d'octobre humide pour m'y atteler. La terre est souple, suffisamment humide et encore chaude. Il est facile de déterrer les souches et les éclats qui sont replantés s'enracinent très vite.
Je suis intervenu en fin de semaine dernière, juste avant qu'un épisode de pluie intense ne s'abatte sur ma région (45 mm de pluie en 12 heures !). J'ai décidé de diviser mes rudbeckias moins pour les rajeunir que pour contrôler leur expansion. Au fil des ans, ils forment des touffes imposantes qui s'étendent beaucoup grâce à leur racines traçantes. Leur diamètre peut atteindre 50 cm. Ces vivaces sont proprement increvables, je me suis rendu compte en arrachant certains pieds qu'ils poussaient dans le remblais qui borde le massif.
L'enracinement n'est pas très profond, il suffit de faire levier avec une bêche. Les souches, pas très lourdes en fait, sont extraites du sol puis divisées en plusieurs morceaux. Pour trancher, j'utilise une sorte de grattoir qui me sert à nettoyer les allées du potager. Seuls les éclats munis de racines du pourtour sont conservés, ce sont les plus jeunes donc les plus vigoureux. Ils sont reconnaissables à leur feuillage plus large. Le centre, épuisé, est jeté au compost.
J'ai replanté les plus beaux fragments à 40 cm d'intervalle en arrosant pour que la terre adhère aux racines. Devant, j'ai placé quelques verveines de Buenos-Aires qui avaient trouvé le moyen de se ressemer tardivement au beau milieu de la cour. Les rudbeckias du potager, qui n'ont pas du tout apprécié la sécheresse de cet été, ont été également arrachés, divisés et installés en situation plus favorable. La tâche était ardue, ils occupaient une bordure de plusieurs mètres linéaires.
J'en ai profité pour diviser aussi quelques véroniques en épis issues de semis spontanés.
Je n'ai en revanche pas touché aux rudbeckias nitida, ces géants ne sont pas envahissants et vieillissent très bien. Leur floraison qui ne s'arrêtera qu'en novembre est encore très belle et n'a pas souffert de la pluie contrairement à celle des asters.
Sans un petit coup de pouce de la nature, je ne crois pas que j'aurais eu le courage d'entreprendre ce travail. J'en éprouve une vraie satisfaction.
© Ma Planète Jardin, 10/2012
Bonjour,
RépondreSupprimerc'est super pour moi de lire ceci car c'est une intervention que j'envisage, les plus vieux n'ont que trois ans chez nous. Ce sont des Goldstrum.. mais je vois que le centre de la masse s'est 'vidé' et qu'ils s'étalent bien.. pour ce qui me concerne je suis plutot contente de les voir s'étaller.. mais par contre je me demande comment sera la floraison à la suite d'un division.. je pensais faire la même opération l'an prochain mais par petite touche pour ne pas risque une moindre floraison sur l'ensemble.. je suis très curieuse de voir comment ils fleuriront l'an prochain chez vous.; Mille merci de ce partage