Dans mon jardin, les roses anciennes sont assez bien représentées mais plusieurs variétés classiques appréciées pour leurs qualités par la plupart des amateurs sont absentes. Depuis longtemps déjà, je songeais à les accueillir pour enfin profiter de leur floraison mais le plus difficile était de leur trouver une place qui leur convienne car les massifs du jardin sont à présent bien remplis et il n'est plus possible d'en créer de nouveaux sur l'espace dont je dispose. Je rêverais de planter d'autres galliques, des cent-feuilles et des Damas mais je vais devoir y renoncer. Heureusement, il reste malgré tout quelques emplacements libres pour accueillir plusieurs nouveaux rosiers.
C'est chez un rosiériste du Loiret, un département où la culture des rosiers a une longue histoire, que j'ai trouvé sept de ces nouveaux rosiers. Installée à Saint-Denis-en-Val près d'Orléans, la Pépinière Pierre Gaujard. Fondée en 1923, cette pépinière de renom produit des rosiers qu'on peut trouver lors des manifestations de la région mais aussi sur le site internet de la pépinière (gaujard.fr).
Passionné et héritier d'une riche expérience familiale, Mr Gaujard, qui représente la troisième génération de rosiéristes, exploite la pépinière depuis 1992, une des dernières de la périphérie d'Orléans. Il élève et commercialise 22000 rosiers par an et son catalogue compte plus de 200 variétés différentes, anciennes et modernes, qui sauront séduire les amis des roses. On y trouve tous les styles de rosiers : arbsutifs, couvre-sol, buissons à grandes fleurs, lianes ou grimpants et la collection s'enrichit chaque saison de nouveautés en fonction des tendances, des demandes et des disponibilités du moment.
Les hybrides de moschata se montrant particulièrement florifères dans mon jardin, j'ai choisi Cornelia, aux petites fleurs doubles rose corail nuancé de jaune bien parfumées et Queen of the Musk, un petit rosier très remontant qui donne des roses mi-doubles d'un blanc mêlé de rose pâle au fort parfum de musc.
J'ai aussi adopté rosa centifolia muscosa, une mutation naturelle du rosier cent-feuilles dont il possède le parfum puissant mais qui devrait, je l'espère, se montrer moins exubérant que ce dernier que je peine parfois à maîtriser. Contrairement à Salet, un autre mousseux qui refleurit beaucoup chez moi, il n'est pas remontant. Ses boutons couverts d'une mousse brune à l'odeur de résine s'ouvrent en grandes fleurs plates dont les pétales rose clair sont rangés en quartiers autour d'un oeil.
Mme Alfred de Rougemont sera mon premier rosier buisson du groupe des Noisette dont les variétés grimpantes m'enchantent depuis des années. Prodigue et précoce, il offre durant toute la saison des fleurs en coupe très pleines au parfum subtil dont la blancheur est délicatement teintée de rose pâle et de carmin.
Parmi les hybrides remontants, c'est Reine des Violettes qui a eu ma faveur, un arbuste peu épineux au port souple dont le feuillage vert glauque est rehaussé par de belles roses parfumées dont la teinte unique se situe entre le mauve, le violet et le parme.
Exception faite de The Fairy, je ne possédais pas de petit polyantha, c'est pourquoi j'ai opté pour Marie Pavie dont les petites fleurs blanches au coeur rose pâle sont charmantes.
Photo: Pépinière Pierre Gaujard
Enfin, je me suis décidé pour la version grimpante d'Iceberg qui remplacera celui qui avait été installé il y a quelques années mais n'avait jamais vraiment poussé. On ne présente plus cette version grimpante du célèbre floribunda au feuillage vernissé dont les bouquets de fleurs blanc pur se renouvellent jusqu'à la fin de l'automne.
Photo : Pépinière Pierre Gaujard
Les plants reçus de la pépinière Gaujard, que je recommande vraiment, sont d'excellente qualité. Les tiges sont fortes et les racines bien développées, ce qui augure bien de la reprise.
©Ma Planète Jardin, 02/2016
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