samedi 5 décembre 2015

Fleurs sèches et fleurs fraîches de décembre


En ce début décembre le grand nettoyage est déjà bien avancé au jardin, le temps doux et sec qui règne dans ma région est favorable à la remise en ordre dans les massifs et autour des grands arbres. Rien n'est en effet plus désagréable à mes yeux que de manipuler des déchets végétaux glacés ou détrempés. Le jardin est net et il conserve une architecture permanente malgré les tailles répétées effectuées depuis presque trois semaines.


Toutes les feuilles mortes ont été ratissées, seules celles qui se trouvent au pied des arbustes ont été laissées en place, elles s'y transformeront en humus sans effort de ma part. Beaucoup de rosiers on été débarrassés de leur dernières feuilles et leur pied a été nettoyé, une tâche fastidieuse mais nécessaire.C'est parmi les massifs de vivaces que l'intervention a été la plus  radicale. La quasi totalité des vivaces estivales et automnales ont été rabattues mais quelques unes, très décoratives une fois sèches et magnifiées par le gel qui les cristallise, comme ce matin, ont encore une belle présence  et donnent de la hauteur et du volume aux massifs.


Le miscanthus aux teintes dorées et aux épis plumeux est sans doute le plus beaux Transférer un si gros sujet il y a deux ans ne fut pas chose aisée mais je m'en félicite. Dans ce massif il est bien en vue.


Non loin de lui, l'aster Monte Cssino et les deux asters cordifolius plantés en novembre 2014 on été épargnés car leur feuillage très fin  (c'est rare pour les asters qui sont en général très laids une fois secs) est attrayant pendant la mauvaise saison.


C'est aussi le cas des sedums spectabile et du fenouil officinal (gare aux semis spontanés).


Pour la première fois, j'ai aussi épargné les achillées eupatoires car elles restent intéressantes même sèches pour structurer les massifs.




Les fleurs fraiches sont elles assez rares et il faut aller admirer leur présence discrète  de près.

Pink Cloud, pour une raison inconnue, a décidé de refleurir en décembre. Une vraie belle surprise.


Solero, un des rosier Kordes installés en janvier dernier, offre une dernière rose.


Quelques pervenches se croient au printemps.


La bruyère et le skimmia jouent les vedettes.



Les premiers hellébores d'Orient éclosent, ils y en aura beaucoup d'autres.




Les iris d'Alger se sont mis a fleurir généreusement deux jours après avoir été libérés de leurs feuilles sèches qui les asphyxiaient.


Côtes arbustes, le chèvrefeuilles d'hiver encore tout en feuilles distille son merveilleux parfum. Celles du laurier tin, qui ne sentent rien, profitent de la douceur pour s'épanouir.


L'hortensia paniculé reste beau bien que son opulente floraison soit terminée. 


Devant lui, le camelia blanc dont les fleurs sont parfois abîmées par le gel ressort bien. 



Planté en mars dernier pour remplacer le daphné odora mort de froid à cause de ma négligence, le sarcococca humilis porte de jolies petites fleurs qui exhaleront, j'espère, un parfum suave lorsqu'elles se seront ouvertes.


Les jours sont certes très courts et la grisaille règne souvent mais décembre offre malgré tout quelques petits trésors.

© Ma Planète Jardin, 12/2015

jeudi 26 novembre 2015

Cinq belles nouveautés 2015 des roses Kordes


Les rosiers Kordes plantés en janvier dernier m'ont donné entière satisfaction pour leur première année au jardin. Ils ont vaillamment affronté les conditions climatiques plutôt chaotiques de l'été, ni la canicule de juillet ni les trombes d'eau du mois d'août n'ont  pu entamer leur résistance hors pair. Ils ont fleuri plusieurs fois et alors que beaucoup de rosiers du jardin sont totalement dépouillés ils portent encore un abondant feuillage insensible aux maladies. Toutes ces qualités m'ont conduit à accueillir cinq des nouveautés 2015/2016 proposées par le célèbre et talentueux rosiériste allemand. On peut les commander directement depuis son site (www.kordes-rosen.com ).


'Eisprinzessin', dont la marraine est la patineuse allemande Tina Helleken, est un floribunda de 80cm au port érigé  qui porte des roses en coupe mi-doubles dont la blancheur de neige est délicatement nuancée de rose. Un rosier au charme très naturel qui fera merveille avec des campanules à feuilles de pêcher bleues.

                                                      Photo : W. Kordes' Söhne

'Landlust', qui porte le nom d'une célèbre revue allemande, est un rosier arbustif de 1,20m au port souple et au feuillage vert foncé et vernissé. Les boutons crème et abricot s'ouvrent en rosettes doubles aux pétales ondulés d'un jaune très lumineux qui se colore largement de rose vif à mesure que les roses s'épanouissent. Ce rosier qui a déjà reçu de nombreuses récompenses est très florifère.

                                                       Photo : Wilhelm Kordes' Söhne
 
Haut de 70cm, 'Bentheimer Gold', dont le nom rend hommage à la ville allemande de Bad Bentheim, est un  rosier à fleurs groupées bien ramifié dont le feuillage vert foncé et brillant sert d'écrin à des bouquets de roses en coupe très doubles orange abricot qui séduiront les amateurs de de teintes chaudes. Un rosier solide et florifère.

                                                     Photo : W.Kordes' Söhne
   
Très beau représentant de la gamme des Rosiers Féériques, Märchenzauber est un floribunda  de 80cm de haut qui possède le charme des roses anciennes. Ses roses en coupe très doubles dont les pétales sont rangés en quartiers sont de couleur rose tendre et crème tandis que le coeur est abricot.

                                                           Photo : W.Kordes' Söhne

'Sweet Honey' enfin, est un rosier à fleurs groupées vigoureux  au port buissonnant habillé d'un feuillage  vert foncé et  lustré sur lequel se détachent  des boutons turbinés roses qui éclosent en opulents bouquets de charmantes  petites roses doubles  jaune miel.

                                                          Photo : W.Kordes' Söhne

Sweet Honey et Bentheimer Gold ont été installés dans le massif sud-ouest, les trois autres ont pris place dans le massif des quatre saisons aux côtés des autres rosiers Kordes. Il faudra maintenant patienter jusqu'au printemps pour profiter des premières fleurs de ces cinq nouveautés extrêmement résistantes aux maladies mais leurs racines vigoureuses et leurs branches fortes sont de très bonne augure.


 © Ma Planète Jardin, 11/2015

lundi 9 novembre 2015

Etonnante floraison automnale du callistemon splendens


Planté en même temps que la plupart des plantes de climat subtropical qui peuplent mon jardin exotique, le callistemon citrinus splendens, choisi pour la forme originale et la couleur flamboyante de ses fleurs,  a été très décevant pendant de longues années. Le sachant assez peu rustique (jusqu'à -7 ou -8°), je prenais la peine de le protéger d'un voile d'hivernage et de pailler son pied de feuilles mortes. Malgré ces précautions et la douceur relative des hivers dans mon jardin situé  non loin de l'Atlantique, il perdait toutes ses feuilles durant la mauvaise saison. Au printemps, il mobilisait son énergie pour reconstituer son feuillage et il ne fleurissait pas.
   
Les effets conjugués du froid et de l'humidité expliquent sans doute la réaction de cet arbuste qui aime l'eau mais aussi une certaine douceur hivernale et un sol riche et bien drainé. Lassé de son comportement, je l'ai transplanté il y a quelques années contre la façade est de la maison où la terre est plus légère et moins gorgée d'eau en hiver. Toujours bien protégé, il garde à présent son feuillage lancéolé vert franc et m'offre une belle floraison en juin.


   
J'admire alors durant plusieurs semaines ses remarquables étamines rouge sang  à la pointe dorée  qui sont groupées en bouquets denses et cylindriques dont la forme évoque celle d'un goupillon ou d'un rince-bouteille. Cette architecture étonnante en fait un des plus beaux représentants de la famille des myrtacées qui se distingue par la présence d'étamines saillantes (c'est le cas notamment du feijoa qui m'offre en ce moment une récolte pléthorique de fruits). Passé ce feu d'artifice à l'allure exotique, j'oublie le callistemon. Je ne supprime pas les fleurs fanées car les fruits qui leur succèdent, ovoïdes et agglutinés en grappes, sont décoratifs. Cet automne à la douceur exceptionnelle lui permet à nouveau d'attirer l'attention pour la première fois depuis son installation


Depuis deux semaines il porte à nouveau un assez grand nombre de d'épis floraux d'une quinzaine de centimètres qui se détachent joliment sur le feuillage. Les températures chaudes que le jardin connaît associées à une pluviométrie satisfaisante, des conditions dont le callistemon profite dans son pays d'origine (l'Australie), sont à l'origine de cette deuxième floraison inattendue.




Seul bémol, le froid hivernal induit un repos végétatif qui ralentit sa croissance, il ne mesure en effet que 1,5m de haut pour 1m de large. L'espoir est de mise car son emplacement actuel lui plaît et de belles pousses printanières dont j'aperçois dès novembre les prémices l'étoffent un peu plus chaque année.


© Ma Planète Jardin,  11/2015

dimanche 1 novembre 2015

Un premier novembre estival et coloré


Le temps radieux qui règne depuis le début du week-end ferait presque oublier que novembre commence aujourd'hui. le ciel est bleu azur, et il fait chaud, une brise légère souffle de temps en temps, des conditions estivales qui ont parfois manqué au milieu du mois d'août. Pourtant, l'automne est bien là et ses belles couleurs qui deviennent intenses depuis peu ressortent particulièrement grâce à cette belle lumière. Les jours sont  courts à présent mais les après-midis ensoleillés permettent de profiter à loisir de ces teintes vives et profondes. Le jardin se vide peu à peu mais quelques végétaux deviennent remarquables. La grisaille qui finira par tout recouvrir semble encore bien loin, ce dont je me réjouis.

Les annuelles, grillées par des gelées précoces mi-octobre ont disparu et dans les massifs de vivaces seuls l'aster Monte Cassino, dont la floraison est vraiment très longue, les sedums, les chrysanthèmes et le miscanthus apportent de la couleur. Il faudra que je pense à pincer en juin Citronella et Empereur de Chine, une ancienne variété que je trouve superbe, pour leur conserver un port compact.


Les hydrangeas macrophyllas et l'hortensia à feuilles de chêne de Leaderplant ont de belles couleurs.


Les plus beaux rouges sont ceux du liquidambar, de la boule de neige et du cotinus Royal Purple que je taille à présent en fin d'hiver.


Les teintes dorées de la spirée de Van Houtte  et de la viorne de burkwood sont superbes.


La viorne obier arbore elle ces deux teintes à la fois.


Les heuchères de Planfor, impeccables depuis leur plantation, sont précieuses en cette saison.


Les gaillardes plantées en jardinière n'en finissent pas de fleurir, alors que celles des massifs faiblissent.


Le buddleia Sungold, infatigable, fleurit encore lui aussi.


Le mahonia Charity entame sa floraison.


Line Renaud, Felicia, deux rosier vraiment très remontants et Buff Beauty donnent quelques roses.


Je crois n'avoir jamais vu le vieux marronnier du jardin totalement dépouillé si tôt, il faut dire que la mineuse fut assez virulente cette année. Le grand érable pourpre ne porte plus que quelques feuilles. Le ciel bleu qu'on  peut admirer à travers leurs branches n'en est que plus beau.


Dans la campagne alentour aussi le spectacle est là, le bleu du ciel, le vert de la prairie et les teintes mordorées de la forêt composent un joli tableau.


Cet automne est à n'en pas douter un des plus beaux depuis bien longtemps. 

© Ma Planète Jardin, 11/2015