Pas de doute, l'automne s'est bel et bien installé. Brutalement, le temps a changé. Le ciel bleu et la chaleur estivale ont cédé la place à un temps gris et venteux mais sans pluie ce qui ne va guère faire reverdir le jardin qui souffre beaucoup de la sécheresse depuis plusieurs semaines. La terre est bien trop sèche pour permettre quelque plantation que ce soit. Les feuilles tombent en masse (un peu trop à mon sens pour un début octobre) et les bourrasques les dispersent un peu partout. Le travail de ratissage et de compostage a déjà commencé. Les pourpres et les rouges profonds de l'automne commencent à apparaître ici et là mais le grand flamboiement aura lieu fin octobre, peut-être avant tant les cycles de végétation semblent décalés cette année.
Dans les massifs, les floraisons faiblissent, les rudbeckias fulgida sont fanés, les asters qui s'étaient épanouis très tôt, certains dès juillet, commencent à passer. Sauf celui-ci dont j'ignore le nom et qui ressemble à l'aster ericoïde Blue Star.
Le rudbeckia nitida 'Herbstsonne' offre une belle remontée, la quatrième au moins depuis la fin juin. S'il fait doux, il sera encore fleuri en novembre. Une valeur sûre qui donne du relief et de la hauteur puisqu'il culmine à plus de 2 mètres. Il a juste besoin d'un toilettage régulier pour bien refleurir.
La floraison des chrysanthème est encore à venir mais les boutons sont prometteurs.
Les grands sedums sont particulièrement attrayants pour la couleur chaude de leurs fleurs et aussi pour le peu de soins qu'ils demandent. Ils poussent absolument partout. Zéro défaut pour cette vivace qui sait se rendre intéressante presque tout l'année. Ils sont installés dans le coin le plus ingrat du jardin et ils s'y plaisent. Cette année encore j'ai réalisé des boutures pour installer de nouveaux sujets dans les autres massifs. Après l'avoir découvert dans d'autres jardins, j'ai très envie d'adopter le sedum Matrona qui prospérerait sans peine dans mon jardin.
Les anénomes du Japon fleurissent depuis plus de cinq semaines et c'est tant mieux, sinon ce coin de massif où les asters sont fanés serait bien triste.
Les annuelles résistent bien, surtout les cosmos sulphureus qui ne devaient atteindre que 70 cm mais dépassent allègrement 1,70 mètres. La terre du jardin est pourtant pauvre. Quant aux zinnias nains, ils sont sournoisement grignotés par des escargots qui sont un vrai fléau dans mon jardin à cette saison (la rançon du jardinage au naturel!), ils disparaîtront d'ici peu, qu'importe ils furent beaux.
L'hydrangea paniculata se montre sous un nouveau jour, les inflorescences d'une tenue exceptionnelle (3 mois pleins et même davantage car elles resteront décoratives une fois sèches) et le feuillage prennent une couleur bordeaux encore discrète mais qui ira en s'accentuant. Le plumbago qui a peu fleuri en juillet-aout, se rattrape maintenant.
Presque aussi haut que les rudbeckias nitida, le miscanthus structure à lui tout seul un massif, il prend chaque année un peu plus d'ampleur et les plumets sont de plus en plus nombreux. Il m'a fallu du temps pour lui trouver un coin où il se plaise. Lui aussi restera beau tout l'hiver.
Pour la première fois depuis qu'ils sont plantés, les iris d'Alger refleurissent, plutôt surprenant.
Cela suffit à faire oublier que mon rosier grimpant préféré, Mme Alfred Carrière, ne remonte que chichement, éprouvé par la période de sécheresse actuelle et un peu atteint par le marsonia, il ne porte que quelques roses et heureusement aussi quelques jolis boutons. La grisaille, tenace aujourd'hui, fait ressortir les nuances roses de ses jeunes fleurs mais elles sont blanc pur une fois bien épanouies. Je vais lui prodiguer les soins appropriés pour qu'il soit plus généreux l'année prochaine.
Qu'il soit fleuri ou pas cet automne sera très certainement haut en couleurs et c'est le principal.
© Ma Planète Jardin, 10/2011
Une belle page de la vie au jardin.
RépondreSupprimerLa remontée d'Alfred Carrière est aussi chez nous capricieuse et discrète chaque année mais il reste le premier et le dernier à porter une rose.