Cette année décidément hors norme sur le plan climatique n'en finit pas de nous réserver des surprises, bonnes pour la plupart. A moins d'une semaine de l'hiver, il fait toujours très doux même si nombre de végétaux entrent en repos dans mon jardin exotique. L'absence totale de gelées, inhabituelle même ici à cette période, a des conséquences imprévues. Mes euryops chrysanthémoïdes disparaissent littéralement sous une profusion de petites marguerites jaune d'or. Leur couleur illumine et transfigure mon jardin qui serait bien triste sans eux.
Il n'y a en effet plus guère de fleurs et un certain nombre de plantes frileuses ont été protégées ce qui accentue encore le caractère hivernal. On aperçoit d'ailleurs sur la première photo le dasylirion bien emmitouflé. Seul le grevillea, pourtant taillé très sévèrement en juin, fleurira sous peu. Ses boutons rouge framboise commencent à apparaître. Ils donneront des grappes de fleurs à la forme étonnante, s'il ne fait pas trop froid.
L'euryops, une vivace de climat doux cousine de nos chrysanthèmes, est certes une plante de jours courts et sa floraison atteint son apogée quand les phases lumineuses sont au plus bas, il n'empêche, je n'ai encore jamais vu mes euryops aussi fleuris à la mi-décembre. Très souvent de petites gelées blanches anéantissent le feuillage et les fleurs à la fin novembre ou au début décembre. Tout l'hiver, les tiges sèches assurent un semblant de protection. Elles sont taillées en mars à 10 centimètres du sol.
Dès le début de la floraison en juillet, je me suis astreint à supprimer les fleurs fanées, condition indispensable pour obtenir ce résultat. Maintenant, je m'en dispense, on ne les voit guère dans la masse des fleurs. J'envie les jardiniers du Midi méditerranéen où les euryops restent en fleurs tout l'hiver mais je suis malgré tout très heureux d'avoir pu les acclimater dans un jardin situé tout près du littoral atlantique où l'hiver peut être froid. Il serait tout à fait incroyable qu'ils passent l'hiver sans subir le gel. Qu'importe qu'ils gèlent (mais pas trop, ils souffriraient en dessous de -10°), leur floraison m'a déjà comblé.
2011, une année qui restera à coup sûr dans les annales jardinières.
© Ma Planète Jardin, 12/2011
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