Jamais l'alchémille mollis qui déteste la sécheresse mais est capable de d'adapter au sol superficiel de mon jardin ne fut aussi belle que cette année. Il faut dire que cette plante emblématique des jardins de curé n'a pas manqué d'eau, avril et mai furent copieusement arrosés et 35 mm de pluie se sont abattus sur le jardin depuis deux jours. Sa floraison très vaporeuse d'un vert chartreux unique et vraiment opulente forme de gros coussins arrondis de 50 cm de haut environ sur autant de large. Ces minuscules fleurs qui créent un effet de brouillard tiennent pendant 4 ou 5 semaines en juin et en juillet et sont parfaites pour apporter un peu de souplesse dans les massifs et corriger le port raide de certains rosiers ou habiller leur pied toujours un peu dégarni.
Elle n'est pas très exigeante sur la nature du sol qui peut être ordinaire, riche ou pauvre mais qui doit toujours garder une certaine fraîcheur, ce qui dans mon jardin est loin d'être toujours le cas. Après la floraison, il faut tailler les tiges défleuries sans tarder, d'abord parce qu'elles prennent un aspect brunâtre peu esthétique, ensuite pour empêcher la belle de se ressemer à tout-va. Il reste malgré tout difficile de ne pas retrouver des semis spontanés dans les endroits les plus improbables.
En sol riche, la floraison rermonte en septembre, chez moi elle ne fleurit qu'une fois. Ses belles feuilles lobées vert franc à la texture veloutée qui lui permettent de retenir les goutes d'eau restent décoratives jusqu'au début de l'hiver. C'est un couvre sol efficace, les mauvaises herbes ont du mal à pousser sous son feuillage. Son seul petit défaut est de se coucher après des pluies fortes.
Dans mon jardin, elle ne se plaît que dans le coin le plus frais et le plus abrité des rayons ardents du soleil, c'est-à-dire dans le massif des quatre saisons exposé au Nord-Est. Je l'utilise principalement associée aux rosiers dont elle accompagne la floraison et dont elle corrige l'allure un peu stricte. Il est très facile de la multiplier par division des touffes en mars.
Avec le rosier Pink Prosperity
En compagnie de The Fairy qui commence sa floraison.
Avec les rosiers anglais comme The Prince ou Heritage.
Associée à Line Renaud.
Ou à Robin Hood planté l'hiver dernier.
Elle se marie aussi très bien aux fleurs bleues comme les nepetas, les delphiniums ou les campanules.
C'est une vivace facile à vivre qui a sa place dans tous les jardins.
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