Ce rosier appelé aussi Ulrich brunner Fils est le seul hybride
remontant que je possède et en voyant sa belle floraison du moment je ne regrette
vraiment pas mon choix. Il a mis du temps à s'installer mais à présent
il se montre sous son meilleur jour. Sa floraison généreuse et très
parfumée fait oublier son allure un peu raide et stricte. Cet arbuste qui est peut-être une mutation de Paul Neyron ou de Anna de Disbach fut
obtenu par Levet en 1881.
Ce rosier vigoureux
(1,50m x 0,70m) et peu épineux au port érigé est couvert de feuilles larges et rondes.
Plutôt mattes, une caractéristique commune à de nombreux rosier
anciens que j'aime beaucoup, elles sont d'un beau vert
sombre. Ce feuillage assez dense compense pour une part la raideur de
l'arbuste qui a l'avantage de ne pas se dégarnir de la base comme
certains rosiers modernes.
Les roses en coupes plates
et pleines sont grandes (12cm), les nombreux pétales (une cinquantaine) sont
amples et ceux du centre sont rangés en quartiers. Leur couleur rouge
cerise nuancé de blanc, très attrayante, tranche joliment avec le
feuillage. Elles sont souvent groupées par deux ou trois au bout de
tiges bien droites et solides et tiennent très bien en vase. C'est d'ailleurs pour la fleur coupée
qu'Ulrich Bunner était très cultivé au 19ème siècle avant de tomber dans
l'oubli. Ses roses sentent très bon, elles exhalent un merveilleux parfum de rose
ancienne, suave et doux avec des notes de fuits et de vanille. Il donne quelques fleurs en été et remonte
bien en automne
Je le taille assez sévèrement en fin
d'hiver: toutes les branches sont conservées mais raccourcies de moitié
et en été j'arque ses longues branches pour favoriser la pousse de tiges
latérales florifères. Facile à vivre, il prospère aussi bien en région
froide que dans le Midi. Il lui faut juste un sol fertile et une
exposition ensoleillée. Il se montre parfois sensible à la rouille
dans le courant de l'été, aussi faut-il éliminer les feuilles malades dès les premiers symptômes et lui apporter suffisamment de
potasse.
Je
l'ai associé à des campanules à feuilles de pêcher, à une alchémille et à un géranium
d'Endress. Tout près de lui se trouve Centenaire de Lourdes tout jeune
encore mais déjà bien florifère.
Un beau rosier ancien à redécouvrir.
© Ma Planète Jardin, 06/2013
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