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jeudi 19 septembre 2013

Le bananier du Japon, exotique et rustique


Tout comme les palmiers, le bananier est une plante tropicale qui donne immédiatement au jardin un air exotique et fait ressentir à qui le contemple une impression de dépaysement sans que l'on soit pour autant transporté sous de lointaines latitudes. Sa culture n'est pas réservée aux pays chauds si l'on prend soin de choisir Musa Basjoo, une espèce de bananier originaire de Chine (où il pousse aussi en montagne) qui est également très répandu au Japon.


Cette plante herbacée géante qui ressemble à un petit arbre de 4 à 5 mètres de haut est surtout intéressante pour son feuillage. Ses longues feuilles rubanées et retombantes de 2,5 à 3m de long sont d'un beau vert tendre. Leurs bases imbriquées les unes dans les autres  constituent le stipe. Fragiles, elles sont facilement lacérées par le vent. Heureusement, les sujets bien installés en produisent vite de nouvelles.



J'ai acquis par hasard celui qui est planté dans mon jardin depuis 8 ans. Placé en extérieur, son feuillage avait disparu à cause du gel et, sans doute tenu pour mort, il était vendu à un prix très bas. Connaissant cette caractéristique, je n'ai pas hésité à l'adopter. Ce bananier apprécie les sols fertiles, bien drainés et plutôt frais. La terre de mon jardin exotique est riche, à tendance argileuse en surface mais le sous-sol calcaire assure le drainage. Je me suis contenté de le nourrir de compost à la plantation et de l'arroser pendant un an ou deux. A présent, il se débrouille seul. Il supporte parfaitement la sécheresse estivale fréquente dans mon jardin.

  
Installé au sud-est, il profite de la chaleur et de la lumière qui sont indispensables à sa croissance mais il n'est pas suffisamment abrité du vent qui déchire beaucoup ses feuilles. Il n'a jamais fleuri, certainement parce que le climat océanique qui règne dans ce jardin, quoique très doux, n'est pas assez chaud pour lui. Assez rustique, il a déjà supporté -12° sur une courte période et ne souffre jamais de gel prolongé à -7 ou -8°, ce qui se produit assez souvent. J'imagine qu'il pourrait résister à -15° ou -20° en étant protégé avec des feuilles mortes et du voile d'hivernage.


En hiver, qu'il passe sans aucune protection, le feuillage disparaît de même que les trois quarts du stipe. La végétation redémarre à partir des tiges restantes, parfois dès le début mars quand l'hiver a été doux et de nouvelles pousses qui croissent de plusieurs mètres en une saison sortent de terre au cours du printemps. Cette espèce est en effet drageonnante et forme vite un bosquet. La croissance  de ce bananier est tellement rapide que je me réjouis  presque que l'hiver limite son expansion.



Il est planté en compagnie d'un palmier de Chine et de l'hedychium coccineum Tara qui fleurit très tard cette année.


 © Ma Planète Jardin,  09/2013

1 commentaire:

  1. Je suis admirative de l'ampleur et de l’envergure de votre bananier. Cette variété est intéressante pour sa rusticité, j'ai un voisin qui parvient à acclimater le bananier. Il le couvre d'un épais matelas et je suis toujours surprise de revoir l'été une énorme touffe de feuilles comme chez vous. Ce palmier e Chine me parait bien sympathique.
    Belle soirée jocelyne

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