Cette année, le début décembre est vraiment une période creuse pour les floraisons, les plantes qui s'épanouissent à ce moment de l'année sont quelque peu en retard, sans doute à cause de l'absence de froid qui leur est toujours bénéfique. Les bruyères d'hiver, la viorne de Bodnant commencent juste à donner quelques fleurs mais toutes portent des boutons prometteurs qui laissent augurer de belles floraisons hivernales. Comme souvent, je rêve à celle de mon hamamelis dont les branches dépouillées de toutes leurs feuilles laissent entrevoir les fleurs du mois de février prochain. L'anticipation fait partie des bonheurs du jardinier.
Le jardin est donc assez vide, hormis quelques beaux feuillages bien colorés, propre mais vide. Pourtant, en terminant le nettoyage des massifs de rosiers et de vivaces j'ai pu glaner quelques fleurs esseulées que j'ai préféré réunir en bouquet de peur de les voir anéanties par le gel. En fait, ce bouquet est surtout un bouquet de roses. Rien à voir avec celui que j'ai déjà composé juste avant l'hiver, il n'y avait que quelques boutons mais cela valait la peine de les couper.
A l'intérieur, le parfum capiteux de Line Renaud et de Ulrich Brunner s'est révélé de manière aussi puissante que pendant la saison des roses. Quelques fleurs provenant de Felicia, The Fairy, Sally Holmes, The Prince et de Robin Hood les accompagnent. Deux fleurs du geranium Johnson Blue qui a refleuri inopinément, une tige d'alchémille sèche mais ayant gardé sa belle couleur vert chartreux et quelques inflorescences de sédum complètent ce dernier bouquet automnal.
Cette période de transition est une bonne chose, elle va me donner l'occasion de faire avant la fin de l'année des rétrospectives consacrées à quelques-unes des plantes qui peuplent mes deux jardins: arbustes, rosiers et plantes exotiques. A la belle saison le jardinier se veut partout à la fois et n'a que rarement une vision d'ensemble de son jardin.
© Ma Planète Jardin, 12/2013
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