La plupart des rosiers de mon jardin sont accompagnés de vivaces basses ou hautes car je n'aime rien tant que leur association que je trouve naturelle et dans l'esprit de la mixed-border à l'anglaise. Seul Salet fait exception à ce principe, il est associé à une spirée, de même que quelques variétés anciennes et modernes comme Line Renaud, Yolande d'Aragon ou The Fairy qui côtoient des annuelles pendant tout la belle saison.
Cette année, la floraison des rosiers fut extrêmement précoce et certains sont déjà défleuris. Les vivaces plantées à leur pied sont elles bien fleuries et le resteront encore longtemps malgré les conditions climatiques épouvantables (sécheresse, vent et forte chaleur). Robustes, elles n'ont pas beaucoup d'exigences et demandent peu de soins. Elles prolongent l'intérêt des massifs de rosiers au moment où leur floraison marque une pause et corrige leur silhouette un peu trop raide.
C'est le cas pour la coquelourde des jardins (lychnis coronaria) dont les fleurs rouge vif tranchent sur celles rose pale du rosier Pink Prosperity. Extrêmement résistante à la sécheresse, elle se ressème fréquemment.
Quelques campanules à fleurs de pêcher bleues (campanula persicifolia) habillent aussi sa base et celle du rosier Ulrich Brunner. Leur floraison est un peu trop éphémère à mon goût, surtout par temps sec comme en ce moment.
L'alchémille mollis, plantée en bordure d'un massif exposé au nord, s'est bien étoffée, sa floraison vaporeuse vert chartreuse est vraiment très belle. Elle apporte aussi de la légèreté au massif qu'elle entoure. Elle se ressème également les années pas trop sèches et il m'est arrivé de récupérer ainsi des plants à bon compte.
De toutes les vivaces que j'ai choisies pour tenir compagnie aux rosiers, deux prennent beaucoup d'ampleur. Le nepeta 'Six Hills Giant' forme une large bande parallèle à un groupe de rosiers pour l'instant défleuris mais qui remonteront sous peu. Ses panicules bleues, mellifères, sont de très longue tenue, le feuillage gris-vert est décoratif et très aromatique. La taille permet d'obtenir des fleurs jusqu'à l'automne. Dans ma terre légère et très sèche, il se plaît particulièrement.
Il forme aussi une jolie scène avec les roses jaunes comme Nicolas Hulot:
J'aime aussi beaucoup le mariage de la valériane des jardins (centranthus ruber) et du des rosiers, comme Lavender Dream par exemple. Elle adore les sols maigres et secs, les talus arides ou les vieux murs et se ressème à foison. Elle pousse même dans le remblai du chemin. Je rabats les tiges au niveau de la souche courant juillet car son feuillage grille un peu et elle refleurit souvent mais plus modestement.
Ces belles floraisons sont un vrai bonheur et font un peu oublier le spectacle peu réjouissant qu'offre certaines vivaces qui souffrent considérablement du manque d'eau et des températures très chaudes.
© Ma Planète Jardin, 05/2011
Ce sont des mariages réussis, que moi ausi j'ai utilisé: nepetas, alchemille,campanules persicifolia,valeriane, asters, pavots et même graminées..
RépondreSupprimerAh, n'oublions pas le geranium vivace!!!
Comme toi, je ne conçois l'implantation de rosiers qu'associés à des vivaces, dans l'esprit du jardin à l'anglaise..
j'utilise aussi les graminées, et le pérovskia,elles apportent beaucoup de légèreté et ont l'avantage pour moi de fleurir en été. Geneviève de mondoubsjardin
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