Il fait beau et chaud depuis quelques jours et l'impression est très estivale même si l'été touche à sa fin. Nous sommes pourtant bientôt à la mi-septembre, il suffit de regarder au jardin pour s'en convaincre. La végétation un peu perturbée au printemps puis dans le courant de l'été par des conditions climatiques atypiques, trop chaud et trop sec en avril-mai, puis trop frais et trop humide en juillet-août semble avoir repris un cycle plus normal de croissance. Je le constate avec les vivaces de fin d'été qui fleurissent à peu près dans les temps.
C'est notamment le cas pour les anémones du Japon. J'ai eu il est vrai quelques inquiétudes en voyant les premières fleurs s'ouvrir dès juillet mais tout est rentré dans l'ordre depuis et leur floraison pleine de charme bat son plein depuis à peu près une semaine. Cette délicatesse apparente cache en fait une santé de fer et une robustesse hors pair. L'anémone du Japon se mérite, le jardinier doit savoir se montrer patient pour profiter de sa floraison qui demande du temps pour être superbe. Je reconnais avoir subi pas mal d'échecs à mes débuts de jardinier. Le plus difficile est de trouver le coin ou elle se plaise, le reste est un jeu d'enfant.
Elles sont particulièrement florifères cette année, en particulier 'September Charm' mais pour être vraiment généreuses, ces belles vivaces ont vraiment besoin de beaucoup d'espace. Malgré leur haute taille, les tiges sont en général assez rigides pour se passer de tuteurage. Une seule variété adoptée pour son coloris foncé original est décevante, l'anémone 'Pamina', elle reste chétive. Une autre, à fleurs blanches semi-doubles, est réapparue soudainement et j'ignore son nom.
Elles occupent à elles seules un massif de cinq mètres carrés où tentent de survivre quelques vieux rosiers et deux ou trois acanthes qui finiront je l'espère par fleurir. Grâce à leurs racines stolonifères elles s'étendent beaucoup et leur feuillage abondant est un couvre-sol des plus efficaces, point n'est besoin de sarcler et les arrosages sont assez rares.
Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pouvoir les associer aux autres vivaces de fin d'été et d'automne, surtout les sedums et les asters, eux prospèrent au soleil, souvent brûlant dans mon jardin, dans une terre vite sèche, les anémones ne se plaisent chez moi que dans un massif exposé à la mi-ombre et toujours un peu frais. Dans les minces espaces encore libres, je pourrais ajouter quelques soleils vivaces comme 'Golden Ball' et un ou deux asters. D'ailleurs ici et là quelques asters de Nouvelle-Belgique ont trouvé le moyen de se ressemer.
En ce moment, les sedums, installés un peu partout constituent aussi un bel ornement pour l'arrière-saison, cette plante sobre et frugale reste en fait décorative 10 mois sur 12.
Les soleils 'Golden Balls' illuminent aussi le jardin. Pour eux aussi, l'emplacement doit être choisi avec soin, ils ne poussent bien que dans certains massifs, comme ici près du potager
Quant aux asters tels que 'Andenken an Alma Pötschke', la floraison sera à son apogée dans quelques jours.
Il n'y a dans tout cela rien de bien neuf mais le plaisir de retrouver et contempler ces floraisons qui sont pourtant familières est lui sans cesse renouvelé.
© Ma Planète Jardin, 09/2011
Ces anémones sont si robustes qu'une fois installées on ne parvient plus à s'en débarrasser! Elles avancent lentement mais sûrement et sont capables d'étouffer les voisines.
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