Tous les hivers depuis près de 10 ans, ce chèvrefeuille arbustif (lonicera fragrantissima) égaie le jardin grâce à ses innombrables petites clochettes blanches, son parfum de miel prononcé se respire à des dizaines de mètres à la ronde. Aucune autre plante du jardin n'est capable de rivaliser avec son parfum exceptionnellement puissant. Ni les variétés grimpantes de chèvrefeuille aux fragrances subtiles qui pour l'heure font plutôt triste figure, ni les rosiers très parfumés comme Line Renaud, Salet ou Rosa Centifolia, pas même les lys car leur parfum envoûtant est fort surtout le soir. Il m'arrive de deviner le parfum du chèvrefeuille d'hiver depuis la terrasse pourtant bien éloignée de lui.
Je croyais tout connaître de cette merveille, y compris sa période de floraison. En général, quelques fleurs s'ouvrent ponctuellement vers la mi-janvier, puis la floraison bat son plein vers le 20 février et se termine fin mars. Pour la première fois cette année, elle a commencé avant le dix janvier et elle dure toujours, totalement insensible aux bonnes gelées de la semaine dernière qui ont abîmé sérieusement les fleurs des camélias. Je me prends à espérer qu'elle se poursuive jusqu'en mars, ce qui n'est pas exclu tant cet arbuste est plein de ressources.
Il illumine le bosquet d'arbustes à floraison hivernale où seul le cornouiller mâle jouera les stars, là encore sans doute plus tôt que prévu. Cette précocité est due bien évidemment à l'extraordinaire douceur de l'automne dernier et de ce début d'année. La tentation est grande d'en cueillir des branches fleuries mais curieusement elles ne tiennent pas bien du tout en vase et se flétrissent vite. Une beauté à admirer à l'extérieur. Il existe un autre chèvrefeuille arbustif à floraison hivernale, le chèvrefeuille de Standish, à fleurs roses, je pense l'accueillir dans les années venir dans mon jardin. Restera à lui trouver une place.
Plus normale est en revanche la floraison du jasmin d'hiver, elle est certes un peu moins massive que d'habitude mais elle est continue depuis novembre.
Avec quelques bruyères, très belles aussi, le skimmia et le laurier tin qui n'a jamais autant fleuri, ces deux valeurs sûres assurent le décor hivernal et apportent un peu de lumière car si cet hiver est doux il est également très gris.
© Ma Planète Jardin, 01/2012
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