Il y a quelques jours de cela, je déambulais dans les rayons d'une jardinerie bien connue partout en France à la recherche d'un rosier anglais au nom chargé d'histoire et plein des qualités que je recherche chez les rosiers: 'The Mayflower' (David Austin, 2001). Ce bel arbuste d' 1,20 mètres est parfaitement résistant aux plaies habituelles des rosiers que sont la rouille et le marsonia. Sa floraison qui débute à la mi-mai est l'une des plus précoces, ses fleurs divinement parfumées sont d'un rose profond, bref une perle rare à laquelle je ne saurais renoncer. Pourtant, il est beaucoup moins connu qu'un autre rosier anglais lui aussi magnifique: 'Gertrude Jekyll' que de nombreux jardiniers ont adopté.
Dépité de ne pas avoir trouvé, je m'apprêtais à repartir les mains vides et je suis tombé sur le seul exemplaire du rosier 'Bonica 82' de Meilland encore disponible, il figurait en bonne place parmi ma sélection, je n'ai donc pas hésité à le prendre. Ce qui m'a séduit chez lui, outre sa couleur rose tendre, ce sont ses généreux bouquets de fleurs en coupe, une forme à laquelle je ne résiste pas. Furieusement romantique, il a assurément des airs de rosier ancien.
Restait à le planter dans le massif des quatre saisons. A l'emplacement choisi se trouvait 'Yolande d'Aragon' que j'avais prévu de transplanter dans une plate-bande près du potager. Il a été arraché délicatement. L'expérience montre qu'il n'est pas nécessaire, au moins pour les sujets assez jeunes, de préserver une motte autour des racines lorsqu'on transplante pendant le repos végétatif, ce qui dans ma terre légère est de tout façon impossible. Ce qu'il faut, c'est préserver le système racinaire et éviter tout blessure. Les branches sont simplement taillées d'un tiers et le bois mort ôté.
Ensuite, j'ai changé la terre, opération indispensable pour replanter des rosiers au même endroit et enlevé quelques grosses pierres à la barre à mine, la roche mère n'est pas jamais loin dans ma terre pauvre et un coup de bêche malheureux la met vite au jour.
Au fond du trou, profond et large de 50 cm, j'ai jeté une poignée de poudre d'os recouverte de terre pour éviter tout brûlure des racines. Le rosier est positionné de sorte que les racines puissent s'étaler et que le point de greffe soit juste au-dessus du sol. Le trou est comblé avec de la terre du potager, plus consistante et améliorée avec un amendement composé pour moitié de compost maison et d'or brun.
Après avoir tassé doucement, j'ai arrosé copieusement pour que la terre adhère aux racines et qu'il n'y ait pas de poches d'air.
Dans la foulée, j'ai transplanté au potager et dans une autre plate bande les rosiers suivants: 'Graham Thomas', 'Alain Souchon', 'Nicolas Hulot', 'Jacques Cartier', 'Diamond Jubilee' et 'Grace'. Quant à 'Mrs John Laing', il est resté dans le massif des quatre saisons mais il a été déplacé, la proximité de 'Line Renaud', très vigoureux, ne lui convenait guère.
Après une telle besogne, j'étais certes fatigué mais heureux du résultat et plus encore à l'idée de ce que donnera ce grand massif quand les autres rosiers, que je commanderai sous peu, y seront installés en compagnie de quelques vivaces.
© Ma Planète Jardin, 01/2012
Bonjour, Bonica sont des stars chez nous !
RépondreSupprimerUn rosier merveilleusement florifère.. je vous en souhaite autant de plaisir qu'ils nous en donnent
Nous aussi on a craqué cet automne pour Bonica, à priori très prometteur. Affaire à suivre.
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