Une chaleur caniculaire règne dans ma région comme dans la plupart des régions de France depuis 48 heures. La température en journée devrait dépasser les 37°, ce qui en climat tempéré devient vite irrespirable. Les travaux jardiniers sont donc suspendus. Le moment est plutôt propice à l'élaboration de nouveaux projets de plantations ou de transformations dans les massifs à l'automne prochain.
C'est aussi le moment de constater (le matin alors qu'il y a encore un semblant de fraîcheur) l'impact de la sécheresse qui sévit depuis la mi-juillet et qui s'accentue avec la vague de chaleur. En fait, le jardin est coupé en deux, les parties sud et ouest sont les plus affectées par le manque important d'eau et par les rayons brûlants du soleil. Par chance, je n'y ai planté que des arbustes et des rosiers qui une fois installés sont capables de puiser l'humidité en profondeur. Tous les massifs de fleurs, annuelles ou vivaces, sont situés dans le secteur nord ou nord-est et se portent très bien.
Quand j'ai créé le jardin, j'avais pris en compte la nature du sol, superficiel et très sec en été, mais pas vraiment l'exposition, pourtant capitale. J'ai concentré les plantations dans l'espace qui s'organise autour de la terrasse située au nord pour en profiter au maximum, ce choix s'est fait intuitivement mais je m'en félicite aujourd'hui.
Il n'empêche, certains végétaux que je n'ai pas pu ou pas su caser ailleurs souffrent de la chaleur et de la sécheresse, ce n'est que temporaire et ce fut bien pis en 2003 mais cela n'a rien de réjouissant pour le jardinier qui préférerait un jardin bien vert.
Les plus touchés sont les viornes de Chine, leur feuillage grille et tombe partiellement, je devrai certainement renoncer aux belles teintes automnales de viburnum mariesii.
Lilas, seringat et cornouiller mâle souffrent aussi.
Les roses de Pink Cloud si belles hier encore sont cuites.
Beaucoup de rosiers entrent en dormance, même les hybrides musqués comme Francesca pourtant adaptés au climat chaud.
La réverbération causée par le mur a eu raison des acanthes, à l'automne elles feront place à des sedums.
L'aspect de la pelouse ou du carré de fraisiers (non remontants) en dit long sur l'état de sécheresse.
Fort heureusement la plupart des autres végétaux résistent très bien.
La viorne de Bodnant est superbe (elle porte déjà des boutons!). Tout comme le chimonanthe.
Même constat pour la viorne obier, insolente de bonne santé. On ne verra bientôt plus qu'elle a été taillée très sévèrement en juin.
Le ceanothe, originaire de Californie où il fait chaud, apprécie ce temps.
Le jeune liquidambar, bien que coincé entre les ifs, reste pimpant et dépasse depuis peu les deux mètres.
Le citronnier n'a jamais porté autant de fruits que cette année. Une belle consolation.
Après ce petit inventaire, il ne reste plus qu'à patienter jusqu'au retour de quelques orages qui feront tout reverdir.
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