Les massifs de vivaces et d'annuelles n'ont pas encore l'aspect foisonnant et coloré qu'ils affichent normalement au coeur de l'été, leur croissance a démarré très tardivement à cause de la très grande sécheresse du printemps, elle a repris ensuite en juin et juillet, grâce aux pluies abondantes mais sans être pour autant spectaculaire car les plantes ont manqué de soleil. La chaleur relative de ces derniers jours les a fait pousser et sous peu les floraisons seront belles.
Heureusement, d'autres végétaux assurent la liaison, certains ont fleuri très tôt au printemps, parfois de manière continuelle depuis le mois de mai, d'autres offrent en ce moment une nouvelle floraison appréciable en attendant que les vivaces estivales soient toutes épanouies.
Deux rosiers, les plus florifères que je connaisse, ont toujours porté des fleurs depuis la mi-mai. Line Renaud, un hybride de thé (dont je ne suis pourtant pas fan) au parfum vraiment riche et censé mesurer au maximum 1,10 mètres, dépasse 1,80 mètres malgré une taille longue destinée à limiter sa vigueur et fleurit quelles que soient les conditions. Seul bémol, le parfum n'est puissant que lorsqu'il fait beau et chaud. On le sent alors à plusieurs mètres à la ronde. Il est totalement sain.
Boule de Neige, un Bourbon, fut le premier à fleurir fin avril et il continue. Certes, il est atteint par le marsonia, mais j'enlève les feuilles malades régulièrement (c'est facile, il est presque inerme) et il en sort de nouvelles au fur et à. mesure. En voyant cette force de la nature, il me prend l'envie d'adopter un autre Bourbon très célèbre mais grimpant celui-là, Zéphirine Drouin, mais où le mettrais-je?
Ils battent tous les deux The Fairy dont les floraisons sont massives et durables. Entre chaque vague, il y a toujours un creux de courte durée. De nouveaux boutons s'épanouissent déjà et tiennent compagnie aux annuelles.
J'avais lu sans le croire que le rosier Buff Beauty pouvait lancer ses tiges au-dessus des plantes voisines. C'est ce qu'il est en train de faire. Une longue pousse part à l'assaut de la spirée Anthony Waterer. Je laisse faire, elle va fleurir. Ce rosier marque d'habitude une pause en été avant une belle flambée automnale, pas cette année.
Polka refleurit également. J'aime ses roses orange saumoné délicatement parfumées mais ce grimpant ou grand arbuste à une silhouette raide un peu raide, à la différence d'autres rosiers du jardin qui sont plus sarmenteux et plus touffus. Lui a tendance à se dégarnir de la base et à fleurir surtout aux extrémités des rameaux. Je le taillerai plus sévèrement l'an prochain en raccourcissant toutes les branches d'un bon tiers ou même de moitié.
Le chèvrefeuille du Japon fleurit d'habitude beaucoup en juin-juillet et remonte un peu en septembre. Cette année, il a fleuri en mai-juin et depuis deux ou trois jours apparaît une nouvelle et importante vague de fleurs, toujours très élégantes et très parfumées. La taille sévère de fin d'hiver (seule intervention de l'année) lui conserve un port compact et son feuillage reste bien fourni et. Il a aimé toute cette pluie que nous avons eue et goûte la chaleur de ces derniers jours. Une terre fraîche et une exposition ensoleillée lui réussissent particulièrement.
Même un été en demi-teintes peut réserver de bonnes surprises au jardinier.
© Ma Planète Jardin, 08/2011
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